« La participation de la Rdc aux communautés économiques régionales africaines : entre rationalité et rentabilité », c’est le thème des recherches doctorales présentées ce vendredi 17 juin 2022 avec brio devant un jury très relevé à l’Université de Kinshasa par le Chef de travaux, Claude Nyamugabo, avant qu’il ne soit proclamé docteur en Droit. C’était en présence des profs Ivon Mingashang, président du jury ; Kazadi Mpiana, secrétaire du jury ; Mavungu Mvumbi, promoteur ; Labana, membres ; Ngoyi Lumbu, membre.
A l’en croire, il a fait un constat selon lequel, la Rdc notre pays était à la fois membre du COMESA, de la CEEAC et de la SADC. Elle appartient à ces trois communautés et récemment, elle a même adhéré à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est.
« L’analyse démontre que la moisson n’est pas à la hauteur des attentes. Notre participation n’a pas apporté ce que devrait attendre la Rdc, ce géant au centre de l’Afrique, écartelé entre l’Est, l’Ouest, le Nord et le Sud. La multi-appartenance se justifie, mais j’ai mis sur pied les indicateurs pour une participation rationnelle et qui rapporte à notre pays et à ses habitants », dit-il dans une interview accordée à la presse après la soutenance de la thèse.
Ainsi, le professeur Claude Nyamugabo dit avoir épinglé 9 indicateurs qui vont servir désormais notre pays à participer à toutes les communautés économiques régionales, ou à toutes les organisations internationales. Il a souligné qu’il nous manque un préalable important. C’est-à-dire qu’avant d’adhérer à une organisation internationale, il faut faire une étude de faisabilité préalable, qui nous permet de savoir à quoi nous attendre sur le plan de cotisation, des engagements à prendre, les engagements financiers.
Parmi les indicateurs, il y a également le placement des Congolais dans les organisations auxquelles nous appartenons. « J’ai salué le fait que depuis un certain temps, notre pays paye ses cotisations, il a donc la parole dans les organisations internationales dans lesquelles nous appartenons », révèle Claude Nyamugabo, qui ajoute qu’il a non seulement droit à la parole ; et peut présenter valablement des candidats.
Dans la soutenance de sa thèse, il a aussi parlé du niveau de représentation lors des sessions et sommets des organisations auxquelles appartient la Rdc. « J’ai salué le fait que le président de la République actuel participe aux sommets des organisations auxquelles nous appartenons et donc, notre pays est représenté au plus haut niveau. Avec cela nous pouvons attendre des retombées », affirme-t-il.
Un autre critère, c’est le fait de recevoir en droit interne les traités et accords signés dans le cadre des organisations auxquelles nous appartenons.
En termes des recommandations, le professeur Claude Nyamugabo a recommandé que le ministère de l’Intégration régionale, quel que soit le Gouvernement à venir, soit maintenu comme ministère à parti entière pour nous permettre d’avoir des experts en intégration régionale. Des experts à même de négocier au nom de la Rdc pour le plus grand bonheur de notre population, parce que la politique étrangère, c’est la politique qui vise avant tout les intérêts nationaux.