Depuis l'entérinement du nouveau Bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), par l'Assemblée Nationale, le samedi dernier, plusieurs réactions, favorables ou défavorables, sont enregistrées. Voici celle de Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l'Union des Démocrates Socialistes (UDS), et Coordonnateur National du Regroupement politique tshisekediste, Groupe des Partis Indépendants (GPI).
Notre interlocuteur rappelle : « Le candidat de l'Eglise Kimbanguiste, M. Denis Kadima Kazadi, a connu un véritable parcours de combattant. Il a été confirmé par la Plateforme des Confessions religieuses par six voix contre deux conformément à l'article 17 de la Charte de ladite Plateforme qui stipule qu'il faut procéder au vote en cas d'absence de consensus. Toutes les contestations relatives à cette désignation sont inutiles et insensées. Elles sont politiciennes ».
Le Président National de l'UDS tranche : « La procédure de désignation a été respectée de bout en bout. Au départ, c'était le tour de l'Eglise Kimbanguiste de designer, en toute liberté et sans aucune pression, son candidat. Les Kimbanguistes l'ont fait dans l'intérêt supérieur de la Nation. A son tour, la plénière de la Plateforme des Confessions religieuses a confirmé ce choix de l'un des meilleurs des candidats présentés cette fois-ci en application de l'article 17 de sa Charte. Les mauvais perdants, les Catholiques et les Protestants, qui ont usé des manœuvres dilatoires, ont été renvoyés à leurs chères études par un arrêt couperet de la Cour Constitutionnelle. A ce niveau déjà, la messe a été bien dite. Alors, que reproche-t-on à l'Assemblée Nationale qui n'a fait qu'entériner le choix de la Plateforme des Confessions religieuses ? »
Le Président Kabasele Tshimanga demande en conséquence au Président de la République d'investir le Bureau Kadima : « Contrairement aux méchantes langues, le Président de la République est en droit d'investir le Bureau Kadima qui a eu le mérite d'avoir été désigné dans la transparence et selon les règles de l'art. Le nouveau Président de la CENI doit s'estimer heureux parce qu'un débat démocratique, transparent et contradictoire a précédé son entérinement par l'Assemblée Nationale. Donc, rien n'empêche son investiture par le Chef de l'État ».
Quant aux réformes réclamées et exigées, le Président National de l'UDS n'y va pas par le dos de la cuillère : « Certains de nos politiciens devenus champions de la fraude électorale parlent des réformes auxquelles ils n'y croient pas eux-mêmes. Or, à mon humble avis, les réformes réclamées devront être présentées, le moment venu, lors de l'examen de la loi électorale et non pas avant ou dans un quelconque dialogue sans tête ni queue. D'ailleurs, depuis qu'on nous parle de ces réformes pour améliorer notre système électoral, personne parmi ceux qui criaillent, n'a eu le courage de nous les présenter publiquement. C'est une distraction ! »
Le Président National de l'UDS termine en ces termes : « Comme l'Assemblée Nationale, en tant qu'arbitre, a sifflé la fin de ce match palpitant, nous avons tous l'obligation patriotique et morale de préparer les échéances électorales de 2023 dans la paix et la sérénité afin de sortir notre pays du sous-développement imputable à notre classe politique, toutes tendances confondues ».