Devant une opinion interne hostile et exacerbée face aux agissements du Rwanda, le président Félix Tshisekedi Ira-t-il ou pas à Luanda, la capitale angolaise ? C’est la question qui revient sur toutes les lèvres, lorsqu’on sait que le président angolais Lourenço a convoqué une rencontre ce mercredi 05 juillet 2022 entre Félix Tshisekedi, président de la Rdc et Paul Kagame, celui-là qui apporte un soutien aux terroristes du M23. Mais selon toute vraisemblance et considérant qu’une équipe se trouve déjà à Luanda, conduite par le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, il ne fait l’objet d’aucun doute que le président de la République puisse rejoindre la capitale angolaise dès ce mercredi.
Si Paul Kagame a profité de cet événement pour sortir de son silence et dire n’importe quoi, Tshisekedi lui n’a pas mâché les mots lors de son discours à l’occasion du 62ème anniversaire d’indépendance de la Rdc. Tshisekedi a dit avoir exigé et obtenu que le Rwanda ne participe à la force de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est, appelée à traquer les groupes armés réfracteurs. Visiblement, à cause de son soutien avéré aux terroristes qui sont à la base des tueries et autres pillages des ressources naturelles de la Rdc. Qu’à cela ne tienne, la Rdc qui a souffert de cette guerre injuste lui imposée par des méchants, voudrait que la paix revienne, pour lui permettre d’enclencher son développement et améliorer sensiblement les conditions de vie de sa population.
Une autre raison de croire à la présence de Félix Tshisekedi à Luanda, c’est la déclaration de M. Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne, qui invite tous les pays parties concernées à s’impliquer activement et à éviter tout ce qui est de nature à entraver le processus. « L’Union européenne invite tous les pays parties au Conclave de Nairobi à s’impliquer activement et éviter tout ce qui est de nature à entraver le processus. Elle salue les efforts de l'Union africaine et du Président de la République d’Angola, Joao Lourenço, également Président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, pour favoriser un climat de dialogue et un règlement pacifique des différends entre les pays de la région », indique le texte parvenu à notre rédaction.
Soulignons que dans la même déclaration, l’Union européenne continue à suivre avec attention la situation à l’Est de la République démocratique du Congo. Elle condamne les attaques des groupes armés ainsi que les incidents transfrontaliers qui se sont multipliés ces dernières semaines. Elle salue la saisine des mécanismes de gestion des différends des instances régionales et internationales compétentes pour faire la lumière sur ces événements.
L’Union européenne exprime sa solidarité avec toutes les populations civiles touchées. Elle rappelle son attachement à la lutte contre l’impunité et aux efforts de justice contre les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, qui doivent être jugés et non intégrés dans les forces de sécurité.
L’Union européenne rappelle son soutien au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, qui sont des principes de droit international applicables partout et devant être respectés par tous. Le M23 et les autres groupes rebelles armés nationaux et étrangers (dont les CODECO, FDLR et RED TABARA) doivent déposer les armes, renoncer à la violence et se retirer des zones qu'ils occupent.
L’UE marque son soutien à l’engagement des FARDC et de la MONUSCO dans la lutte contre ces groupes et appelle tous les pays de la région à jouer un rôle positif permettant le retour de la stabilité dans la région. La coopération régionale est d’autant plus nécessaire que la menace des ADF ne faiblit pas.
L’Union européenne condamne toutes les manifestations et discours de haine et appelle les autorités politiques et militaires à rejeter la stigmatisation, la chasse à l’homme et tout autre acte de nature à troubler l’ordre public, l’unité et la cohésion nationales.