Matérialisation de la construction du Port en Eaux Profondes de Banana dans le Kongo Central, le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi a dépêché à Dubaï aux Émirats Arabes Unis une délégation gouvernementale composée de 6 ministres concernés dans ce grand projet, délégation qui a regagné ce jeudi la capitale congolaise.
L'objectif était de rassurer le concessionnaire -Tarik EL Farouki de Dp Word de la manière dont les différentes étapes de chaque secteur vont devoir se succéder, car le Président de la République est plus que déterminé pour que son pays ne soit pas à l'origine de la suspension de ce contrat dans son exécution en s'acquittant de ses obligations. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l'Industrie, Julien Paluku Kahongya à sa descente de l'avion à l'aéroport international de N'djili.
Une zone économique spéciale sera construite autour de ce port, et ce, dans le but de densifier une série d'industries pour la transformation des produits congolais qui devront plus être exportés à l'état brut, a indiqué le ministre de l'industrie, tout en ajoutant que le port de Banana, une fois achevé pourra accueillir plus ou moins 5 milles conteneurs et contribuera ainsi à une hauteur de 30℅ au budget de l'Etat congolais.
« Il y a un temps, le président de la République a posé la première pierre pour la construction du port en eaux profondes, de manière à offrir à la République une grande infrastructure qui va accueillir les bateaux de 5.000 centenaires. Il nous a dépêché à Dubaï, 6 ministres pour que chacun puisse s’aligner sur les différentes thématiques qui vont accompagner le projet”, explique Julien Paluku à son retour de Kinshasa.
Il a rappelé qu’il y a quelques jours il a parlé des conditions suspensives pour que les projets puissent s’exécuter. En fait, dans chaque projet, il y a des obligations des uns et des autres, c’est-à-dire, la partie concédante qui est la Rdc et la partie concessionnaire, DP Word qui a gagné l’offre de la construction du port. Dans la mise en place du projet, dit-il, les parties se surveillent pour savoir qui a rempli quoi. C’est ainsi que le président de la République voudrait que la Rdc ne soit pas la partie à la base de la suspension du contrat dans son exécution. Voilà pourquoi chaque ministre été tenu à se rassurer de la manière dont les différentes étapes vont se succéder.
A titre illustratif, la route qui va de Moanda à Banana, ça relève du ministère des Infrastructures. L’indemnisation de toutes les personnes qui occupaient cette concession. Voilà pourquoi le ministre des Affaires foncières était de la partie. Il y a la force navale qui a des bâtiments là où sera construit le port. Le ministre de la Défense est là pour rassurer les partenaires que malgré la présence des forces navales à cet endroit, elles ne vont pas empiéter à la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit d’un domaine public, maintenant qu’il y a un partenariat public-privé, il doit sortir du domaine public vers le domaine privé.
On doit rassurer les partenaires de la manière dont chacun va s’impliquer.
Au niveau de l’Industrie par exemple, le port ne peut pas fonctionner sans qu’il y ait une zone industrielle à côté. Lorsque les bateaux de capacité de 5.000 centenaires vont commencer à accoster, ils ne doivent pas rentrer vides. Il faut qu’au niveau du Gouvernement, nous puissions densifier une série d’industries qui vont transformer les produits locaux de la Rdc, de manière à ce que nous puissions charger dans ces bateaux qui rentrent des marchandises. Si cela n’est pas fait, les marchandises qui vont arriver vont supporter le coût d’aller et retour et deviendraient plus cher que celles qui viennent par des bateaux ordinaires. L’objectif pour le président de la République est que ce port accueille 340.000 centenaires. « Nous ne sommes pas encore au niveau de Dubaï qui accueille 22.000.000 centenaires l’an », termine Julien Paluku.