M. Julien Paluku Kahongya, ministre de l’Industrie, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Directeur d'Industrialisation de la République Démocratique du Congo, a signé ce lundi à Kinshasa avec la société Arise, spécialisée dans le développement des Zones Économiques en Afrique, le protocole de collaboration concernant des projets de conception et de développement des Zones Économiques Spéciales en République Démocratique du Congo.
Avec la signature ce protocole de collaboration, indique notre source, la République Démocratique du Congo est appelée à être l'un de grands développeurs des Zones Économiques Spéciales à l'instar de la Chine, et ce, grâce à la transformation locale de ses produits.
Elle doit bénéficier des opportunités qu'offrent la Zone de Libre Échange Continentale Africaine -ZLECAF, l’AGOA, qui est une loi américaine autorisant l'exportation des produits africains vers les États-Unis d'Amérique sans paiement de droits de douane, mais aussi le marché chinois avec une population chiffrée à 1,4 milliards et la RDC qui compte 100 millions des consommateurs, a indiqué le ministre de l’Industrie.
« L’idée, c’est la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui va faire de l’Afrique un continent où le commerce intra-africain va passer de 20% aujourd’hui à près de 50% à l’horizon 2030. Parce que les échanges entre nous les Africains sont très faibles. Nous commerçons plus avec les autres qu’entre nous-mêmes. La deuxième possibilité, c’est l’AGOA. Cette loi américaine qui permet à ce que nous puissions amener les produits africains vers les Etats-Unis, sans payer les droits de douane. La 3ème possibilité, c’est le marché chinois. La Chine a une population de 1,4 milliards d’habitants, mieux des consommateurs potentiels de près de 500 millions. L’autre opportunité, c’est nous-mêmes la Rdc avec 100 millions d’habitants », a expliqué à la presse Julien Paluku.
A l’en croire, nous dévons cesser d’être un pays qui ne fait qu’importer. Cette facture d’importations pèse lourdement sur notre économie avec 6 à 7 millions de dollars chaque année pour les importations. Pour le chef de l’Etat, avoue-t-il, il faut transformer localement nos produits pour leur donner une valeur ajoutée. Voilà pourquoi il nous a instruits de développer les ZES à l’intérieur desquelles nous allons transformer nos produits.
« Nous avons voulu avoir un des partenaires qui a déjà l’expérience dans ce secteur. Nous sommes tombés sur ARISE qui a déjà une expérience au Gabon et au Bénin avec qui nous avons signé un protocole de collaboration avec l’espoir qu’il va dupliquer l’expérience reçue dans ces pays et faire de la Rdc un grand potentiel pour que l’on cesse de parler de nous en termes de guerre. Vous encourager d’avoir choisi la Rdc et d’être désormais notre ambassadeur. Demain, il faut que l’on parle de la Rdc comme grand développeur des ZES », dit-il.
Soulignons qu’à cette occasion, Julien Paluku Kahongya invité la société ARISE à dupliquer son expérience réussie au Gabon, Bénin, Togo et Sénégal.
Signalons que ce protocole de collaboration prévoit la mise en place d'un comité de pilotage avec comme mission d'assurer la cohérence et la bonne mise en œuvre de ce document, et cela, dans la perspective de réaliser les différentes études relatives aux différents sous-projets des Zones Économiques Spéciales.