Dans un discours prononcé lors du journal de 20 heures de la Radio télévision nationale congolaise (Rtnc),le Président de la République, conformément aux dispositions de l’article 77, alinéa 1 de la Constitution, selon lequel : « Le Président de la République adresse des messages à la Nation », Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi est revenu sur le contexte de son arrivée au pouvoir, avec un message clair de la population, celui du « Peuple d’abord ». Ce message à la Nation qui intervient au lendemain de l’investiture du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba, semble être un signal fort par Fatshi à l’endroit de cette nouvelle équipe, qui doit incarner le changement voulu par le peuple. Désormais, ceux qui s’illustreront par des comportements d’une autre époque, seront considérés comme les anti-changement et n’auront plus de place au sein du Gouvernement. Conscient des défis de taille à relever, le Président de la République a préféré commencer son mandat par quelque chose, en lançant le programme de 100 jours. Un programme dont la vocation est de ne résoudre tous les problèmes en quelques mois, mais il n’est qu’un début de solution. Le programme de 100 nous donne des preuves que par notre volonté, seul nous pouvons trouver des solutions à nos propres problèmes. C’est ainsi que beaucoup de chantiers ont été ouverts un peu partout et les résultats arrivent petit à petit. S’adressant à ceux qui sont responsables qui sont responsables de la gestion des affaires publiques, le Chef de l’Etat pense que le premier signe du changement sera leur comportement, leur compétence dans la gestion de la mission qui leur ai confiée par le peuple congolais. « Nous sommes au service exclusif des Congolaises et des Congolais. Sachons désormais travailler pour le changement de notre pays », dit-il, avant de dire qu’il rêve d’un Congo meilleur, celui où tous les enfants, filles et garçons ont droit à l’éducation, à la santé ; Un Congo où aucun enfant en dort dans la rue, ni meurt de faim ; Un Congo où toute personne orpheline, vulnérable ou vivant avec handicap est accompagnée par les institutions de l’Etat. Un Congo débarrassé de la haine et du tribalisme ; Un Congo où nos femmes ne sont plus violées tous les jours, …
Ci-dessous l’intégralité du discours du chef de l’Etat, tel que décrypté par la Rédaction du Journal L’Avenir :
Discours à la Nation du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo
Lorsque je suis arrivé au pouvoir, le pays était dans une situation de crise. A la suite d’une longue période d’insécurité politique et d’incertitude, l’élection présidentielle qui a consacré notre victoire, votre victoire, continue de susciter beaucoup d’espoir partout au pays, même au-delà de nos frontières. Le jour de mon investiture, je vous ai bien entendu me rappeler : « Félix, papa alobaki, le peuple d’abord ». Les défis de notre pays sont immenses. Les problèmes sont multiples, mais il n’est pas impossible d’y remédier, de commencer ainsi à changer les choses, à changer notre mode de vie, notre société. Pour engager le changement dans le contexte politique particulier après l’investiture, nous avons commencé à travailler avec les moyens à notre disposition.
Pourquoi ? Parce que face au désir ardent qui traverse tout le pays, nous avions décidé de ne pas croiser les bras en spectateur passif.
Pourquoi ? Parce que quand on veut changer les choses, on n’attend pas de réunir toutes les meilleures conditions. Nous avons lancé le programme de 100 jours. Ce programme ne va pas surement résoudre tous nos problèmes en quelques mois, mais il est un début de solution. Nous avons commencé à doter nos villes de certaines infrastructures routières et d’apporter des réponses dans la production agro-industrielles, ainsi que dans le domaine de la santé et dans bien d’autres. Nous avons ouvert plusieurs chantiers un peu partout. Ces chantiers une fois finalisés vont soulager quelques-uns de nos problèmes. Certains d’entre nous pourront ainsi rentrer plutôt chez eux et sans subir le stress des embouteillages, ou voyager plus facilement d’un coin à un autre, ou évacuer plus rapidement leurs produits et les acheminer vers d’autres marchés pour les vendre plus vite. D’autres vont enfin avoir accès à l’éclairage public, à l’électricité, à l’eau dans leurs habitations. Le programme de 100 nous donne des preuves que par notre volonté, seul nous pouvons trouver des solutions à nos propres problèmes. Surtout apporter des changements positifs à notre cher pays. Le grand changement que nous attendons, le changement que vous souhaitez, ne sera possible que si chacun de nous tous, congolaises et congolais adoptent la même attitude responsable face aux problèmes et défis qui sont le siens, qui sont les nôtres. Le vrai changement commence par chacun et chacune d’entre nous. Nous devons changer et incarner le changement partout où nous sommes, pour que le pays évolue. Aussi petit soit l’impact de l’action que vous pouvez prendre là où vous êtes, elle reste importante pour atteindre l’objectif, le changement.
A ceux qui sont responsables de la gestion des affaires publiques, le premier signe du changement sera votre comportement, de votre compétence dans la gestion de la mission qui vous ai confiée par le peuple congolais. Nous sommes au service exclusif des congolaises et des congolais. Sachons désormais travailler pour le changement de notre pays.
Je rêve d’un Congo meilleur. Nous avons le devoir de construire un Congo meilleur où tous les enfants, filles et garçons ont droit à l’éducation, à la santé. Un Congo où aucun enfant en dort dans la rue, ni meurt de faim. Un Congo où toute personne orpheline, vulnérable ou vivant avec handicap est accompagnée par les institutions de l’Etat. Un Congo débarrassé de la haine et du tribalisme. Un Congo où nos femmes ne sont plus violées tous les jours. Un Congo où il n’y a plus de guerre. Un Congo où il n’y a plus une province contre une autre province. Un Congo où il n’y a pas ceux de là-bas et ceux d’ici. Un Congo où il n’y a pas ceux d’une église contre une autre église. Un Congo où il n’y a pas un camp politique contre un autre camp politique. Je veux un Congo où il n’y a qu’un seul camp, le camp des Congolais unis et fier de notre riche diversité. Un Congo de changement des mentalités. Nous avons le devoir de porter le grand rêve et de redonner de la grandeur à notre pays. De bâtir un Congo debout et digne, un Congo des travailleurs responsables, vigilants et gardiens de nos lois. C’est le Congo que je veux pour nous tous. C’est ce Congo-là, notre Congo pour lequel vous m’avez donné el mandat. Ce Congo est possible, si nous acceptons de changer dès à présent. Oui, ce Congo est possible. Que Dieu bénisse la République démocratique du Congo.