Par devoir de redevabilité, la patronne du Portefeuille, Mme Adèle Kayinda Mahina qui vient de totaliser 137 jours à la tête de ce Ministère stratégique, s'est adressée à la presse, samedi 11 septembre dernier ; occasion pour elle de présenter son bilan. Un bilan prometteur qui la motive à poursuivre le 2ème volet de la réforme. Il s’agit de la restructuration profonde des entreprises publiques dont le coût des investissements est de 8 milliards de dollars Us.
Lorsque Mme Adèle Kayinda est arrivée au Portefeuille, sa première action était la recherche de la cohésion et de l’efficacité au sein du Ministère du Portefeuille. Ceci pour présenter et expliquer aux membres de chaque service sa vision de travail, dans le but de regarder tous ensemble dans la même direction. Et ce, de manière à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. C’est dans le même contexte qu'elle a initié des échanges avec les mandataires des entreprises publiques, afin de leur présenter sa vision et les principes qui devraient les guider pour la réussite de la lourde mission qui venait de lui être confiée par le chef de l’État et le Gouvernement.
La 3ème action n'est autre que la rencontre avec les mandataires des sociétés d’économie mixte, à qui elle a donné des instructions strictes afin qu'elles puissent défendre au mieux les intérêts de l’actionnaire l'Etat qui leur a fait confiance. Aussi, elle s'est attelée à désigner de manière urgente, les nouveaux censeurs faisant partie des membres du cabinet du ministre du Portefeuille dans les conseils d'administration des entreprises publiques, pour lui permettre de suivre leur marche et les Assemblées générales.
La revue du portefeuille de l’État à travers les états des lieux des entreprises publiques, initiée par le président de la République et réalisée par le COPIREP, a conduit à un constat inquiétant (5ème point) : outil de production insuffisant, obsolète et souvent totalement amorti et dépassé ; effectifs vieillissants, pléthoriques, en inadéquation avec le niveau d’activités ; charges sociales lourdes car le personnel accuse de nombreux mois d’arriérés des salaires aggravées par les avantages reconnus par les conventions collectives inadaptées et quasiment toutes en faillite non déclarée suite au lourd endettement et à l’ébranlement du crédit. A cette revue, il faut ajouter la relance de la reforme des entreprises publiques qui, faute de la volonté politique et des moyens, s’était pratiquement arrêtée au premier volet à savoir : la transformation en sociétés commerciales, mais qui continuent à être gérées comme les entreprises publiques. Cette relance consiste à matérialiser le second volet qui est la restructuration profonde.
Vers la digitalisation des entreprises
La 7ème action, c'est la reprise et la redynamisation du projet de la Société de fibre optique (SOCOF) qui s'est achevée le 30 juin 2021 et qui consiste dans le déploiement du réseau de fibre optique pour la partie Ouest du pays (Kinshasa-Luanda. Et ce, surtout que ceci va ouvrir le pays vers la digitalisation ou l’intelligence institutionnelle.
Ainsi, la finalisation du processus de la mise en concession des infrastructures en RDC (CRD Congo Railway Developpement) initiée par le président de la République. Il s'en suit, comme 9ème action, la mise en place d'une commission de titrisation du patrimoine immobilier des entreprises du portefeuille, et ce, avec le concours du ministre des Affaires foncières pour les identifier, les sauvegarder contre les spoliateurs.
Ce qui permettra la prise de mesures conservatoires à l'encontre des présidents des conseils d’administration, des DG et DGA sur base des recommandations de l'IGF et la nomination des intérimaires fils maisons et répondant aux critères de compétence, moralité et ancienneté. Adèle Kayinda a aussi insisté sur la mise en place dans leurs structures respectives de la Cellule de gestion des projets et des marchés publics, ainsi que le respect des procédures y relatives pour éviter les recours au gré à gré. Pour finir, la patronne du Portefeuille a effectué des visites de travail, notamment au sein de l’entreprise Kamoa Copper dans la province de Lualaba, en vue de palper du doigt les réalités de ce fleuron de l'industrie minière.