Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, va entamer une visite officielle de 3 jours à Ankara, capitale de la Turquie, soit du 6 au 8 Septembre 2021.

Accompagné de la Première dame, le Chef de l'État va avoir un programme bien étoffé. Il est prévu, mardi 7 Septembre, la visite guidée au Mausolée Antikabar. Le clou de cette visite officielle, la première pour Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo aura comme cadre, l'imposant Palais présidentiel d'Ankara, indique une dépêche de la présidence de la République.

La capitale turque a mis les petits plats dans les grands pour honorer le numéro un congolais. Il est prévu un  tête-à-tête avec le Président turque Rajjip Erdogan qui va précéder la signature des accords avant l'entretien avec la presse.

Parallèlement, la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi ira découvrir la Maison de la Culture africaine. Elle sera conduite par la Première Dame turque, Mme Erdogan, avant de rejoindre le Palais présidentiel où se déroulera la cérémonie officielle.

Ce périple va se clôturer à Istanbul, mercredi 8 septembre 2021, avec une Table ronde avec le Turkish Business Community à Maslak Hôtel, des rencontres particulières avec 7 compagnies turques et, enfin, une randonnée en bateau sur le Bosphorus.

Que retenir des visites du président de la République en Allemagne, Italie et Turquie?

Pour Erick Nyindu, Directeur de la communication du président de la République, qui a été récemment interviewé par Top Congo, le chef de l’Etat était en Allemagne au sommet du Compact Africa où il a été invité par Mme Merkel. On connait la place de l’Allemagne dans l’Union africaine et dans l’économie mondiale. C’est une visite qui s’est bien passée et le président a pris la parole entant que président en exercice de l’Union africaine, pour faire entendre la voix de l’Afrique, notamment concernant la pandémie de Covid-19, où il a insisté qu’il faut que l’Afrique soit approvisionnée en vaccins et que le continent puisse aussi elle-même produire les vaccins.

Ensuite, le président est arrivé en Italie où il a passé en tout deux jours. Le 02 septembre, il a été reçu en tête-à-tête par son homologue italien Sergio Mattarella. Ensemble, ils ont passé en revue les projets d’intérêt commun entre le Congo et l’Italie. Au sujet de l’assassinat de l’ambassadeur d’Italie en Rdc, le président a pu rassurer les Italiens pour leur dire que les autorités congolaises font tout pour faire la lumière dans ce drame qui a touché les Congolais, bien sûr la famille du défunt, mais aussi l’Italie. Mais cela n’a pas du tout affecté les relations entre l’Italie et le Congo. Au contraire, ces relations sont au beau fixe et iront de plus belle dans les années à venir.

Félix Tshisekedi a-t-il rassuré les autorités italiennes de bonnes dispositions de la Rdc après ce drame ? A cette question, Erik Nyindu répond par la négative. « Non, il n’y avait pas besoin de rassurer l’Italie de bonnes dispositions, parce que dès qu’il y a eu ce drame, le cordon de la communication et de la conversation entre l’Italie et la Rdc n’a jamais été rompu. Les Italiens ont confiance aux autorités congolaises pour qu’elles fassent toute la lumière sur ce drame. Mais on ne peut pas savoir ce que les deux présidents se sont dits. Il s’agit d’un colloque singulier entre ces deux présidents. Mais sachez que l’enquête évolue bien et bientôt, il y aura des personnes qui seront interpellées et amenées vers la justice.

L’Italie est un partenaire pour la coopération, mais aussi pour des aspects commerciaux avec le Congo. Le Congo est un pays qui est aujourd’hui de retour sur la scène internationale, à la fois sur l’aspect politique, mais aussi économique ; le Congo veut étendre, raffermir ses relations avec l’Italie.

A en croire Erik Nyindu, si le phénomène est général et que la chancelière elle-même se plaint de la faible mobilisation des entreprises allemandes sur le continent, je pense que le Congo est dans le lot. Mais ça ne veut pas dire que la visite du président n’aurait pas donné de résultats. Au contraire, Mme Merkel elle-même a insisté pour que le Congo rejoigne le cadre de l’initiative du Copax Africa, cette initiative mise en place en 2017, lorsque l’Allemagne présidait le G20 pour essayer de favoriser l’industrialisation, mais surtout les investissements privés en Afrique. Elle a insisté pour que le Congo soit là. Elle connaît la place du Congo, la place stratégique de notre pays entant que pivot pour le développement du continent africain.

Après l’Allemagne et l’Italie, maintenant la Turquie…

Pour Erik Nyindu, le patron de la communication du président de la République, Félix- Antoine Tshisekedi recevra un accueil à la hauteur des espérances qui sont celles du Congo, mais de la Turquie aussi. On est dans une période où les relations modernes sont en train de se redessiner. La pandémie du Covid-19 a montré qu’il y avait ceux qui se reconnaissait être les plus forts, ont fait montre de leurs faiblesses et ceux qui étaient faibles ont prouvé qu’ils pouvaient résister. Donc, de ce point de vue-là, les cartes sont un peu rabattues dans le jeu des relations mondiales. Cela étant, un pays émergent comme la Turquie a un rôle à jouer en Afrique et le Congo entant que puissance africaine, doit se rapprocher de la Turquie. On verra bien ce que les deux présidents se diront lors de leur rencontre à Ankara.

Sur le plan politique, insiste-t-il, Congo is back, ‘’le Congo est de retour sur le plan international’’. Entant que pays qui a des responsabilités, parce que le pays a 9 voisins, si le Congo va bien, l’Afrique centrale va bien et tout le continent va bien. En plus, Fatshi, entant que président de l’Union africaine, a un rôle diplomatique à jouer pour bien faire entendre la voix de l’Afrique au plus haut et partout où il se rend. Les visites du président sont utiles non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le Congo.