Au nom de M. Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, le Secrétaire général aux Affaires étrangères a signé d’une part, avec l’ambassadeur canadien en Rdc le Protocole d'Entente entre la République Démocratique du Congo et le Canada relatif à la gestion concertée sur la migration, d’autre part, assister aux auditions centralisées des quarante-trois quarante 4340 présumés congolais pour un retour au pays dans des conditions sauvegardant la dignité humaine.
En effet, pendant plusieurs années, les experts congolais ont pris part aux travaux préparatoires et les différents mécanismes pour la mise en place d'un cadre légal pouvant permettre à nos deux Etats de bien régler la question des citoyens congolais vivant en situation irrégulière ici au canada et faisant l'objet d'une mesure finale de renvoi .
« Nous voici aujourd'hui en présence d'un instrument de travail qui, à mon humble avis, marque un pas vers la matérialisation de la volonté de deux Etats (parties) de régler de manière concertée cette question », se satisfait le Secrétaire général.
Il est important de noter que la Rdc sous le leadership du Président de la République ainsi que du Premier Ministre, ne ménage aucun effort aussi bien pour l’implémentation du Pacte Mondial pour les Migrations sûres, régulières et ordonnées que pour le respect, voire la protection des droits des migrants congolais à l’étranger et des migrants étranger sur son territoire.
C’est dans ce cadre que plusieurs décisions ont été prises et plusieurs structures mises en place depuis la signature du Pacte en décembre 2018 à Marrakech, au Maroc jusqu’à ce jour, allant dans le sens d’une bonne prise en charge des questions liées à la lutte contre les infractions liées aux migrations et aux migrants, telles que le trafic illicite des migrants, la traite des personnes, etc.
Dans la même logique, le Ministère des Affaires Etrangères qui a la charge de mener la politique extérieure de notre pays, a aussi reçu mandat d’assurer la défense et la protection des congolais vivant à l'étranger, leurs droits et intérêts, conformément à l’Ordonnance N° 22/003 du 07 janvier 2022 fixant les attributions des Ministères.
« Pour votre gouverne, il s'était observé depuis quelques années la hausse des flux migratoires des personnes entre la RDC et la Canada. Ainsi, il y a eu signature d’un accord de collaboration entre l’ASFC et la Direction Générale de Migration (DGM) de la RDC, qui avait permis pendant la période de 2014 à 2018, l'expulsion successive de 3049 présumés congolais du territoire canadien vers la RDC », dit-il.
En 2018, rappelle-t-il, l'Ambassade du Canada à Kinshasa, pour le compte de l'ASFC, avait saisi le ministère des Affaires Etrangères sollicitant la délivrance des Laissez-passer en faveur de quelques présumés congolais en instance d'expulsion sur le territoire canadien.
Nécessité d’organiser des auditions centralisées
Par sa réaction, le ministère des Affaires Etrangères de la RDC avait jugé cette démarche de non conventionnelle et avait suggéré à l'Ambassade avant que les Laissez-passer ne soient délivrés à tout présumé congolais, candidats au renvoi en RDC, il faut au préalable que les auditions centralisées soient organisées en vue de l'identification de ces présumés congolais, et à la longue que les deux parties conviennent sur la signature d'un protocole d'entente devant gérer de manière concertée cette question.
Depuis lors, plusieurs rencontres et discussions se sont multipliées entre la partie congolaise (Ministère de l'intérieur représenté par la DGM et celui de la Santé) et la partie canadienne représentée par l'ASFC, à l'issue desquelles un accord de principe a été trouvé pour qu’ils se tiennent au sein de l'Ambassade les auditions centralisées dans un premier temps.
Au cours de celles-ci, seulement trois sujets sont passés et ont été reconnus comme originaires de la Rdc par la partie congolaise, et des Laissez -passer leur ont été délivrés quant à ce. Les autres cas sont restés non traités, et c'est cela qui justifie aussi notre présence ici au Canada.
Un accord a été trouvé pour qu'une délégation congolaise puisse se rendre au Canada pour auditionner le quarante-quatre les quarante cas restant.
« C'est ici le lieu d'affirmer que, en signant ce protocole d'entente, le Ministère des Affaires Etrangères de la RDC par le truchement de la Direction des Congolais de l’Etranger, la DGM et le Programme National d'Hygiène aux Frontières du Ministère de la Santé, en collaboration avec l'ASFC, ne vont ménager aucun effort pour que les candidats au départ pour le Canada suivent la voie régulière, présentant moins des risques et ceux qui vivent déjà au Canada, se conformeront à la législation du pays d'accueil », rassure le Secrétaire général aux Affaires étrangères.
Et ce, avant d’assurer qu’il sera un interlocuteur valable auprès de notre Gouvernement pour le suivi et la mise en application de ce Protocole d'entente.