Il y a 25 ans, soit en 1997 que la Rdc, victime d’une agression fruit de la coalition rwando-ougando-burundaise, entrait par la grande porte au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Quel bilan aujourd’hui et quel est le gain engrangé entre-temps ? C’est autour de ces questions que le débat est vif entre certains Congolais, qui oublient facilement que n’eût été la SADC, la Rdc serait déjà balkanisée à l’instar du Soudan ou d’autres pays dans le monde. La SADC a donc permis à la Rdc de préserver son unité et de se mobiliser non seulement pour le développement économique, mais aussi l’amélioration des conditions de vie de la population.
En 2022, la Rdc, encore victime de l’agression du Rwanda via les terroristes du M23, est à l’honneur et se prépare à accueillir, du 17 au 18 août 2022 au palais du peuple, le 42ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC dont l’agenda est basé sur la paix, la sécurité, la défense et la croissance économique. « Promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation, la valorisation des minéraux et du développement des chaines de valeur régionales, en vue d’atteindre une croissance économique inclusive et durable », tel est le thème qui a été retenu pour les assises de Kinshasa.
Bien avant ce grand événement qui va réunir seize (16) pays de la SADC à Kinshasa, certains événements prévus à l’ordre du jour sont déjà en train d’être exécutés. C’est le cas de la 6ème semaine de l’industrialisation qui s’est déroulée du 02 au 06 août 2022, et qui a été couronnée par une randonnée sur le fleuve Congo, pour faire découvrir aux invités les travaux en cours à la Zone économique spéciale de Maluku.
Lundi dernier, la Rdc, à travers le Secrétaire général à l’Intégration régionale et Francophonie, occupe la présidence du Comité des hauts fonctionnaires de la SADC. C’est l’information qui a été livrée hier jeudi, lors d’un point de presse conjoint au Palais du peuple, par MM. Zacharie Tshimbinda Bilolo, le Dr prof Claver Lumana Pashi et Mme Barbara Lopi, respectivement Secrétaire général à l’Intégration régionale et Francophonie, président du Comité permanent des hauts fonctionnaires de la SADC ; Directeur de cabinet du ministre de l’Intégration régionale et Francophonie, chef de la délégation de la Rdc du Comité permanent des hauts fonctionnaires de la SADC ; Responsable de la communication et relations publiques de la SADC.
Après le mot d’acceptation et de remerciement, Zacharie Tshimbinda a présidé la réunion devant les 16 représentants des pays membres de la SADC, suivant la matière préétablie, soit différentes matières qui ramènent à la paix, la sécurité, la défense et la croissance économique. Le Comité des hauts fonctionnaires de la SADC a terminé son travail depuis mercredi et la journée du jeudi était réservée à l’adoption du rapport général, avant de le soumettre au conseil des ministres de la SADC.
De son côté, le Dr prof Claver Lumana Pashi, Directeur de cabinet du ministre de l’Intégration régionale et Francophonie, chef de la délégation -Rdc du Comité permanent des hauts fonctionnaires de la SADC a donné le chronogramme des activités. L’on découvre qu’après la semaine de l’industrialisation, la Rdc a abrité la réunion du Comité permanent des hauts fonctionnaires, dont le Secrétaire général à l’Intégration régionale et Francophonie est devenu le n°1, le Directeur de cabinet du ministre à l’Intégration régionale et Francophonie a été désigné chef de la délégation du Comité des hauts fonctionnaires.
Ce comité a produit un rapport qui sera transmis au conseil des ministres de la SADC. A son tour, ce dernier va verser ses conclusions aux chefs d’Etat et de gouvernement qui se retrouveront en sommet à Kinshasa. Mais bien avant le sommet, soit le 16 août prochain, la Rdc abritera la Troïka stratégique de la SADC, une instance qui va statuer sur la paix et la sécurité.
Du bilan de la SADC
Nombreuses ont été les questions des journalistes qui ont voulu comprendre ce que tire la Rdc de la SADC. Zacharie Tshimbinda a rappelé que la Rdc a adhéré à la SADC, à l’arrivée de Mzée Laurent désiré Kabila pour des raisons évidentes relatives à l’agression de la Rdc par la coalition rwando-ougando-burundaise, mais aussi pour son développement. Et ce, tout en ayant en tête que la SADC s’occupe de la paix, la sécurité, la défense et la croissance économique.
« N’eût été l’intervention de la SADC, on ne sait pas ce que serait aujourd’hui la Rdc », s’empresse de dire le Secrétaire général à l’Intégration régionale et Francophonie. Il a précisé que la préoccupation de la SADC au niveau de la croissance économique, c’est l’amélioration des conditions de vie, encourager la circulation des personnes et des biens, etc.
A la question de savoir les raisons d’adhésion dans plusieurs communautés, le président du Comité des hauts fonctionnaires de la SADC pense que dans toutes les organisations, on donne toujours les traités aux Etats avant leur adhésion. C’est après avoir analysé tous ces traités que la Rdc a jugé bon d’adhérer dans ces organisations régionales.
Et de renchérir que la SADC existe depuis 42 ans et la Rdc n’y est que pendant 25 ans ! « L’intervention de la SADC a sauvé l’unité de notre pays. Car le souci est de permettre à tout le monde d’être en paix, pour mettre en place des programmes de développement et le bilan est positif », précise-t-il.
Ainsi, maintenant que la Rdc est dans plusieurs organisations sous régionales, son leadership devient de plus en plus incontestable, les gens ont confiance en lui et l’image de la Rdc s’améliorer du jour au jour.