Le professeur Tony Mwaba Kazadi, ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, accompagné de Mme le Secrétaire général, Christine Nepa Nepa et de l'Inspecteur général de l'EPST, a présidé, ce dimanche 13 mars 2022 dans la salle Rotonde dans la Cité de Kenge, la réunion avec les Directeurs provinciaux de l'EPST (PROVED), les Inspecteurs Principaux Provinciaux (IPP), les Directeurs Provinciaux du Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (DIPROSEC), ainsi que tous les responsables des Sous-Divisions, des Pools de l'Inspection de l'EPST et les Chefs d'Antennes du SECOPE, en présence des Députés nationaux et provinciaux élus du Bandundu, le Ministre provincial en charge de l'Education, l'Intersyndicale de l'EPST, l'ANAPECO et les militants de l'UDPS et du CDR.
Deux points ont été retenus à l'ordre du jour, les états des lieux des 8 Provinces Éducationnelles qui composent l'ancienne Province de Bandundu et les orientations du ministre national portant sur le suivi de la gratuité de l'Enseignement Primaire, la lutte acharnée contre les antivaleurs qui entrent dans sa vision du redressement du sous-secteur de l'éducation nationale.
Dans leurs présentations, tous les Proved qui sont passés par devant le ministre ont avoué que la gratuité de l'enseignement primaire est effective dans toutes les huit provinces éducationnelles. Ceux qui se sont évertués à saper cette vision du Président de la République, pilotée par le professeur Tony Mwaba Kazadi ont été sévèrement sanctionnés, notamment certaines religieuses qui ont été trouvées en flagrant délit des violations des orientations du ministère.
Dans le cadre de l'application de la gratuité de l'enseignement primaire et de la lutte contre les antivaleurs, ils ont fait savoir les campagnes de sensibilisation et les ateliers de formation organisés à cet effet.
Ils ont décrié le retard qu'accusent certaines banques et la Caritas dans le paiement des salaires des enseignants, ce qui perturbe le bon déroulement des enseignements. La TMB et ECOBANK effectuent une paie trimestrielle, alors que l'État a déjà mis à leur disposition pour payer les enseignants, étant donné le caractère alimentaire du salaire, ont-ils tous rappelé. Pire, ont-ils insisté, la Caritas bloque les salaires des enseignants qu'elle paie selon les humeurs des religieux. A Bolobo particulièrement, un Abbé se montre très orgueilleux et met très mal à l'aise les enseignants au détriment de la formation des enfants.
Ces responsables de l'EPST ont aussi fait observer l'ingérence politique dans la conduire de certaines Sous-Divisions qui facilite l'incompétence de certains cadres trouvés sur place. Ils ont également signalé l'état de délabrement très avancé des infrastructures scolaires dont certaines sont en matériaux locaux, du vieillissement de certains enseignants...
Les partenaires de l'EPST s’expriment
Après ces états des lieux, les partenaires de l'EPST sont intervenus, notamment le Président de la Coordination des Écoles conventionnées, le Secrétaire général du SYECO, Mme Cécile Tshiyombo, le Président de l'Association Nationale des Parents des élèves et des étudiants et la Représentation nationale. Pour cette dernière, le Député Pasi Zapamba a salué la tournée du ministre Tony Mwaba Kazadi dans la province pour s'enquérir de la situation sur terrain en vue de donner des solutions. Il a rendu les hommages mérités au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qu'il a désigné comme artisan de la gratuité de l'Enseignement pour la matérialisation de cette disposition constitutionnelle pilotée par le ministre de l'EPST.
Il a promis de s'impliquer pour que la paie des enseignants des provinces passe outre les banques pour être effectuée sur le lieu du travail. L'élu du peuple a reconnu le travail de titan entrepris par le ministre Tony Mwaba Kazadi auprès de la Commission Économique et Financière de l'Assemblée nationale lors des discussions sur la loi des finances (le budget) pour l'amélioration du salaire de l'enseignant. Un exercice d'un Syndicaliste des enseignants qu'est Tony Mwaba Kazadi au Gouvernement. Raison pour laquelle, le Député National a invité les enseignants, au lieu de tirer sur le ministre national, que les enseignants s'en prennent aux banques, aux ministères du Budget et des Finances. Une requête qui a été reprise par le Directeur National du Service de Contrôle de la Paie des Enseignants (SECOPE), M. Papy Mangobe, qui a regretté les marches et sit-in organisés par certains enseignants intoxiqués devant le ministère de l'EPST, alors que le travail de celui-ci se limite à l'enregistrement du travailleur qui est payé par le Budget et les finances.
Tony Mwaba insiste sur le travail
Avant que le ministre ne prenne la parole, les orientations et instructions précises ont été données par Mme le Secrétaire général et l'Inspecteur Général de l'EPST,
Prenant la parole, le patron de l'EPST s'est félicité des états des lieux de chacune des provinces éducationnelles et a invité les acteurs à privilégier le travail de terrain.
"Je vous demande une seule chose, le travail, parce que j'ai une obligation des résultats. C'est par l'implication de tous que nous allons réussir le redressement du sous-secteur et la consolidation de la gratuité de l'enseignement primaire. Je suis satisfait de la mise en œuvre de cette réforme, car nous avons déjà dit qu'elle est non négociable ! Mais s'il y a ceux qui continuent à refuser de le comprendre, nous allons les sanctionner, les mettre hors d'état de nuire", a déclaré le professeur Tony Mwaba.
Le ministre tient à ce qu'après cette séance de travail, que tous les problèmes soient résolus au niveau des provinces éducationnelles et a promis de répondre positivement aux différentes préoccupations des Proveds.
Tony Mwaba a invité tous ces cadres de l'EPST à travailler en synergie et lorsqu'ils n'auront pas trouvé des solutions à leurs problèmes, qu'ils viennent à Kinshasa faire le suivi de leurs dossiers dans son Cabinet ou à l'Administration ou à l'Inspection Générale de l'EPST. Pour lui, comme demandé par le Chef de l'Etat, il attend que lors de l'évaluation de tous les ministères, que son Département soit parmi les meilleurs. "Après ici, nous voulons sentir un changement dans la manière de faire de tous les cadres", a-t-il conclu.