Le Chef de l'État a exhorté les membres du Comité de pilotage à valider cette stratégie nationale du P-DDRCS conçue comme une feuille de route permettant la mise en œuvre dudit programme. Cette stratégie nationale validée a pour but de matérialiser les objectifs à atteindre dans le cadre du développement communautaire, la relance économique, la cohésion sociale ainsi que la stabilisation de la partie Est du pays.
Le Chef de l’Etat et Président du Comité de pilotage du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), Félix Tshisekedi, a exhorté le gouvernement à accompagner ce processus de manière optimale, pour des résultats urgemment attendus.
Le Président de la République a fait cette même recommandation aux gouverneurs et aux services spécialisés, dans son allocution prononcée lors de la réunion du Comité de pilotage de cette structure tenue, lundi, à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, pour la validation de la Stratégie nationale du programme P-DDRCS et son lancement.
«Six mois après le lancement officiel du P-DDRCS sur toute l’étendue du pays, il y’a lieu d’exprimer la satisfaction, au regard de l’élaboration et l’adoption de la stratégie nationale de ce programme par des experts du gouvernement de la République, des gouverneurs de province, des partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que de la Société civile », a-t-il souligné.
La Stratégie nationale, un outil pour l’opérationnalisation du P-DDRCS
Pour le Président Félix Tshisekedi, la stratégie nationale du P-DDRCS se conçoit comme une feuille de route, mieux, comme un outil permettant l’opérationnalisation dudit programme qui doit, par ailleurs, « être exécuté par la communauté, avec la communauté, dans la communauté et par la communauté afin d’atteindre efficacement les objectifs assignés ».
«En validant la stratégie nationale du P-DDRCS, on vient de doter ce programme d’une boussole et d’un mode opératoire concourant à sa mise en œuvre sur terrain », a encore dit le Chef de l’État, qui s’est dit très satisfait, au regard des engagements fermes d’appui et d’accompagnement exprimés par des partenaires et qui renforcent davantage les liens de coopération entre la RDC et ses partenaires.
Auparavant, le Président de la République a demandé à l’assistance de garder une minute de silence en mémoire des huit Casques bleus de la MONUSCO qui ont trouvé la mort, le 30 mars dernier, dans un crash d’hélicoptère au Nord- Kivu.
Echec des stratégies antérieures
Pour sa part, gouverneur du Sud- Kivu, Théo Ngwabidje, s’exprimant au nom de ses collègues gouverneurs de province, a rendu hommage au Président Félix-Antoine Tshisekedi qui, a-t-il dit, ne ménage aucun effort pour la recherche et la restauration de la paix sur l’ensemble du territoire national.
Il a ajouté que ce programme achemine le pays vers la paix, la sécurité, la cohésion sociale et la restauration effective de l’autorité de l’État. Le gouverneur du Sud- Kivu a relevé, cependant, que plusieurs stratégies en faveur de la paix ont été prises auparavant, mais elles n’ont pas permis aux populations de vivre une paix durable, d’où, dit-il, il fallait déceler les causes de tous ces échecs.
Ces échecs sont multiples, mais les plus saillants sont l’exclusion des communautés du bénéfice des programmes mis en place, l’absence des liens entre ces programmes et les plans de développement provinciaux, la mauvaise gestion et l’absence des sanctions juridiques contre les tireurs des ficelles tant nationaux qu’étrangers, a martelé le gouverneur du Sud-Kivu. Il a enfin proposé l’élargissement de ce programme aux autres provinces, telles Tanganyika, Maniema, Haut-Katanga, Kasaï oriental et central, et Kasaï.
Plusieurs autres orateurs se sont exprimés au cours de cette réunion, à savoir le représentant-pays de la Banque africaine de développement (BAD), l’adjoint du directeur des opérations de l’ONU, le représentant de la Banque mondiale, les ambassadeurs de Grande Bretagne, de Chine et du Japon, les représentants de l’Union africaine et de l’Union Européenne en RDC ainsi que de la représentante du Secrétaire générale des Nations-Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO.
Ils ont, dans l’ensemble, salué le leadership du Président Félix Tshisekedi et l’approche P-DDCRS, promis d’appuyer le gouvernement et encouragé la cohésion sociale, avant de soutenir que ce programme est un espoir de paix entre les communautés de la RDC et de stabilité.