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Processus électoral, vue de la CENCO, Nshole : « je pense qu'on peut évoluer avec Denis Kadima »

Le processus électoral en République Démocratique du Congo concerne au plus haut point les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Et si l'Eglise du Christ au Congo (ECC) n'attend pas jusque-là travailler avec la nouvelle équipe de la Commission Électorale nationale Indépendante (CENI), cela n'est pas le cas avec sa sœur Catholique, bien qu'il lui est difficile de digérer sa désignation à la tête de cette institution d'appui à la démocratie congolaise. Des recommandations sont faites au Chef de l’Etat quant à ce, et la balle est encore aux élus du peuple, en ce qui concerne la loi électorale.

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), partie prenante dans le processus de désignation des animateurs de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), n’a pas encore levé l’option de collaborer avec l’équipe dirigée par Denis Kadima Kazadi, mais indique par ailleurs que si les recommandations faites au Chef de l’Etat sur les réformes consensuelles sont prises en compte, elle va « évoluer avec l'actuel bureau ».

« Dans la mesure où les propositions, les recommandations que la CENCO fait aux autorités compétentes sont acceptées, on pourra trouver un consensus, des réformes consensuelles et je pense qu'on peut évoluer avec Denis Kadima. Et c'est possible, on avancerait, la CENCO ne s'impose pas là-dessus. Je parle de consensus, ça signifie que les autres parties prenantes de l'opposition extra parlementaire se mettraient d'accord par rapport aux réformes, ce serait une avancée », a précisé le secrétaire générale de la CENCO.

Pour Donatien Nshole, parmi les recommandations, il y a notamment la réforme consensuelle de la loi électorale, dont l'examen de la proposition de la loi électorale est inscrite au calendrier de la session de septembre en cours.

En outre, la CENCO a déploré la politisation de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Et pour elle, cette situation porte en elle les germes des élections contestées, lesquelles risqueraient de mettre à mal la cohésion nationale.

« Nous déplorons la politisation de la CENI et le climat de méfiance engendré, susceptible de conduire aux élections contestées d’avance et qui, par conséquent, porteraient sérieusement atteinte à la cohésion nationale et sociale », affirme la CENCO, avant d’appeler à Félix Tshisekedi « de faire preuve d’ouverture afin d’assurer les parties prenantes de la transparence et de l’inclusivité du processus électoral ».

« C’est pourquoi, pour garantir le caractère apaisé du processus électoral, ils ont levé l’option de demander à qui de droit de faire preuve d’ouverture afin de rassurer toutes les parties prenantes de la transparence et de l’inclusivité du processus électoral », a dit l’abbé Donatien Nshole.

 

La douche froide de la CENCO à l’Opposition

Au cours de sa conférence de presse de ce lundi, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a lancé un appel à tous les partis politiques de l'opposition à ne pas se cacher derrière l’Eglise catholique pour faire entendre leurs revendications.

Lors de cette conférence de presse, des militants des partis d’opposition ont pris d'assaut le Centre Interdiocésain, jusqu'à pénétrer la grande salle où se tenait ce face aux médias. C'est ainsi que Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO a lancé qu’: « il ne faudra pas que les partis politiques de l'opposition se cachent derrière l'Eglise. Il faudrait que les opposants prennent leurs responsabilités en tant qu’opposants et ce ne sont pas des évêques membres de la conférence épiscopale nationale du Congo qui vont s'aligner derrière un parti politique ».

Et d’ajouter : « Ce qui arrive souvent c'est quoi ? Quand la prise de position de la CENCO arrange les intérêts d'un parti politique, en ce moment-là, la CENCO est applaudie, quand ça n'arrange pas leurs points de vue, ils crachent sur la CENCO et quand ils prennent le pouvoir, ils se retournent contre la CENCO, plus jamais ».

Rappelons que lors du processus de désignation des animateurs de la CENI, des militants d'une certaine opposition politique avait également fait irruption au siège de la CENCO, demandant aux évêques de ne pas envoyer leurs délégués à la Centrale électorale. Et après l'entérinement de l'équipe Kadima, la même opposition, cette fois-ci élargie à certaines forces politiques et sociales ont entrepris des manifestations populaires aux côtés des laïcs catholiques et protestants. Notamment, la marche du 13 novembre, le sit-in du 22 novembre et la marche raté du 27 du même mois. L'opinion se demande si les laïcs vont poursuivre avec ses activités ensemble avec l'opposition, maintenant que certains points qui divisent étaient passés au peigne fin avec le président de la République et l'ensemble des institutions du pays, notamment la gratuité de l'enseignement, l'état de siège et le processus électoral.

 

La CENCO suspend sa participation au sein de la plateforme des confessions religieuses

Comme l'Eglise du Christ au Congo (ECC), la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a annoncé la suspension de ses activités au sein de la plateforme des confessions religieuses. Les évêques réunis au sein de cette plateforme disent ne pas partager les mêmes valeurs éthiques avec certaines confessions sœurs.

« Avec la désignation des animateurs de la CENI, les évêques se sont rendus compte de la grande divergence de doctrines et de perception des valeurs éthiques avec certaines confessions religieuses. C'est pourquoi, ils ont décidé de suspendre la participation de l'Eglise Catholique dans la plateforme des Confessions religieuses », peut-on lire dans ce communiqué des prélats catholiques.

Rappelons que ce retrait de la CENCO fait suite au processus de désignation des animateurs de la CENI, où six autres confessions religieuses avaient déposé un procès-verbal sans l'ECC et la CENCO. Les six confessions avaient désigné Denis Kadima et Roger Bimwala, respectivement comme président et membre de la plénière de la Centrale électorale. Et actuellement, c'est l’équipe Denis Kadima nommée par ordonnance présidentielle et investie par la Cour constitutionnelle est en service depuis le 29 octobre dernier qui dirige la CENI.

 

Accompagner la gratuité de l’enseignement

Par ailleurs, les évêques de la CENCO ont aussi annoncé à cette même occasion, avoir échangé avec le ministre de l'enseignement primaire secondaire et technique (EPST) au sujet de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire à la base des multiples revendications du corps enseignant. Partenaire de premier rang du gouvernement en matière d’éducation, l’Eglise catholique a rassuré à Tony Mwaba son accompagnement pour la mise en œuvre réussie de cette gratuité après avoir soumis ses préoccupations.

« Les évêques membres de la CENCO ont fait l'état de lieu de la rentrée scolaire 2021-2022, des revendications des enseignants et des négociations en cours avec les syndicats. Ils se sont rendus compte que tout se ramène à la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement primaire. Invité pour éclairer la lanterne des évêques, le ministre de



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