La panique provoquée par les rumeurs sur la rareté des produits pétroliers a poussé le Gouvernement de la République, à travers M. Patrick Muyaya, porte-parole et ministre de la Communication et Médias, à communiquer et à donner la vraie information aux journalistes. La Russie étant l’un des pays producteurs des produits importés par la Rdc, il était important pour Didier Budimbi, ministre des Hydrocarbures invité à cet effet, de souligner les efforts fournis par la Rdc pour que la situation ne s’empire pas. A Nicolas Kazadi, ministre des Finances, il était question pour lui de présenter les mesures prises par le Gouvernement, mais aussi les perspectives de sortie de crise. Ceci, dans l’objectif de lutter contre la spéculation et arrêter la surchauffe sur le marché.
Pas de rupture de stock
« Je vous garantit qu’il n’y avait pas de rupture de stock, mais un problème de logistique au niveau de SEP Congo », tranche Didier Budimbu, qui explique que quand il y a eu ces rumeurs, la tendance pour la population était de s’approvisionner et faire des réserves. Il a reconnu que sur le plan international, il y a quand même un souci. Les produits russes ne peuvent plus arriver en Rdc. Et selon lui, nous sommes obligés de changer les habitudes. Il a expliqué que sur chaque litre vendu, la Rdc supporte 1400 Fc en termes de subvention, soit près de 42 millions de dollars le mois. Il a promis qu’il y a deux bateaux qui doivent accoster et en termes de besoin, la Rdc peut tenir jusqu’à trois mois. Mais le pays ne va pas s’arrêter là, d’autres commandes pourront intervenir.
La Rdc doit payer le manque à gagner
Pour sa part, Nicolas Kazadi, ministre des Finances a indiqué que le prix du baril est passé de 80$ à plus de 120$ aujourd’hui et la Rdc n’a pas fini de payer le manque à gagner auprès des pétroliers producteurs. « Ils disent que comme la Rdc ne paye pas, ils auront du mal à renouveler le stock. Nous sommes obligés de les payer, car si on ne fait pas attention, le manque à gagner pourra aller jusqu’à 1 milliard de dollars Us », dit-il.
Il a quand même rassuré que son Gouvernement est en train de chercher des solutions afin de supporter le choc. Car le souci pour le Gouvernement est que ce choc n’affecte pas très gravement la pauvre population congolaise. Nous réfléchissons pour une légère hausse du carburant.
Et Nicolas Kazadi de souligner que dans le secteur minier par exemple, il n’y a pas lieu de maintenir la subvention. Le ministère de l’Economie est en train de faire des simulations qui seront présentées au conseil des ministres. Car le souci pour le président de la République et du Premier ministre, c’est de protéger les Congolais, surtout les plus pauvres.
La Rdc qui a une économie extravertie subie de plein fouet l’inflation importée, même si le Gouvernement se battra pour qu’elle soit la plus faible. A l’en croire, la crise est aussi une occasion pour lancer la production pour les produits dont nous avons un avantage comparatif.
Quid de la production locale
Ici, Didier Budimbu a précisé que la Rdc produit 24.000 barils par jour. Mais il a quand même informé que son ministère est en train de préparer les appels d’offres sur les 16 blocs pétroliers concernés, pour augmenter la capacité de production et ce n’est qu’à ce prix-là que nous pouvons prétendre nous doter d’une raffinerie et transformer les produits sur place.
A cette occasion, Didier Budimbu a précisé qu’il n’est pas question d’interdire l’achat du carburant dans des bidons pour ceux qui ont des générateurs et autres. Il interdit plutôt le stockage des grosses quantités, comme les 250 futs de carburants interceptés par ses services il y a peu.