La Vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et Développement durable (VPM-EDD), Eve Bazaïba Masudi, accompagné de son Conseiller en charge du climat, Dr Joseph Malasi, prend part du 06 au 07 Septembre 2021 en Hollande, à la Conférence du Centre Mondial pour l'adaptation au changement climatique. Ce, avec les Ministres en charge des questions environnementales pour réfléchir particulièrement sur les mécanismes de financement de l'adaptation au changement climatique, en vue d'un agenda commun à défendre à la COP26 prévue en Novembre à Glasgow en Ecosse. Arrivée au Pays-Bas le dimanche le 05 septembre 2021, Eve Bazaïba Masudi a pris part à la réunion informelle de prise de contact avec les ministres des pays invités à ces assises. Objectif, fixé le cap sur le financement.
Bien que responsable de seulement 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), l'Afrique, avec la RDC, va avec responsabilité dans cette Conférence du Centre Mondial de l'adaptation au changement climatique du Pays-Bas. Le but est de sauver la planète. Actuellement, selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) dans une étude publiée en Novembre 2013, en marge de la Conférence sur le climat de Varsovie, le coût d'adaptation en Afrique est évalué de 7 à 15 milliards de dollars par an, si le réchauffement est contenu à 2°C. Ce chiffre qui pourrait s'élever à 35 milliards de dollars par an d'ici 2040, et 200 milliards d'ici 2070. Mais si aucune mesure d'adaptation n'est prise, les dommages pourraient coûter jusqu'à 7% du produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique d'ici 2100 dans un monde à 3,5-4°C.
Les fonds dédiés à l'adaptation en Afrique (hors Banque mondiale et banques nationales de développement) s'élevaient à 743 millions de dollars en 2010 et à 454 millions en 2011. Ils nécessiteraient une augmentation moyenne de 10 à 20% par an d'ici à 2020 pour couvrir les coûts de résilience à cette échéance, selon l'étude. Les pays industrialisés ont promis 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, via un Fonds vert annoncé en 2010, pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique. La première capitalisation du Fonds vert devrait aboutir avant fin 2014, avec un premier objectif de près de 20 milliards de dollars sur trois ans. « Mais il n'y a aucun aperçu clair du montant qui serait alloué aux pays de la région africaine et de la répartition probable du financement pour les mesures d'adaptation et de réduction », a déploré le Pnue. C'est donc un défi énorme à relever. La RDC à travers la Vice-Premier Ministre à l'Environnement et Développement durable, attend justement faire avancer les discussions et surtout faire respecter les engagements souscrits par les partenaires internationaux pour le financement des mécanismes d'adaptation en faveur de l'Afrique et surtout de la RDC.