Cette année, le calendrier scolaire a été modifié, Covid-19 oblige. Dès le 19 juillet dernier, les écoliers ont été envoyés en vacances, les grandes vacances pour un mois et deux semaines. Car la rentrée des classes sur toute l’étendue du territoire nationale est prévue pour le lundi 5 septembre 2022. Pendant la période des vacances, cela va sans dire, les acteurs sociaux doivent faire preuve de tact pour réussir l’encadrement des jeunes. Quand ils sont terrés chez eux pendant la période des festivités de fin d’année, les enfants veulent bien s’émouvoir. La privation d’électricité et la pollution sonore des bars de plein air engendrent des habitudes inattendues auprès de jeunes vacanciers. A cela s’ajoutent des contraintes aliénantes, à l’instar de l’emballement de la publicité et la privation d’aires de jeu, conséquente de la promiscuité.
La semaine en cours est celle des festivités de fin d’année. Les écoliers ne pourront rester en famille qu’entre le 29 décembre 2021 et le 4 janvier 2022, pour les festivités de nouvel an (en mode écourté), Covid-19 oblige ! Loin d’être une période de repos tel que le prévoit le calendrier scolaire, ces moments (de relaxe écourté), dans le contexte kinois, exposent les bénéficiaires à un stress permanent pour plus d’une raison : A cause notamment de la promiscuité et de l’occupation anarchique de l’espace public, les vacanciers kinois sont dépourvus d’aires de jeu. Quand ils veulent organiser des compétitions de football des vacances ou se défouler dans la rue, l’espace à cet effet, a été « réquisitionné » par soit des garages soit des parkings de rue, soit par des bars de plein air, soit des tablettes de vendeuses occupant même des trottoirs, la vie de ménage se conjuguant en mode informel. Les moto-transporteurs qui fourmillent dans les rues sont devenus un danger permanent, empêchant même de jeunes amateurs de la bicyclette de s’offrir quelque espace de divertissement.
« Chassez le naturel, il revient au galop », dit un adage. Après le relâchement qui a suivi l’opération « Likofi » (traduire de lingala : coup de poing), les garages de rue refont surface. Et comme l’une des conséquences immédiates, l’encombrement prive les vacanciers d’aires de jeu. En 2005, l’honorable député Jean Kimbunda, alors gouverneur de la ville province de Kinshasa, avait mené de main de maître l’opération « Coup de poing » à travers certains quartiers encombrés de la capitale. C’était dans le but de débarrasser l’espace public d’encombrements causés par l’occupation illicite de marchés de fortune, de garages de rue et des bars de plein air.
Privation d’électricité, promiscuité, bars de plein air, délire publicitaire dans les médias : les vacanciers stressés et désabusés
Des garages de rue avaient été chassés de la voie publique par la première phase de l’opération « Likofi » comme dit précédemment. C’était en 2005. Le temps qui s’est écoulé justifie l’adage qui dit : « chassez le naturel, il revient au galop », dit un adage populaire.