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Trois ans après: Giresse Wavelela Kialuzitu toujours dans le collimateurs de l’Anr

Trois ans après Giresse Wavele Kialuzitu, ce jeune congolais d’une trentaine révolue et très actif au sein du mouvement citoyen «  Filimbi », est toujours dans le collimateur de l’Agence  nationale des renseignements (Anr), qui l’a accusé d’incitation à la haine, de rébellion contre l’ancien régime de Joseph Kabila, au travers plusieurs manifestations organisées par sa structure en collaboration avec le Comité laic des coordinations (Clc).

Les choses sont loin d’être oubliées.  Lors de la marche du 25 février 2016,  organisée par le Comité laic de coordination (Clc) à laquelle plusieurs mouvements citoyens s’étaient joints, dont le « Filimbi » afin de réclamer le respect de l’Accord de la Saint Sylvestre prévoyant le départ de Joseph Kabila qui voulait s’accrocher au pourvoir après ses deux mandats à la tête du pays, la tenue des élections démocratiques et transparentes dans le délai, il faut dire que ce jeune orphelin de père s’était vraiment fait remarquer. C’est un vrai militant, un mobilisateur pour l’avènement d’un Etat des droits.

Ce qui fait qu’il a été vite identifié par les éléments de renseignements comme cela est le cas de  plusieurs militants des mouvements citoyens.

 «  Tous sont identifiés. Nous les connaissons très bien et suivons leurs  mouvement  et déplacements que ça soit ici à Kinshasa  ou dans l’arrière du pays. Je vous promets qu’il sera arrêté et devra répondre de ses actes », a lâché un officier de la Police, trouvé près du Commissariat provincial de la Police, situé près de l’Institut supérieur de commerce (Isc).

Selon cet officier, qui semble bien maitriser le dossier, Giresse Wavelela Kialuzitu et plusieurs de ses compagnons ont été arrêtés lors de la marche du 19 décembre 2016, organisée à Kinshasa par Clc et ses partenaires dénonçant la dictature du régime en place de Kabila.

«  Lui et ses camarades avaient passé 33 jours dans les locaux souterrains de l’Anr avant d’être transférés à Makala. Heureusement qu’ils n’ont pas été tués comme cela a été le cas de Armand Tungulu et des autres militants de mouvements citoyens. Mais bon, Ils ont eu la vie sauve et ont été transférés à la prison centrale de Kinshasa à Makala donc. C’est là-bas que lui et deux de ses amis ont eu à se soustraire de la vigilance des éléments de la garde. Ils ont fui en complicité avec un élément de la police. Mais nous l’aurons, lui et ses amis fugitifs. L’Etat reste l’Etat. Nous avons tous les moyens de les arrêter une fois qu’ils foulent le territoire national. Nous les recherchons », a affirmé cet officier de la police.

A Makala, Giresse a passé 18 jours avant de réussir à s’évader nuitamment avec le concours d’un policier en passant par la province du Kongo central.

Des sources proches de ce dossier, indiquent que c’était en date du 18 décembre 2018 que ce militant de Filimbi de Carbonne Beni, proche de Lucha, un autre mouvement citoyen ayant les  mêmes objectifs, a quitté le pays pour se retrouver en Angola.

A l’instar de Rossy Mukendi,  Cedrick Nyanza, Luc Nkulula, Dechade Kapangala et plusieurs activistes et militants citoyens tués par les balles de policiers simplement parce qu’ils ont eu à militer pour l’avènement d’un Etat des droits, aujourd’hui beaucoup d’autres jeunes sont prêts à donner de leur vie afin que cette lutte soit couronnée. Car, l’avènement de l’Etat des droits auquel les Congolais aspirent n’est pas encore au rendez-vous. L’arrivée de Félix Tshisekedi à la tête du pays n’a pas résolu le problème.

Au contraire, c’est une justice à double vitesse qui s’est instaurée. Une justice des vainqueurs. Mais qu’à cela ne tienne, le sang de Rossy Mukendi  et des autres martyrs tués par le régime de Joseph Kabila sera vengé, soutiennent la Lucha, Filimbi.

Et donc, c’est depuis le 18 décembre 2018 que Giresse Wavelela Kialuzitu ce jeune dont l’avenir est en train d’être détruit à cause de son affiliation et de son combat citoyen, est porté disparu et recherché les services de sécurités.

Ce qui est vraiment déplorable pour la Rdc qui s’est dit démocratique et Etat des droits, de voir ses propres citoyens être tués et menacés pour leurs idées et opinions.

 



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