Le visionnaire de la loi portant sur le verrouillage de l’accès aux postes de souveraineté nationale, le docteur Noel Tshiani, a animé une conférence débat, vendredi 20 mai, à l’espace Professeur Malembe dans l’enceinte de l’Institut Facultaire des Science de l’Information et de la Communication (IFASIC). Au cours de cet exercice d’échanges devant les étudiants et autres membres invités, le professeur auteur de ladite loi a différencié le mot verrouillage du concept Congolité.
« Je suis de père et de mère. J’éveille votre conscience sur la disposition de verrouillage qui n’a rien avoir avec la Congolité. Ceux qui vous font des discours creux sur ce point sont des ennemis. Le congo est un grand pays et très riche encore, nous devons choisir des personnes qu’il faut à la place qu’il faut. Comment une personne qui partage 50% peut agir en guise d’affection en cas d'un problème entre le pays de sa mère et de son père ? Nous le faisons pour éviter l’infiltration et le vol de nos biens. On peut tout occuper sauf les postes de souveraineté telles que la présidence de la République, la primature, le ministère des affaires étrangères, intérieures, la direction de la banque ainsi que la direction de l’ANR qui doivent être pris que par les loyaux », a-t-il dit.
Ladite conférence a été honorée par Nsingi Pululu, député national, qui a conduit cette proposition de loi au parlement. Selon lui, l’idée de verrouillage des postes souverains n’est pas nouvelle et subite car quelques pays d’Afrique en font déjà usage.
« Jeunes, le pays est le nôtre, montrons à quiconque que le pays nous appartient, car les tribus, les clans et autres ne doivent être certifiés que par la terre. Si vous n’avez pas la terre, comment vous êtes devenus congolais. Je vous assure que les étrangers sont partout et même au parlement, j’assume et je les connais bien. Mais pour mettre fin à cela, il faut aller petit à petit. Retenons que, n’accède à ces postes que le Congolais d’origine, donc de père et de mère. Que cela ne vous étonne, sachez que les autres pays d'Afrique en font déjà usage, rien n'est inventé», a affirmé le député Pululu.
Quant à la loyauté du pays, Noël Tshiani tacle Moïse Katumbi
Le docteur Noel Tshiani a, à l’occasion de cette conférence, tenue à l’IFASIC, haussé le ton sur la situation de Moïse Katumbi, qui lui avait été posée lors de la séance des questions. À la préoccupation de savoir la cause de cette proposition de loi, qui incarne selon l’intervenant les traits discriminatoires et l’esprit de la mise en écart du leader de "l’ensemble " Moise Katumbi dans la course, le professeur Tshiani a précisé que ladite proposition de loi est impersonnelle, elle est faite pour la protection de la souveraineté du pays et non pour un individu.
« Qui est Katumbi parmi 107 millions de congolais pour que je passe mon temps à concevoir des lois contre lui? Je vous le dis sans doute que le pays sera dirigé par des hommes responsables et compétents, mais qui sont surtout les Congolais de père et de mère », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs ajouté que «Katumbi n’est pas congolais! Nul ne l’ignore et personne n’a peur d’en parler, car c’est de sa propre bouche que nous l’avons appris! Il est d’un père grec Italien Israélien et de mère Zambienne, sa femme est Burundaise, sommes-nous bêtes pour placer à la tête de notre pays quelqu’un qui est 100% étranger ? Évitons la distraction et mettons à la tête du pays les personnes dont la loyauté ne cause pas de problème », a suggéré Noel Tshiani.
Il faut préciser que la proposition de loi Tshiani est déjà reçue au parlement où le traitement pourrait intervenir dès la levée de l'État de siège.