Ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu durcit le ton contre tout spoliateur à travers l’opération d’identification et récupération des biens et fonds de l’Etat. Malheureusement, les mauvaises langues l’accusent de vouloir exproprier l’ex-Première Dame Olive Lembe Kabila, bien acquis légalement. Il s’agit d’une résidence située au numéro 35 du Boulevard Tshatshi à la Gombe, pour en faire un don au président turc. Ces accusations sont-elles fondées ? Pour y répondre, Irène Musune, journaliste à la RTGA World a tendu son micro à Jules Kidinda, conseiller politique et en communication du ministre de l’Urbanisme et Habitat.
« Je voudrais introduire avec beaucoup de modestie ma petite contribution avec deux éléments importants. Premièrement, il ne s’agit pas d’un combat que le ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat Pius Muabilu livre contre une famille quelconque. Si ce bien est récupéré, jamais il n’ira dans le patrimoine de Pius Muabilu, il restera un bien de tous les Congolais, c’est-à-dire vous et moi et à tous ceux qui nous écoutent, parce que c’est à cela que ce bien était destiné au départ », explique-t-il.
N’oublie pas que ce bien figure de manière constante dans un répertoire des biens de l’Etat, avant même que Muabilu arrive à ce ministère, martèle-t-il.
Deuxièmement, poursuit Jules Kidinda qui dit entendre brandir de la part de ceux qui tentent de défendre une acquisition régulière de l’ex-Première Dame des certificats d’enregistrement. « Il faut savoir qu’un certificat d’enregistrement n’a jamais été un acte translatif de propriété, c’est-à-dire que n’est pas un document qui constate la transmission d’une propriété, d’un bien qui appartient à l’Etat à un privé », précise-t-il.
A l’en croire, le certificat d’enregistrement n’a pas ce rôle-là. Ce qui manque dans le dossier de l’ex-Première dame, c’est que s’agissant d’un bien appartenant à l’Etat, la transmission de la propriété à un privé ne peut se faire que si le président de la République a donné une autorisation claire et nette de la sortie de ce bien du patrimoine de l’Etat vers un patrimoine privé.
En somme, il faut que le ministre de l’Urbanisme et Habitat prenne un Arrêté de désaffectation et une décision d’attribution à une personne donnée. Ici, il n’y a rien de tout cela, constate le conseiller Kidinda.