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En attendant sa comparution devant les juges : Mapé, Kabund à Makala

Après quatre séances d’instructions au Parquet général près la Cour de cassation, le Président du parti Alliance pour le Changement (A .Ch), Jean-Marc Kabund-A-Kabund, a été placé ce mardi 9 août 2022, sous mandat d’arrêt provisoire et transféré au Centre pénitentiaire de rééducation de Makala. Etant donné qu’au Congo il n’existe  pas de maison d'arrêt  pour garder les prévenus, pour attendre leur comparutions devant les juges, tous les prévenus sont versés à Makala, précise Me Didier Afundi Moto’o Koki, une grande figure du barreau congolais.

 Deux doigts en V en l’air,  coiffé d’un ‘munyère blanc’ (bonnet typique des combattants de l’UDPS), rappelant aux nombreux  nostalgiques l’image de Etienne Tshisekedi  Wa Mulumba, qu’il revendique la filiation politique, Jean-Marc Kabund-A-Kabund  a été conduit à Makala en exécution du mandat d’arrêt provisoire, émis contre lui le mardi 9 août 2022. Le Ministère public accuse l’ancien Président ad intérim de l’Union pour le développement et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, et deux fois (avec un intermède) premier Vice-Président de l’Assemblée nationale au cours de l’actuelle mandature, Jean-Marc Kabund-A-Kabund,  d’imputations dommageables, injures publiques et outrages au Chef de l’Etat lors du lancement, le lundi 18 juillet 2022 à Kinshasa Limete, de son  parti ‘Alliance pour le Changement’ en sigle A.Ch.

Pour la défense de l’honorable Kabund, « la procédure à l’Assemblée nationale n’a pas été respectée » et d’ajouter qu’« on était venu pour l’audition et après l’audition on l’a Mapé ».   

L’actualité dominée jusque-là, par l’arrivée à Kinshasa du Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, a donc partagé la vedette avec cette décision judiciaire de Maper  celui que l’on avait surnommé B52 et maitre-nageur, Jean-Marc Kabund A Kabund.

La toile s’est immédiatement emballée et orientée selon l’obédience de chacun. Pour lever le voile et  recadrer ceux qui se perdent en conjectures, le médailler et décoré d’un des ordres  nationaux, Me Didi Afundi, dans une pédagogie explicative lucide des usages judiciaires, a vite fait d’expliquer que  « l'on parle de la garde à vue  lorsque le suspect est retenu au niveau de la police. Il y a la garde à vue et la garde à vue à témoin pour un témoin qui doit donner son témoignage sur le fait. La garde à vue, c'est pour le ‘suspect'. Mais lorsque la personne est sous mandat d'arrêt provisoire, on l'appelle ‘prévenu’. La ‘détention’ c'est à sa condamnation définitive ».

L’une des raisons et justifications à ces polémiques est, à en croire les proches de Kabund, le fait que « par expérience, lorsqu’une personne est placée sous mandat d’arrêt provisoire, il finit par être condamné et jetée en prison ».

 Toutefois, Me Didi Afundi précise que si « l'on amène les prévenus à Makala, c’est parce qu’au Congo il n’y a pas de maison d'arrêt, raison pour laquelle tous sont versés à Makala. Sous d'autres cieux, il existe les maisons d'arrêt uniquement pour le prévenu  et après procès, une fois condamner, c'est à ce moment que l'on est transféré à la prison ».

Donc, le dernier Secrétaire général de l’UDPS nommé par Etienne Tshisekedi, Jean-Marc Kabund,  ne fait pas encore la prison mais est à la ‘maison d'arrêt’ pour son MAP,  selon l’éclairage de Moto’o Koki, Didi Afundi.



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