Jean-Marie Kalumba Yuma, membre de l’AFDC du président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, ministre de l’Economie nationale, c’est le premier ministre du Gouvernement Sama Lukonde à être destitué par l’Assemblée nationale. Entre autres griefs portés contre ce Warrior, c’est d’avoir distribué de l’argent aux mineurs en tant qu’agent public de l’Etat, ce qui est contraire à l’article 17 du code de l’agent public de l’Etat. En plus, des annonces tapageuses dans les médias au sujet de l’importation des chinchards en provenance de la Namibie, le constat est que les prix sur le marché ne font que galoper. Conformément à l’article 147 alinéa 2 de la constitution, qui stipule : « Lorsqu’une motion de défiance contre un membre du Gouvernement est adoptée, celui-ci est réputé démissionnaire ». Christophe Mboso a promis de transmettre ces résultats au Premier ministre, qui en tirera toutes les conséquences.
Les députés nationaux ont voté la motion de défiance contre le ministre de l’Economie nationale. Sur 368 députés ayant pris part au vote, 277 ont signé le départ de Jean-Marie Kalumba du gouvernement Sama Lukonde, 79 ont voté contre la motion et 12 se sont abstenus.
Entre autres griefs articulés contre ce Warrior, c’est d’avoir distribué de l’argent aux mineurs en tant qu’agent public de l’Etat, ce qui est contraire à l’article 17 du code de l’agent public de l’Etat. Cette disposition stipule que l’agent public de l’Etat doit s’interdire de solliciter, de réclamer, d’accepter ou de recevoir ou d’offrir un don, un cadeau ou tout autre avantage en nature en espèce pour s’acquitter ou s’abstenir de s’acquitter de ses fonctions, mandat ou obligations professionnelles. Or, une vidéo a fait le tour du monde, via les réseaux sociaux montrant un fonctionnaire de l’Etat, en l’occurrence le ministre de l’Economie, en train de distribuer des billets de banque aux enfants mineurs.
Dans la lecture de la motion de défiance, l’honorable Crispin Mbindule a indiqué que le ministre de l’Economie a failli à l’une de ses principales missions, du fait qu’il ne parvient pas toujours à contrôler la structure des prix sur le marché, surtout les produits de première nécessité. La motion note qu’en lieu et place de définie une politique nationale dans son secteur en proposant au Gouvernement d’acheter les bateaux de pêche et un projet en appui aux pêcheurs locaux, le ministre de l’Economie nationale a proposé et obtenu l’exportation de nos millions des devises vers l’étranger, alors que les poissons meurent de vieillesse dans le fleuve Congo, les lacs (Tanganyika et Albert), ainsi que dans les grandes rivières du pays.
« En dépit des annonces tapageuses dans les médias au sujet de l’importation des chinchards en provenance de la Namibie, fort malheureusement est notre constat que le prix sur le marché ne font que galoper, ce qui influe négativement dans le panier de la ménagère», indique la motion. Alors que nous disposons d’un fleuve et des rivières poissonneux ainsi que des lacs les plus poissonneux du monde, on trouve certains coins de la République où les enfants souffrent encore de la malnutrition.
En ce qui concerne le prix des billets d’avion, le ministre de l’Economie assiste impuissamment devant l’anarchie au niveau du prix à travers soit une fixation à double vitesse, soit une augmentation instable et non contrôlée de ce dernier. « Les prix vaillent selon l’humeur du transporteur, ce qui fait que certains coins de la République ne sont plus desservis », expliquent les motionnaires. Le cas par exemple de la compagnie aérienne CAA, qui oblige les passagers qui doivent se rendre à Kisangani de passer obligatoirement par la ville de Goma. Ce qui fait qu’au lieu d’acheter le billet direct Kinshasa-Kisangani, ces derniers commencent par payer le trajet Kinshasa-Goma et puis Goma-Kisangani.
Quant aux produits pétroliers, se justifient-t-ils, il est constaté régulièrement une pénurie d’essence et du gazole dans plusieurs stations-services de la capitale, ce qui occasionne l’augmentation de prix de transport en commun et le recourt à des pratiques appelées communément « demi-terrain ». Au niveau des provinces, cette pénurie crée la rareté des produits pétroliers avec comme conséquence la montée vertigineuse des prix. « La gestion de ce secteur clé de la vie laisse croire qu’il y a peu d’orthodoxie et cela favorise l’enrichissement sans cause du pétrolier vendeur et de leurs complices. Ce qui est contraire à la vision du président de la République, qui fait du social des Congolais son cheval de bataille.
A qui le prochain tour ?
A cette question, certains députés ont indiqué que probablement, d’autres ministres passeront, mais qui ? Sinon, il est de l’intérêt de l’union sacrée de la nation de mettre certaines choses au claire. Maintenant que la porte a été ouverte, la vague risque de poursuivre son bonhomme de chemin et emporter n’importe qui. A une année des élections générales, ceci risque de jouer sur le bilan à présenter à la population.