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Après l’entérinement de l’équipe Kadima: Cap sur l’organisation des élections

Devant un blocage inédit, mieux l’impasse suscitée par les confessions religieuses, incapables d’harmoniser leurs violons quant à la personne devant diriger la CENI, l’Assemblée nationale n’avait pas d’autre choix que de s’assumer, à travers le travail de titan abattu par la commission mixte paritaire. Visiblement, tout le monde s’est rendu compte qu’une partie de la classe politique n’était pas prête à aller aux élections, accros au dialogue et conciliabules pour se remplir les poches au détriment du peuple, a multiplié les obstacles, dont l’objectif était de provoquer le glissement du calendrier électoral et au finish, accuser le pouvoir en place de manquer de volonté politique. Cette classe politique doit retenir que les choses ne se feront plus comme auparavant.

Tout ceci, c’était sans compter avec la détermination du bureau de l’Assemblée nationale dirigé par Christophe Mboso, déterminé à débloquer ce processus et doter  ainsi la Centrale électorale de nouveaux dirigeants, pour tenter de rattraper le retard perdu inutilement. Désormais, le ciel est en train de s’éclaircir et les perspectives sont prometteuses pour l’organisation de bonnes élections en 2023. C’est le sens de la plénière convoquée samedi dernier, dont l’objectif était d’auditionner le rapport de la commission paritaire mixte, et à l’occasion, entériner le président de la CENI désigné par les confessions religieuses.

En dépit du contexte inhabituel fait des sifflets, tension dans la salle des Congrès, assaisonnée des jets d’eau et d’œufs à l’endroit du bureau … Le président Mboso n’a pas été intimidé par ceux qui apprennent à faire l’opposition. Il a conduit une plénière exceptionnelle, ayant abouti à l’entérinement de 12 sur les 15 animateurs de la CENI, tel que prévu dans la loi organique.

En s’assumant de la sorte, Christophe Mboso aura démontré aux confessions religieuses que la volonté de l’Union sacrée de la nation est de conduire le peuple vers les élections, et qu’aucun obstacle n’est susceptible de l’en empêcher. Les confessions religieuses, mieux le G2, entendez les Catholiques et les protestants ont voulu faire croire aux gens qu’ils sont incontournables et qu’en dehors d’eux, aucune issue n’est possible. C’est le sens du mot d’ordre qu’ils se sont partagés : tout sauf Kadima (photo). Et ce, sans raisons valables, pendant que cet expert électoral a des connaissances à mettre au service de la nation congolaise.

Les ultimatums donnés par Christophe Mboso aux confessions religieuses et à la classe politique, n’auront servi à rien et sont restées lettres mortes, chaque groupe préférant camper sur ses positions et s’illustrer par des déclarations politiques sans lendemain. Ils ont vite oublié que la Rdc était astreinte au respect de la constitution qui est très stricte lorsqu’il faut parler des délais constitutionnels pour convoquer le processus électoral et la tenue des scrutins. Avec cette avancée constatée au parlement, de bonnes sources renseignent que le Gouvernement n’attend plus que l’installation du nouveau Bureau de la CENI, pour mettre à sa disposition des moyens logistiques et financiers nécessaires, pour commencer son travail et rattraper ainsi le temps perdu.

Annoncée pour 13 heures, la plénière de ce samedi 16 octobre, avec comme seul point à l’ordre du jour l’entérinement des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), n’a finalement débuté ses travaux qu’à 16 heures. Après adoption de l’ordre du jour, sans autre objection, la parole a été accordée à l’honorable André Mbata, président de la commission mixte-paritaire (majorité-opposition) qui a exposé les motifs, les pressions dont ils font l’objet et les options choisies pour livrer les conclusions de leur travail à cette période cruciale de la mandature. Lesquelles conclusions ont proposé à l’approbation de la plénière la composition suivante : Président : Denis Kadima Kazadi (Kasaï Oriental- Société civile) ; 1er Vice-président : Ilanga Lembo Bienvenu (Maï-Ndombe-Majorité) ; 2è vice-Président : poste à pourvoir (Opposition) ; Rapporteur : Patricia Mulela Nseya (Haut-Katanga- Majorité) ; Rapporteur adjoint : Mohindo  Bulemberi Vahumawa Paul (Nord-Kivu-Majorité) ; Questeur (à pourvoir opposition) ; Questeur adjoint : Burembanu Balume Sylvie (Sud-Kivu-Majorité).

Aussi, sont membres de la plénière de la CENI : Lipemba Ikanga Ndolo Pascal, Boko Matondo Fabien, Ditu Monizi Blaise, Bimwala Mampuya Roger, Ngalula Joséphine, Bisambu Gérard, Onokoko Asamoto Adine. Au total, la plénière a entériné 12 membres pour les 15 postes à pourvoir. La liste des heureux promus sera transmise à la présidence de la République pour une ordonnance d’investiture dans les jours à venir.

Relancer la machine électorale

Après l’entérinement de la candidature de Denis Kadima, il est attendu que le train des élections prenne une vitesse de croisière. A celui qui veut de monter à bord à la gare de son choix. Celui qui ne veut pas y monter, s’il n’est pas écrasé, il n’aura que ses larmes pour pleurer. Entre-temps, il est attendu de tous les acteurs de jouer chacun leur partition, pour permettre que les élections se tiennent dans les délais. Bien que trois noms restent à compléter par les Katumbistes et  les Kabilistes, le président de la République devra, sans tarder, signer cette ordonnance de nomination, avant la présentation à la plénière de l’Assemblée nationale.

De même, il est attendu du Gouvernement, au regard des prévisions du budget pour l’exercice 2022, de mettre à la disposition de la CENI des moyens conséquents, pour lui permettre de relancer la machine électorale et permettre ainsi à son Bureau d’accélérer la mise en œuvre des opérations pré-électorales, lesquelles permettront au peuple de se choisir librement ses futurs dirigeants, dans le respect de la Constitution.

Peut-être que le moment est venu pour féliciter tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont permis à ce processus de désignation des animateurs de la Centrale électorale d’avancer. Régalien et Garant du bon fonctionnement des institutions, le président de la République n’aura pas d’autre choix que de consacrer le choix fait par les confessions religieuses, sans pour autant suivre ce que l’opposition tente d’insinuer. Son objectif demeure la tenue des scrutins en 2023, pour ainsi confondre ses détracteurs en mal de stratégies politiques.



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