Le Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement ( Remapsen) a organisé le vendredi 3septembre dernier avec plusieurs de ses partenaires un webinaire sur le thème : « Conservation de la nature : l’Apport de l’Afrique ».
Trois panélistes étaient au podium face à vingt journalistes africains de différents pays pour décortiquer cette problématique, qui impose à chacun de citoyen un comportement responsable pour préservation de la nature.
Prenant la parole le premier après le mot de bienvenu du président du Remapsen, Bamba Youssouf, l’expert du Programme régional Foret pour l’Afrique centrale et de l’ouest de l’Uicn Paco Cameroun, Monsieur Endamana Dominique, a édifié l’assistance sur le bien fondé de Uicn au niveau de deux régions.
S’exprimant à cet effet, Dominique Endamana a fait savoir que l’Uicn est une organisation mondiale, dont la vision est d’avoir un monde juste qui évalue et conserve la nature, alors que sa mission consiste justement d’influencer, d’encourager et d’aider les sociétés du monde entier afin de conserver l’intégrité et la diversité de la nature.
Dans les deux régions, l’Uicn joue un rôle important de catalyser les processus politique de conservant de la nature en collaboration avec ses membres et ses partenaires publics et privés.
Avec ses commissions, le rôle de l’Uicn réside aussi dans la production des connaissances par le développement et soutien à la science basée sur la conservation de la biodiversité et des écosystèmes.
« La conservation de la biodiversité et des écosystèmes d’Afrique Centrale et Occidentale est centrée sur les gens. L’Homme est au centre de la conservation nature et doit en bénéficier des biens et services générés par celle-ci, les droits des principales utilisations de la nature notamment les peuples autochtones et les communautés locales », a-t-il souligné. C’était avant de suggérer que les priorités des femmes et des jeunes soient prises en compte dans la formulation et l’application des politiques tant au niveau national qu’international.
« La conservation de la nature appelle à la mutualisation des efforts de tous les acteurs. Cette conservation mérite une forte implication du secteur économique privé, le soutien politique des gouvernements, les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour le soutien des Etats, et aussi les Organisations de la société civile », a ajouté M. Dominique Endamana.
S’exprimant à son tour, Mme Nadège Kapougon du Programme gestion durable des forêts dans le bassin du Congo de la Coopération allemande GIZ, a fait savoir que sa firme a pour objectifs la protection et l’exploitation de manière durable de la diversité biologique et les ressources forestières dans le Bassin du Congo et les savanes.
Sur le terrain, ce Programme apporte son appui à la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), qui, précise-t-elle, remplit ses mission stratégiques et opérationnelles de manière efficace.
Cet appui se manifeste dans le renforcement du fonctionnement du système de la COMIFAC, l’ l’apprentissage et leurs transferts dans le système de la COMIFAC, la participation des populations locales et autochtones, au renforcement de la formation forestière, ainsi que dans la mise en oeuvre du Protocole Nagoya sur l’APA.
Une vue des participants
Au regard du thème abordé, Ange Boni Yeye, assistant Programme Sciences Programme Sciences Naturelles & Exactes de l’Unesco, a affirmé que relativement à son mandat, son organisme est fortement engagé dans les actions en faveur de la protection de l’environnement et du climat, ainsi que la préservation de la biodiversité à travers un large éventail de programmes qui accompagnent les Etats membres à mettre en œuvre l’Accord de Paris et atteindre les Odd à travers l’éduction, les sciences, la culture et la communication ainsi que l’information.
En dépit de ceci, Monsieur Ange Boni Yeye avoue que les défis de la conservation sont nombreux. Pour cela, l’Unesco préconise une véritable prise de conscience des populations et des décideurs sur les enjeux liés à la préservation de la nature, l’exploitation minière industrielle et artisanale et son empreinte environnementale, la gestion des eaux usées et pluviales, et l’appui aux initiatives de production des médias environnementaux.
« Les médias constituent un moyen puissant d’orienter les choix des citoyens et les styles de vie en particulier chez les jeunes. Ils ont un rôle à jouer », a-t-il dit, avant de plaider pour le professionnalisme des médias dans le traitement et diffusion de l’information en lien avec la nature.
C’était un échange fructueux au cours de ce webinaire, qui a jeté les bases solides d’un partenariat fort entre le REMAPSEN et ces trois partenaires. Monsieur Bamba Youssouf , président de cette structure des médias s’est félicité de la bonne tenue de ce panel, avant d’assurer tous les partenaires de la disponibilité de son organisation à développer d’autres sujets d’intérêt public dans les secteurs de la santé et de l’environnement.