A en croire Gentiny Ngobila, avant lui, aucun gouverneur n'a eu à construire et terminer ne serait-ce qu'un kilomètre de route. De tous les gouverneurs, Gentiny Ngobila affirme être le seul, à ce jour, à avoir mis en route plusieurs projets visant la construction d’une capitale moderne, et où il fera bon vivre. C’est dans cette optique qu’il a reçu les conclusions des faisabilités techniques des experts, pour la construction de 300 km de la voie ferroviaire à Kinshasa.
Conformément aux dispositions de la Constitution, les provinces érigées en entités décentralisées, ont acquis une certaine autonomie de gestion en vue de faire avancer leur propre développement, en particulier, et celui de l’ensemble du pays, en général. Dès lors, leurs animateurs ont l’obligation d’exécuter le programme national édicté par l’Exécutif central, mais aussi et surtout, celle d’innover et d’initier des programmes adaptés aux réalités locales. Ce, dans le but de créer des meilleures conditions de vie pour leurs administrés. Les populations attendent donc des gouverneurs des actions concrètes capables d’améliorer leur vécu dans tous les domaines.
Un bilan qui confond les détracteurs
Selon notre source, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila a dernièrement expliqué aux habitants de la capitale, sur le terrain de la Place Sainte Thérèse, les motivations des actions qu’il a menées depuis qu’il est à la tête de l’exécutif provincial. Au cours de ce face-à-face, il est revenu en long et en large sur les questions thématiques qui préoccupent les Kinois. Il s’agit notamment de la construction/réhabilitation des routes, des actions du chef de l’Etat, de la construction d’un nouveau Grand marché Zando, etc.
A propos de la construction et réhabilitation des routes de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila a relevé qu’il a trouvé la ville très endettée et dans un état de délabrement avancé. Cette situation s’est aggravée par l’apparition du Covid-19. Malgré ce handicap, il a dit avoir multiplié des efforts pour lancer certains projets de réhabilitation des routes. A cet effet, il a cité notamment la route Elengesa qui devra relier plusieurs communes dont Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri, Bumbu, Makala et Selembao, la route Roi Beaudouin, etc.
Ensuite, Gentiny Ngobila a évoqué la construction du terrain Sainte Thérèse, en demandant à ceux qui ont construit tout autour de prendre des dispositions nécessaires pour libérer cet espace envahi.
Justifiant son adhésion à l’Union sacrée de la nation, le gouverneur de la capitale a reconnu que c’est grâce à son choix politique et au soutien qu’il apporte à la vision du chef de l’Etat, que la ville de Kinshasa bénéficie de plusieurs mobilisations de fonds pour réaliser de nombreux projets.
Le Grand marché sera rouvert en 2023
Pour ce qui est du marché central, l’autorité urbaine a annoncé qu’il sera opérationnel en 2023, et comptera au moins 500.000 places. Concernant le projet de réhabilitation et modernisation du chemin de fer urbain de la capitale, le gouverneur a reçu les conclusions d’études de faisabilité technique. Ces travaux cadrent avec le souci d’éradiquer les difficultés auxquelles les Kinois sont quotidiennement confrontées pour se déplacer, notamment les embouteillages.
Ce projet qui est conduit par les entreprises SCTP, TCC, SINOHYDRO, consistera en la construction d’un réseau ferroviaire urbain de 300 Km dans la ville de Kinshasa dont 75 km existant sont à réhabiliter et moderniser. Répartis en 4 phases, la première de 25 km partira de la gare centrale à l’aéroport international de Ndjili ; viendra ensuite la deuxième phase qui se chargera de la plaine de Kinshasa en construisant un train urbain le long des grandes artères de la ville.
La troisième phase, quant à elle, s’exécutera sur la boucle Kintambo, Mimosas-Kinsuka, UPN, Cité verte-Kimwenza, Matete. Enfin, la dernière partie ira de l’aéroport jusqu’à Maluku.
Il convient de signaler que l’entreprise Trans Connexion Congo (TCC), principal opérateur du projet, réalisera 3.000.000 de déplacements par jour à la fin de la construction de la troisième phase dudit projet. Tel est l’objectif que s’est assigné son Directeur général, Eli On’eponga.
Pour atteindre cet objectif, l’on indique que la société TCC qui conduit le projet en collaboration avec la ville de Kinshasa, fera appel aux experts du chemin de fer pour travailler en synergie en vue de remplacer les vieux rails de l’époque coloniale ne répondant plus aux normes actuelles. Il s’agit notamment de
la société commerciale des transports et ports (SCTP) qui exécutera les travaux avec le financement de la Chine, de l’Italie ainsi que des entreprises françaises.
Il y a également la SINOHYDRO, une filiale de Power Change qui a à son actif plus de 47 projets déjà réalisés en RDC. Sur la liste s’ajoute également ITALFER, une société anonyme d’ingénierie ferroviaire qui intervient sur les grands projets au monde.