Dans quelques jours, soit le 15 mars 2022, le Parlement congolais à travers ses deux chambres sera en session de mars. Une session qui risquera d’être essentiellement politique, d’autant plus qu’il sera question de doter la CENI des lois dont elle a besoin pour lui permettre de bien organiser les élections qui pointent à l’horizon. C’est dans cette perspective que le président de la CENI était ce lundi à l’Assemblée nationale et au Sénat, où il a demandé aux présidents de ces chambres législatives de bien jouer leur rôle. « C’est pour cela que nous sommes venus pour demander aux présidents Mboso et Bahati de poser des actes qu’il faut pour que nous puissions avoir des réformes à temps », dit-il, avant de prévenir que s’il y a un retard, cela va affecter nos opérations.
Le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'Kodia Pwanga, a reçu en audience, ce lundi 7 mars 2022 dans son cabinet de travail du Palais du peuple, Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui était accompagné de tous les membres du bureau et de la plénière de cette institution citoyenne.
Au sortir de cette entrevue avec le speaker de la Chambre basse du Parlement, le président de la CENI a expliqué que son institution travaille pour un processus électoral de qualité. C'est pour cela que, dans un passé récent, vous nous avez vus rencontrer le Chef de l'État et le Premier ministre. « Et aujourd'hui, c'est le tour de venir voir le président de l'Assemblée nationale. Vous savez le rôle que cette institution joue, non seulement par rapport à notre désignation, mais aussi par rapport au travail proprement dit, notamment, toutes les questions liées à la loi », dit-il.
Et de renchérir que c'est à ce niveau que ça se fait et c’est dans ce cadre-là que nous sommes venus voir le speaker de la Chambre basse du Parlement, discuter de la collaboration qu'il y aura entre les deux institutions. Vous savez sans doute que la CENI conseille le Parlement en matière électorale et puis, il y a bien des choses que l'on peut discuter avec les autorités parlementaires. A la question de savoir s'il y a d'autres lois que la CENI attend de l'Assemblée nationale pour accomplir sa tâche, Denis Kadima a indiqué qu’aucune loi n'est en souffrance mais, a-t-il fait observer, il peut y avoir des réformes, le cas échéant, nous savons qu'il y a une proposition de loi, nous allons l'analyser à notre niveau et discuter avec l'Assemblée nationale.
« Nous espérons que, durant cette session de mars, une discussion devra avoir lieu et devons avancer jusqu'au point d'avoir les réformes, le cas échéant, parce que les réformes en soi ont un impact sur les opérations. Plus tôt c’est fait, plus tôt on avance", a-t-il expliqué.
Mais que faut-il attendre de l'équipe Kadima? A cette question, le président de la CENI s'interdit de porter un quelconque jugement sur Malumalu et les autres dirigeants de la CENI qui l'ont précédé. "Je pense que ce que nous allons faire, c'est bâtir sur le bon travail qu'ils ont pu réaliser et nous-mêmes allons innover là où il faut innover", a-t-il promis.
Mboso chez Bahati
Dans le cadre des consultations qu'il fait après l'investiture de son bureau, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima et les membres de son bureau se sont rendus, ce lundi 7 mars 2022, au Parlement où ils ont eu des échanges avec le Président du Sénat, l'honorable Modeste Bahati Lukwebo qui, à cette occasion, était accompagné du premier vice- président et de la Rapporteuse adjointe de la Chambre haute.
Au cours de cette séance de travail qui a duré environ une heure, plusieurs questions ont été abordées. Notamment celle liée au financement des élections. Sur ce point, le président de la centrale électorale a sollicité l'implication du Sénat, en sa qualité d'autorité budgétaire, pour le décaissement des fonds, en vue de permettre à la CENI d'organiser les élections dans le délai lui reconnut par la Constitution et comme le souhaite le Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi.
Pour les nouveaux animateurs de la centrale électorale, la meilleure façon pour organiser ces scrutins, c'est de s'y mettre dès maintenant et d’accélérer toutes les réformes y afférentes, a déclaré Denis Kadima.
« Aujourd’hui, c’était le tour de voir les présidents des deux chambres dont le rôle est très important en matière de processus électoral et nous avons discuté de toutes les questions pertinentes. Vous savez par exemple que nous avons sorti notre feuille de route qui parle de l’étape des réformes électorales pour lesquelles nous voulons que le Sénat joue un rôle important », souligne Denis Kadima qui pense que c’est parmi les choses que nous avons discuté pour qu’il y ait un cadre de collaboration assez suivi pour qu’il n’y ait pas de retard ou un problème de qualité dans la gestion électorale. S’il y a un retard, cela va affecter nos opérations.
C’est pour cela que nous sommes venus pour demander au président du Sénat de poser des actes qu’il faut pour que nous puissions avoir des réformes à temps. Ainsi, nous pouvons avancer avec le processus électoral.
Soulignons qu’après avoir écouté son hôte, le Président du Sénat, l'honorable Modeste Bahati a salué l'initiative du président de la Ceni et tout son bureau qui, à l'instar de la Chambre haute du Parlement, veulent que toutes les institutions travaillent en collaboration pour le bien - être de la population et l'aboutissement heureux du processus électoral.
Le Speaker du Sénat a également saisi cette occasion pour proposer la création d'un cadre permanent des institutions pour un fonctionnement harmonieux de la République, sans que cela remette en cause l'autonomie de chaque institution.