Après son adhésion  au Réseau des Alliances parlementaires de l’Afrique Centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (RAPAC-SAN), la République Démocratique du Congo   va bientôt procéder au lancement des activités de cette structure à Kinshasa. 

Le sujet était au centre de la  séance de travail que le président du Sénat, l'honorable  Modeste Bahati Lukwebo, a eu   ce lundi 04 avril avec une forte délégation des parlementaires membres de cette organisation qui existe déjà au Gabon et en République du Congo voisin. Cette délégation est conduite par le 2eme vice-président  du Sénat du Congo Brazzaville,  l’honorable Mboudo- Nesa qui est en même temps le Secrétaire général du RAPAC- SAN.

Ces parlementaires sont venus solliciter l’implication de Modeste Bahati Lukwebo dans la mise en place et le lancement des activités de cette Alliance dont la mission est de  faire le plaidoyer sur la lutte contre l’insécurité alimentaire auprès des décideurs.

La démarche est encouragée par la FAO dont le représentant pays a accompagné la délégation des parlementaires auprès du speaker de la Chambre haute du Parlement de la RDC.

 « Le secteur de la sécurité alimentaire et de la production agricole connaissent de gros soucis dans notre sous-région. Si je prends l’exemple du Congo, les dernières études que vous avez suivies dans la presse, montrent que nous sommes encore à 25 millions de personnes en insécurité alimentaire. C’est un problème très important qu’il faut prendre à cœur. L’alliance va permettre à ce que les parlementaires soient impliqués au cœur de cette problématique. Nous avons constaté aussi que depuis plusieurs années en Rdc comme dans d’autres pays, le secteur agricole ne bénéficie pas d’une attention soutenue. Les financements alloués à ce secteur sont  à la rigueur ridicule.  Ce qui a été fixé de 10% à Maputo n’a jamais été respecté en Rdc », explique Aristide Ongone Obame, représentant FAO en Rdc.

Soulignons que cette initiative a été vivement saluée par le président du Sénat congolais qui s'est dit très préoccupé par cette question. « La question liée à l’alimentation est d’une importance capitale, car notre santé est liée à ce que nous mangeons",  a notamment déclaré  Modeste Bahati. Pour lui, « on ne peut pas comprendre que la Rdc,  avec ses 80 hectares de terres arables,  puisse continuer à importer la nourriture ».

Le président de la  haute Chambre a également saisi cette occasion pour annoncer à ses hôtes son initiative visant à faire réviser et modifier la loi sur l’agriculture pour la rendre souple,  afin d’attirer plusieurs investisseurs de ce secteur au pays, pour accompagner la vision du Chef de l’Etat, celle de diversifier l’Economie congolaise.