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15 morts à Goma et Butembo, c’en est trop : Muyaya et Monusco disent non à la violence

Si le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya a prêché le calme,  surtout que rien ne peut justifier une quelconque forme de violence, ni sur les populations manifestantes encore moins sur les installations de la MONUSCO, Khassim Diagne, Représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU en Rdc a, pour sa part, souhaité une désescalade après 48 heures de violences et d'exaspération des populations de l'Est de la Rdc. Pour la Monusco, des leçons seront tirées, mais en ce qui nous concerne, dit-il, il y a eu un déficit de communication, surtout sur le plan  de transition qui a 18 jalons. Pour y remédier, il compte se focaliser sur la restitution, l’adaptation de la capacité d’anticipation, la rapidité de l’action et l’accentuer la sensibilisation.

Les manifestations des populations des villes de Goma et Butembo au Nord-Kivu contre la présence de la Mission des Nations-Unies en République démocratique du Congo accusée d'inefficacité dans la lutte contre les groupes armés, ont causé des dégâts et des pertes en vies humaines. Au total 15 personnes ont perdu la vie dont 12 civils et 3 casques bleus.

Lors d'un briefing presse spécial organisé par le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, ce mardi 26 juillet 2022 à Kinshasa, le Représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU en RDC, Khassim Diagne, a souhaité une désescalade après 48 heures d'ire et d'exaspération des populations de l'est de la Rdc. "Il est temps de passer à la désescalade et que dans la confusion, dans le chaos, dans les troubles, rien ne peut se régler. Je crois que nous venons de vivre 48 heures assez difficile non seulement pour la MONUSCO mais surtout pour les populations congolaises à Goma, ailleurs où la tension règne et pratiquement les populations ne peuvent plus vaquer à leur occupation. Je crois qu'il faudrait enclencher une nouvelle phase", a-t-il déclaré.

Appelant toutes les parties à la retenue, Khassim Diagne a soulevé la nécessité de communiquer sur le plan de transition. "Je salue l'engagement du gouvernement à ce niveau pour non seulement renforcer la sécurité de nos installations, mais aussi rassurer le personnel civil que militaire que nous sommes à côté du gouvernement pour apporter notre contribution même modeste à l'œuvre de consolidation de la paix à l'Est de la République Démocratique du Congo."

Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya a également prêché par le calme de différentes parties. "Nous allons beaucoup insister sur la nécessité d'observer le calme. Rien ne peut justifier une quelconque forme de violence. Ni sur les populations manifestantes encore moins sur les installations de la MONUSCO. Cela doit être bien claire", a-t-il déclaré.

Patrick Muyaya assuré par ailleurs que les enquêtes ont été diligentées sur tous les compatriotes décédés, y compris les casques bleus, par le ministère de la justice et l'auditorat militaire.

Pour clore ce face à la presse, le porte-parole du gouvernement congolais a émis le vœu d'organiser ensemble avec la MONUSCO, un voyage de presse dans un futur proche pour des reportages et interviews qui présenteront au monde les vraies informations de la province du Nord-Kivu et de cette partie orientale de la République Démocratique du Congo. 



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