A l’issue d’une réunion religieuse  de l’Eglise du Christ au Congo tenue à Bukavu le 19 juin 2022, dont le but était d’analyser la situation sécuritaire dans l’Est  de la Rdc, consécutive à l’agression de la Rdc par le Rwanda, le prix Nobel  de la paix 2018, le Dr Denis Mukwege,  a invité les dirigeants du Commonwealth « présentement réunis au sommet de Kigali de faire preuve de clairvoyance  et d’empêcher un nouveau drame en RD Congo. (…). C’est une responsabilité historique », a affirmé ‘l’homme qui répare les femmes’.

Fidèle à son statut international d’acteur de la paix mondial que lui impose son prix Nobel, le célébrissime médecin congolais Dennis Mukwege , a exhorté ses compatriotes à ne pas tomber dans le piège tendu par le régime  rwandais et leurs complices, par une vengeance aveugle et la chasse aux paisibles concitoyens  sur base de leur langue et faciès.

« Ne donnons pas prétexte au criminels qui nous attaquent », insiste-t-il. Denis Mukwege qui  vit au jour le jour, sur place à Bukavu, la guerre à basse intensité qui secoue la RDC et qui a fait plus de 12 millions de morts civils ainsi que   plus 3,5 millions de femmes violées qu’il ‘répare’ quotidiennement  depuis plus de deux décennies, ce médecin comprend exactement d’où vient le malheur de la RDC.

Il sait également que le Rwanda n’est pas le principal ennemi même s’il s’est avéré que c’est lui qui agresse le pays de Lumumba sous le masque des groupes armées et des pseudos rebellions.  Il n’est que, en concurrence avec l’Ouganda, le principal ‘transit’ des richesses minières de la RDC dont le point final reste les multinationales anglo-saxonnes.

 D’ailleurs, les ressources minérales inexploitées de la RD Congo (cobalt, or, diamant, aluminium, cuivre, étain, etc.), toutes évaluées à 24 000 milliards de dollars, ont toujours  été présentées par le Rwanda et l’Ouganda comme étant «  une source d'opportunités considérables », opportunités de transit pour les multinationales  anglo-saxonnes.

Un message d’envergure aux dirigeants  de cet instrument  de l’espace anglophone, instrument de l’empire anglo-saxon, leur rappelle effectivement  leur  « responsabilité historique » étant donné qu’ils sont en sommet au pays agresseur de la RDC et meurtrier des innocents depuis l’AFDL, le RCD, CNDP, M23 et autres groupes moins connus, pour alimenter au finish, le Commonwealth.

Outre le message du Dr Mukwege,  la population de Bukavu envisage de se déferler contre la MONUSCO

Pour exiger l’application du chapitre 7 de l’ONU, la population de Bukavu projette  de  battre le pavé contre la MONUSCO ce mercredi 22 Juin 2022, a annoncé la « Voix populaire.com».

Le Communiqué de la société civile qui avait appelé à la marche, daté du mardi 21 juin 2022 à Bukavu, vise  à inciter les forces de l’ONU à appliquer le chapitre 7 de la résolution onusienne  qui leur confère les prérogatives d’utiliser la force appropriée contre toute attaque ou rébellion visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale.

 Pour la Société civile du Sud-Kivu, il s’agit concrètement de mettre à l’épreuve l’ONU, face à l’occupation, depuis le 13 juin dernier, de la cité de Bunagana (Nord-Kivu), par une coalition des armées rwandaise et ougandaise, dissimulées sous le label du « M23 ».

 «  Infiltrée et fragilisée par la présence, dans ses rangs, de plus 600 officiers d’origine rwandaise, l’armée Rd-congolaise n’est jamais parvenue à vaincre une seule milice ou rébellion, et ce, depuis 1998. D’autres parts, la Mission de l’Organisation des nations unies, composée de plus de 22.000 hommes, envoyée, elle aussi, depuis plus de 23 ans au Congo, n’a pas non plus rétabli la paix », affirme la société civile qui affirme vouloir  aussi réitérer son soutien indéfectible aux FARDC en pleine opération tout en demandant  à la MONUSCO d’appliquer, sans hypocrisie, le chapitre 7 du conseil de sécurité des Nations unies.

Il est donc temps que la communauté internationale, particulièrement l’ONU et le Commonwealth, jouent franc jeu.