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Estimée contraire aux pratiques internationales de la Justice : La Base de la République dénonce l’arrestation de Roger Lumbala

Mis en examen le 21 décembre 2020 par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, génocides et crimes de guerre (OCLCH) à Paris en France, l’arrestation de Roger Lumbala est au centre des controverses. En effet, la Base de la République (BR) demande aux autorités congolaises, à tous les pays épris de paix qui défendent les droits de l’homme et de citoyen, de dénoncer l’arrestation contraire aux pratiques internationales de Roger Lumbala Wa Tshitenga, incarcéré à la maison d’arrêt de la santé à Paris, depuis bientôt une année et six mois.

 

Le Président national du Rassemblement des Congolais démocrates et Président coordonnateur national de la plateforme La Base de la République, Roger Lumbala Wa Tshitenga a été interpellé pour participation à une association de malfaiteurs en vue de préparation d’un crime contre l’humanité pour les faits commis du 1er juillet 2002 jusqu’au 31 décembre 2003 sur le territoire de la Rdc en province Orientale.

 

En effet, le chargé de Communication de la ‘’BR’’, Charles Muipata Kabuya a signé un communiqué de presse en date du 25 mai 2O22. Il en ressort que pour retenir la responsabilité de Roger Lumbala, l’OCLCH a indiqué que « ces actes de violence commis dans la région de Mambasa entre octobre 2002 et janvier 2003 ont très documenté (cfr rapport mapping et le rapport ‘’effacer le tableau’’ qui font l’objet d’un procès-verbal à l’implication du MLC et du RCD/N, ne sont pas à remettre en cause) ».

Selon toujours ce communiqué de presse, le 4 janvier 2021, le parquet national anti-terroriste publie un communiqué de presse qui indique « la 1re prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur base du rapport mapping de l’ONU, concernant les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC ».

L’arrestation de Roger Lumbala 18 ans après, en 2020, selon les termes du communiqué de presse du 25 mai 2022, demande à la justice française dont le principe sacro-saint est la présomption d’innocence, d’apporter la preuve de l’existence des militaires du RCD/N. Ceci comme l’exige le standard de la procédure pénale française.

Au vu de l’absence d’éléments de preuves dans le dossier, la justice française a sollicité la coopération judiciaire de la Cour pénale internationale.

 Après deux voyages effectués par le parquet  anti-terroriste de Paris au siège de la CPI, le Bureau du Procureur de la CPI a transmis 137 documents pertinents issus de l’enquête sur les événements du 1er  juillet au 31 décembre 2003 à Mambasa, au juge d’instruction français. Il s’est avéré qu’aucun élément de l’enquête du bureau de la CPI n’a permis d’établir de preuves matérielles irréfutables de l’existence des militaires du RCD/N et de Roger Lumbala par la CPI.

A en croire le communiqué de presse, le RCD/N n’avait pas de branche armée, « les milices ayant menée les opérations à Mambasa étant ceux du MLC » et le « commandement dans la région était assuré par le Lieutenant Général Constant Ndima, actuel gouverneur de province du Nord-Kivu ». De ce fait, aucun militaire ou officier issu du RCD/N n’a fait l’objet de brassage lors du processus de réunification.

«  Pour rappel, le Président Jean-Pierre Bemba avait retardé le retrait de ses troupes de Mambasa après la signature de l’accord de Gbadolite, le 30 décembre 2002, puisqu’il avait estimé que les accusations de cannibalisme porté par l’ONU et d’autres ONGs étaient graves. Aussi avait-il sollicité que des enquêtes soient préalablement menées. Aucune preuve matérielle sur ces accusations n’avait été produite », martèle le communiqué de presse.

Toutefois, des violations des droits de l’homme et autres exactions sur les populations civiles ont été documentés avec l’inculpation et incarcération de 12 soldats du MLC, lors du procès organisé au Quartier général du MLC.

Lors du plaidoyer publié et distribué le 7 décembre 2021,   La ‘’BR’’ avait demandé au Président de la Chambre de l’instruction du Tribunal judiciaire de Paris de procéder à la désignation de 3 juges pour examiner la requête, dans le but de clarifier les choses.

La ‘’BR’’ de la République rappelle ainsi à l’opinion que le rapport mapping, fruit d’un mandat entériné par le Secrétaire Général des Nations-Unies en date du 8 juin 2007 avait permis, dans ses objectifs, une série de formules envisageables pour aider le Gouvernement de la RDC à identifier les mécanismes appropriés, permettant de traiter les suites de violations, des réparations et de la réforme.

Tout en soutenant le principe de la justice à rendre au peuple congolais, la ‘’BR’’ estime que le parquet national anti-terroriste de la France, dont la compétence est nationale, n’est pas habilité à rendre justice au peuple congolais pour des faits répertoriés dans le rapport mapping. Ce dernier prévoyant la création d’une commission internationale soutenue par des experts congolais, afin de produire un rapport final sur base duquel un Tribunal international pour la RDC devrait se saisir du dossier. Un Tribunal à même d’interpeller toutes les parties prenantes lors des conflits meurtriers entre 1993-2003. Ceci étant donné que des forces étrangères se sont retrouvées dans le théâtre des opérations et ont commis des crimes graves qui méritent réparations.



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