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Loi électorale: Très inquiètes, deux plates-formes de la société civile s’en réfèrent au chef de l’Etat

Deux plates-formes de la société civile se disent très inquiètes, déçues et déconcertées au regard des derniers échos enregistrés sur les options levées pour la modification de la loi électorale par l’Assemblée nationale. « Une grande partie des propositions est battue en brèche faisant ainsi perdre à la proposition de loi présentée sa substance et sa pertinence ». Tout en se référant au président de la République, elles appellent les députés nationaux à revoir leurs options en intégrant dans la loi électorale les propositions de réforme qu’ils ont rejetées.

« Non à une réforme vidée de sa substance ne garantissant ni transparence ni paix sociale », c’est le titre d’une déclaration conjointe sur les options de la loi électorale levées par l’Assemblée nationale, et qui a été rendue publique à Kinshasa, par Initiative pour les réformes, la réussite et viabilité électorale (iREVE) et Projet de renforcement de suivi des mécanismes électoraux (PRISME), deux plates-formes de la société civile.

Dans une déclaration lue par M. Jean-Christophe Elembo, Directeur de Démocratie et Gouvernance électorale, les deux organisations de la société civile reviennent sur le discours du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, prononcé le 14 avril 2022 dans lequel il disait que la proposition de loi électorale était le résultat des concertations élargies auprès de nombreuses composantes de notre société et pouvait être considérée comme une œuvre de nous tous. Et que son bureau s’était résolu de se l’approprier et de placer son examen sous le signe d’ouverture pour ainsi poser les jalons d’un processus crédible, inclusif, libre, transparent et apaisé tel quel prôné de manière aussi bien incessante que récurrente par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Pendant que ce discours suscitait l’espoir, c’est plutôt le malheur qui s’annonce : l’œuvre commune est rejetée presqu’en entièreté par la majorité des députés lors de la plénière du jeudi 12 mai 2022. Ainsi, il nous revient qu’une grande partie des propositions « des nombreuses composantes de notre société » est battue en brèche faisant ainsi perdre à la proposition de loi sa substance et sa pertinence. Une telle démarche est contraire aux normes et bonnes pratiques parlementaires, nationales et internationales.

Voilà qui suscite l’inquiétude des organisations de la société civile, qui ne comprennent pas pourquoi on ne veut pas tirer les leçons des scrutins passés qui ont tant entravé la marche de la République et contrarié l’aspiration du peuple à un mieux-être.

Ainsi, pour éviter d’autres violences meurtrières comme par le passé et qui ont endeuillé notre peuple, les organisations de la société civile lancent un appel pressant aux élus nationaux à revoir leurs options en intégrant dans la loi électorale les propositions de réforme qu’ils ont rejetées. « Il faut absolument se garder de crisper et exacerber l’atmosphère socio-politique déjà morose et épargner le pays d’une loi électorale conflictogène aux conséquences incalculables », insistent les organisations de la société civile.

Ces deux plates-formes de la société civile sollicitent l’implication du président de la République afin que la Rdc organise, pour une fois, des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, gages de la paix, de l’unité et cohésion nationales ainsi que de légitimité du pouvoir et de stabilité des institutions.

 

 



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