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Suppression de 14 taxes et rabattement de 20 autres : Muyaya et Bussa encensent le Gouvernement

C’est la première fois qu’un gouvernement décide de supprimer 14 taxes et rabat 20 autres. Et ce, pour rendre l’économie congolaise attractive et lui donner ainsi l’occasion d’attirer les investissements. Il est vrai que la fiscalité est un pan important dans la remise en selle de la compétitivité de notre économie, mais pour Jean-Lucien Bussa, le défi est de profiter de ce marché, en produisant plus et diversifiant notre économie.

La redevabilité, maître-mot du Gouvernement Sama Lukonde, permet au ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, d’inviter un de ses collègues, pour mieux expliciter les décisions prises par le Gouvernement de la République dans sons secteur. C’est dans ce sens qu’il faut justifier la présence de Jean-Lucien Bussa, ministre du Commerce extérieure dans les installations de la Rtnc, qui est venu expliquer les avantages auxquels la Rdc doit s’attendre, à travers la rationalisation des taxes et autres prélèvements à l’importation et à l’exportation.

Dans son mot introductif, le patron de la Communication et médias a laissé entendre que c’est dans le cadre de l’assainissement du climat des affaires qu'il a été adopté la suppression de certaines taxes. Ceci est aussi justifié par l’appartenance de la Rdc à plusieurs Communautés économiques régionales qui ont un impact certain sur l’économie de la Rdc.

Prenant la parole, Jean-Lucien Bussa, ministre du Commerce extérieur a indiqué que la Rdc est un véritable paradoxe : un pays potentiellement riche, mais avec une économie qui ne s’est pas développée proportionnellement. C’est aussi un pays avec une base économique assez rétrécie et souffrant d’un problème de diversification de son économie. Et pourtant, l’amélioration du climat des affaires est une clé pour faire avancer le pays.

Une des recommandations faites au ministre du Commerce extérieur, c’était de s’occuper des taxes à l’import et export, une clé pour l’amélioration du climat des affaires. Dans son exposé, Jean-Lucien Bussa a noté que les pays qui se développent sont ceux qui sont compétitifs. Il est temps de rendre l’économie  de la Rdc compétitive.

En plus, explique-t-il, il faut une économie attractive qui permette aux investisseurs de choisir la Rdc comme vraie destination d’investissement. Ici, il n’a pas oublié la question de la fraude à l'exportation. « La FEC nous a dit que les hommes d’affaires assument la fraude, parce que le taux d’imposition est très élevé.  La FEC a saisi le chef de l’Etat et le Gouvernement par rapport à la problématique des prélèvements illégaux à l’importation et à l’exportation. Nous avons travaillé ensemble et sommes arrivés à la conclusion de supprimer 14 taxes à l’exportation et baisser le taux d’imposition de 20 prélèvements », dit-il.

Et de poursuivre que nous sommes dans un contexte où nous appartenons à plusieurs organisations. Qu’est-ce que la Rdc gagnerait en adhérant à ces communautés régionales ? Et de répondre : si on n’a pas une économie compétitive, le gain sera réduit. Sur le plan interne, il faut relancer l’économie et avoir une économie qui s’adapte à cette réalité. Deux politiques sont à considérer : de 1, la relance de l’économie par l’offre à travers la fiscalité. 

A l’en croire, si le poids fiscal est très écrasant, il n’y aura pas d’investissements et pas de biens sur le marché. Il est clair que les plus grands perdants sont les consommateurs.  En supprimant 14 prélèvements, cela permet d’améliorer la relance économique par l’offre à la production. Le coût de l’investissement baisse, et c’est l’économie qui va en profiter.

De 2, du point de vue de la relance de l’économie par la demande, grâce à une fiscalité attractive, les biens coutent moins cher. Avec la suppression de ces prélèvements, la situation devrait s’améliorer.  Il y a un revenu qui ne sera pas prélevé, ce qui va améliorer le pouvoir d’achat du consommateur. 

La Rdc opte pour une politique incitative

La presse a voulu savoir le sens du choix opéré par la Rdc, le gain probable, etc. En réponse, Jean-Lucien Bussa  pense que le choix à faire dans un pays qui veut se développer est important. Entre une politique qui vise la maximisation des recettes à tout prix et celle qui entend élargir la base avec une économie incitative, la Rdc a opté pour la 2ème.

En effet, lorsqu’on élargit la base, le pays devient la destination d’investissement. On aura plusieurs activités de production sur lesquelles on peut prélever un peu de revenu sur une grande catégorie de citoyens. Est-ce qu’il faut écraser le peu qui existe pour leur donner la possibilité d’investir davantage ? Selon lui, derrière la croissance économique, il y a les emplois. Si avec un poids fiscal réduit, on peut produire d’avantage, la facture des importations va diminuer. Les biens qu’on ne peut pas produire coûteront désormais moins cher.

Au sujet de l’impact des mesures prises sur le budget, le ministre du Commerce extérieur rassure qu’il s’agit des prélèvements dont le montant n’entre pas dans la caisse de l’État.  Il s’agit de l’argent collecté par les services.

Concernant ceux qui pensent que la douane congolaise est la plus chère qui existe, le ministre tranche que la douane se trouve dans les limites autorisées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce sont les tracasseries qui donnent l’impression que l’on paye plus. La douane est au niveau autorisé. Avec la Zlecaf, il y a des préférences. D’ici là, vous allez voir que les produits d’origine de ces pays auront les droits de douane insuffisants.

Au sujet des produits d’origine de la Rdc et d’autres pays africains, Bussa a précisé quand même qu’il y des produits d’exclusions qui dépendent de la souveraineté d’un pays et qui ne seront pas concernés par les accords. Le défi est de profiter de ce marché en produisant plus et en diversifiant notre économie. C’est la première fois qu’un gouvernement décide de supprimer 14 taxes et rabat 20 autres. Et ce, pour rendre notre économie attractive, lui donner l’occasion d’attirer les investissements. La fiscalité est un pan important dans la remise en scelle de la compétitivité de notre économie. A ce jour, l’accès au crédit est facilité qu’il y a quelques années.

Muyaya minimise la sortie de Jean-Marc Kabund

Appelé à réagir par rapport à l’actualité dominée par la sortie musclée de Jean-Marc Kabund, Patrick Muyaya souligne que s’il y a une chose qui se vit bien en Rdc, c’est la liberté d’expression. Cela procède de la démocratie.

« Nous n’irons jamais dans la singularisation. Ce qui est excessif est insignifiant. Ce ne pas avec les injures et la calomnie que l’on va proposer une alternative crédible aux Congolais », dit-il, avant de promettre que le moment venu, nous débattrons et en ce moment-là nous saurons qui ment.

 



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