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Kongo Central: Atou sèche la remise et reprise

Mercredi 8 septembre 2021, une date qui restera gravée dans les annales de l'histoire de la province du Kongo Central, avec le départ du gouverneur Atou Matubuana Nkuluki. Les alentours du gouvernorat ont connu une ambiance particulière, car envahis par les Matadiens qui tenaient à voir le départ de celui qui a dirigé le Kongo Central par défi.

Malheureusement, l'homme qui a été chaleureusement attendu, a brillé par son absence. C'est l'occasion pour l’Inspecteur provincial adjoint de la territoriale du Kongo Central, Ngoyi Kamba Kamba, de lire le procès-verbal de constat d'absence, avant d'installer officiellement Justin Luemba Makoso.

Pour Ngoyi Kamba Kamba, la cérémonie du jour était consécutive au télégramme du Vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières du lundi 6 septembre dernier.

C'était en présence des membres du Conseil provincial de sécurité, ainsi que des collaborateurs du désormais ancien gouverneur Atou dont le ministre pré-séant de son gouvernement. Justin Luemba s'est dit n'avoir pas souhaité de mauvais sort à Atou Matubuana, avant de préciser qu'il place son mandat sous la vision du chef de l'Etat et qu'il n'était pas prêt à régler les comptes aux gens. Le tout s'est déroulé sous un dispositif sécuritaire important de la PNC.

Atou Matubuana ne devait pas détaler

La province du Kongo Central, à l’instar d’autres provinces, rencontre pas mal de défis qui l’empêchent de décoller. A l’occasion de la cérémonie de remise et reprise, c’est le moment indiqué pour permettre à l’équipe entrante de connaître ce qui a été réellement fait, et les défis qui restent à lever. Sinon, il y a risque pour le Kongo Central de se plonger dans un processus de perpétuel recommencement, vu que dans bien des cas, la gestion a toujours été entre les mains du titulaire. Celui-ci voyant de mauvais œil toute intrusion de son adjoint. Espérons que le gouverneur intérimaire se servira non seulement des rappels faits par l’Assemblée provinciale, mais aussi du programme présenté par le gouverneur sortant, devant le même parlement provincial.

L’occasion nous est aussi donnée de tirer les oreilles de l’Assemblée provinciale, qui ne doit pas être complaisante, bien sûr, mais devra permettre au nouveau gouverneur de travailler pour le bonheur de la province. Ils devront se rendre compte que l’insécurité ne résoudra rien et ne permettra jamais à un gouverneur de bien travailler pour rencontrer les nombreux désidératas de la population.

D’ailleurs, du temps de l’ancien Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, il avait été sollicité un moratoire pour ne pas initier de motions de censure ni d’autres pétitions contre les Gouverneurs de provinces, le temps de leur permettre de réaliser, un tant soi peu les programmes pour lesquels ils ont été élus. Une proposition qui avait soulevé la contestation des députés nationaux qui disaient que personne ne pouvait leur interdire de remplir correctement les missions dévolues aux députés provinciaux.

Et pourtant, le souhait n’était pas celui de violer ce droit constitutionnel, mais de leur faire comprendre que des querelles internes ne doivent pas empêcher le Gouverneur de remplir correctement sa mission, à l’avantage de la population. Et ce, surtout que la plupart des députés provinciaux, impayés depuis des mois, recourent à ces initiatives parlementaires pour se faire du pognon.

Soulignons que le 06 septembre dernier, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Me Daniel Aselo a écrit au vice-gouverneur Justin Luemba, l’enjoignant de prendre toutes les dispositions pour assumer l’intérim de la province du Kongo Central, jusqu’à l’organisation des élections par la CENI. Dans ce document parvenu à la presse, le VPM Daniel Aselo souligne que suite à la décision de destitution de M. Atou Matubuana Nkuluki prise le 04 décembre 2019 par l’Assemblée provinciale du Kongo Central, tirant les conséquences de l’article 147 alinéa 2 de la constitution tel qu’interprété par la Cour Constitutionnelle dans son Arrêt R. Const. 1171 du 29 mai 2020, il a pris acte de cette destitution. Par conséquent, ajoute-t-il, il demande au vice-gouverneur de prendre toutes les dispositions pour assumer l’intérim et ce, conformément à l’article 160 alinéa 4 de la loi électorale, en attendant l’organisation par la CENI des élections de nouveaux animateurs de la province.



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