Les réformes du secteur de l'enseignement supérieur étaient au menu du briefing organisé ce jeudi 07 octobre 2021, par le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya et son collègue de l'enseignement supérieur, Muhindo Nzangi. Face à la presse, le patron de l'ESU est revenu sur les différentes réformes initiées dans son secteur pour l'améliorer.
Depuis cinq mois qu'il est à la tête de ce ministère, il a eu à circuler dans la moitié du pays pour se rendre compte de comment fonctionnent les universités et établissements supérieurs du pays.
Le constat selon le ministre est qu'il y a inadéquation entre la formation dispensée et les demandes du pays. Ainsi, 80% de ces formations sont orientées vers les sciences humaines et seulement 20% pour les sciences techniques. Grâce aux Etats généraux organisés il y a trois semaines à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, le ministère de l'ESU a pris 329 résolutions regroupées en 8 thématiques, mais qu'il résume ici en cinq points.
Il y a entre autre la loi cadre de l'éducation nationale qui a épinglé des reformes à faire notamment appliquer le système de LMD (Licence, Master et Doctorat). Il est aussi question de faire un diagnostic du secteur, une cartographie de l'ESU (ici il a été constaté que beaucoup d'institutions supérieures ne sont pas du tout viable). Le ministre a aussi insisté sur l'accent particulier qui doit être mis sur les métiers. Au Katanga par exemple, une province à vocation minière, on n'y trouve pas d'écoles qui forment sur les métiers de mines. Son souhait est qu'on forme des jeunes gens sur base de référentiel, c'est donc l'une de grandes réformes à entreprendre pendant son mandat.
Il est question de viabiliser les instituts supérieurs. Ce qui l'a poussé à procéder à l'assainissement des établissements. Conséquence, il y a eu fermeture de certaines facultés de médecine.
Il y a aussi le point sur la numérisation de la gestion de ressources de patrimoines des universités. Le plan du numérique a déjà été adopté. Bientôt, ils vont faire un tour dans les universités pour passer à la numérisation du nombre d'étudiants, du personnel administratif, des enseignants et tous les services qui vont avec telles que des bibliothèques numériques.
Ajoutez aussi la promotion de valeurs. A en croire le Ministre, il s'est installé depuis un temps de pratiques "non désirables" dans les universités. Des actes antivaleurs tels que le phénomène de points sexuellement transmissibles.
Du point sur les infrastructures, il a indiqué que certaines infrastructures datent encore de l'époque coloniale alors que le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter. À travers les 20 dollars payés régulièrement par les étudiants chaque année, il souhaite que cet argent serve réellement au renouvellement des infrastructures universitaires.
Pour les enseignants, Muhindo Nzangi a affirmé que : "Nous ne pouvons pas exiger la qualité de l'enseignement sans que le gouvernement ne puisse fournir d'effort".
L'amélioration de conditions salariales des enseignants est une priorité pour Muhindo Nzangi
Retenez que 27 milles nouveaux docteurs ne sont pas mécanisés, aussi il y a de nouveaux docteurs non payés. Pour ce mois d'octobre, 393 nouveaux docteurs vont être payés pour ce mois et 276 restants les seront au mois de novembre. Le ministre de L'ESU reste très confiant sur l'amélioration de conditions des enseignements et du personnel enseignant.