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Tandis que Kagame remplit ‘’sa’’ page d’histoire : Les «Warriors’’ à l’épreuve de la mobilisation populaire

Rien de nouveau sous le soleil de la région des Grands Lacs, si ce n’est le militarisme bouillonnant qu’incarne le leader rwandais Paul Kagame. Celui-ci actionnant à temps et à contretemps des éléments de divergences, dans l’esprit d’empêcher la Rdc de jouir, aujourd’hui plus qu’hier voire demain, de son intégrité territoriale.  Cette situation met à l’avant les responsabilités du gouvernement des ‘’Warriors’’ (entendez : les guerriers), s’agissant de la mobilisation populaire. ‘’La guerre sera longue et populaire’’, a martelé en visionnaire, Mzée Laurent-Désiré Kabila. En son temps, l’Anglais Churchill faisait comprendre  ce qui suit: ‘’l’essentiel, ce n’est pas de dire qu’on va gagner la guerre … Mais comment on aborde la partie’’.

En effet, face aux appétits territoriaux en vue, dont le leader rwandais est l’expression acharnée, une mobilisation d’artiste met en lumière le contexte.  

‘’Luambo Makiadi dit Franco avait chanté (à l’aube de la décennie soixante-dix) : ‘’Likambo ya mabele, nsangu e ma a’’ (Comprendre : le droit du sol).

E e e, nsangue e ma a, likambo ya mabele, nsangu e ma a (x2)

Yo na na yo, ngai na ya ngai, likambo ya mabele nsangu e ma a, tokowela nini na mokili, likambo ya mabele nsangu e ma a

Tata na yo akufa atikela yo bandeko e, likambo ya mabele, nsangu e ma a, tokowela nini na mokili, likambo ya mabele nsangu e ma a

Tata na ngai akufa atikela ngai bandeko e,  tokowela nini na mokili, likambo ya mabele nsangu e ma a.

 Les ‘’Warriors’’ sur les pas du Comité central de Mobutu

Luambo Makiadi avait mobilisé en 1984 (trente-huit ans jour pour jour, au plus fort du Septennat du social décrété par le président Mobutu Sese Seko). L’artiste dans un contexte de campagne électoral, a appelé à la cohésion gouvernementale. C’était dans une chanson perçue telle un chef-d’œuvre : ‘’Comité central, bokeba na bandoki, etumba na bandoki esili te e’’.  Dans sa démarche de mobilisation populaire, en effet, le gouvernement des ‘’Warriors’’ devra prendre en compte des préalables, et qui ne sont pas de moindres.

En premier : s’assurer une cohésion interne et une homogénéité par rapport à sa lecture de la situation en présence. ‘’Quand la case brûle’’, disait quelqu’un, l’on tait nos divergences internes, l’on privilégie la mise en commun des énergies, pour avoir raison du sinistre.

L’artiste su-évoqué avait poussé loin son appel dans sa chanson : ‘’botalana bino na bino na miso (po ete) bandoki basili te’’. (Entendez : regardez-vous dans les yeux, le moment venu). A l’heure où il y a péril en la demeure, une interrogation survient : Cet appel (de l’artiste recommandant une attitude uniforme contre les forces du mal) inspire quoi aux membres du gouvernement des ‘’Warriors’’ ? Face à l’impératif de la mobilisation populaire, cela va sans dire, ‘’bandoki’’ (donc les sorciers) pourraient être compris comme les facteurs tant endogènes qu’exogènes susceptibles d’empêcher le gouvernement, le cas échéant, de tenir le taureau par les cornes. La mobilisation populaire est une obligation d’Etat, car il revient aux pouvoirs publics d’outiller l’entendement même du citoyen lambda sur cette situation qui pourrait s’avérer transgénérationnelle. La mobilisation populaire étant aussi une tribune permanente, permettant aux ‘’Warriors’’ de rappeler au peuple des initiatives dont la quintessence a payé, dans le contexte de l’effort de guerre.  ‘’Aujourd’hui, c’est tout le monde qui comprend que l’état de siège imposé pour mettre un terme à l’insécurité dans cette partie du pays, vide toutes les raisons au Rwanda et l’empêche de continuer à puiser de façon illégale les richesses’’. (In L’avenir n°7788 du mercredi 15 courant).  

 

Quand Kagame remplit ‘’sa’’ page d’histoire

‘’Les hommes passent, seule la patrie demeure’’, disait quelqu’un. C’est le cas de le rappeler en effet, le leader rwandais étant depuis deux décennies, l’expression acharnée des appétits territoriaux dont la RDC est l’objet. Comme on le comprend, les puissances de la haute finance internationale qui tiennent à l’émiettement des Etats d’Afrique, pourraient perpétuer leur rêve sans Kagame. Dans cet ordre d’idée, l’Américaine Cynthia McKinney n’est pas allée par le dos de la cuillère. En effet, l’ancienne sénatrice a démontré en des termes bien ficelés dans sa préface du livre intitulé : ‘’Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise’’. Ouvrage édité en avril 2009 en  France par le journaliste franco-camerounais Charles Onana. En effet, la préfacière évoque, en page 9, un fait d’histoire : En 1961, écrit-elle, les Etats-Unis avaient décidé d’assassiner le leader nationaliste congolais Patrice-Emery Lumumba, parce qu’ils ne voulaient pas que les Congolais contrôlent eux-mêmes leurs richesses.  En 2001, poursuit-elle, j’ai découvert que certains pays dont les Etats-Unis et le Rwanda ne supportaient plus Laurent-Désiré Kabila, depuis qu’il avait pris la décision  de se débarrasser des soldats rwandais qui occupaient son pays, en même temps qu’il changeait de partenaires miniers. Depuis sa disparition le 16 janvier 2001, les Etats-Unis et certains pays continuent de surveiller de près les richesses du Congo et de fermer les yeux sur les massacres à grande échelle commis dans ce pays. A vrai dire, nous disposons de preuves suffisantes sur ce que fait le Rwanda dans cette région. Mais à ce jour, aucune sanction n’a été prise pour arrêter la guerre et le pillage des ressources naturelles en RDC. Lorsque j’étais au Congrès, l’avais aidé le groupe d’experts des Nations-Unis à rassembler une partie de preuves sur le pillage en RDC. Au final, le Conseil de sécurité n’a adopté aucune sanction à l’encontre des pilleurs.

De la mobilisation populaire : quand le réalisateur Thierry Michel s’en mêle

En mars de l’année en cours, le réalisateur belge Thierry Michel a fait savoir (depuis le plateau de France 24), son engagement à porter sur les écrans, la situation que le militarisme du leader rwandais Kagame impose aux paisibles populations de l’Est de la RDC.  ‘’L’Empire du silence - Dans l’enfer de la RDC’’, tel est l’avant-titre proposé. L’auteur, en effet, s’insurge contre la prédation des ressources naturelles à laquelle se livrent conjointement les groupes armés et leurs commanditaires. A la question de justifier le sens du titre, l’auteur déplore, selon ses termes : ‘’une guerre très peu médiatisée.’’ Et d’ajouter : il y a empathie pour les victimes face au silence médiatique de la communauté internationale. La situation de guerre et le sort des populations ont donné à la RDC, à la manière d’un mal nécessaire, d’accéder à un prestige universel à travers un Prix Nobel, ceci entraînant cela.

‘’Depuis deux décennies, les populations sont massacrées dans l’Est de la RDC, où les victimes se comptent par millions. …’’. Cet extrait de déclaration du Dr Denis  Mukwege (Prix Nobel de la paix 2018) a été présenté mercredi 16 mars dernier, sur la tranche Affiche de France 24. A l’occasion, l’invité sur le plateau, le réalisateur belge Thierry Michel présentait son nouveau titre au cinéma.



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