En séjour à Kinshasa où il a pris part à la 4ème session de la Grande Commission mixte RDC-Burundi, le ministre burundais des Affaires étrangères, du Développement et de la Coopération, l'Ambassadeur Albert Shingiro, a été reçu par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, ce jeudi 2 septembre 2021, dans son cabinet de travail à la Primature. Il était conduit auprès du Premier ministre par son collègue Congolais de la Coopération régionale, Didier Mazenga. Les deux ministres étaient venus faire part au Premier ministre, de l'organisation depuis trois jours de ces assises. Devant la presse, l'Ambassadeur Albert Shingiro s'est réjoui de la tenue de cette 4ème session de la Grande commission mixte qui intervient 33 ans après, et qui marque une reprise effective des relations d'amitié et de coopération entre les deux pays voisins. "C'est une visite de courtoisie parce que comme vous le savez, nous sommes ici dans le cadre de la quatrième session de la Grande Commission mixte de coopération entre le Burundi et la RDC. Une commission qui s'est tenue après pratiquement plus de trois décennies, 33 ans, sans qu'il y ait une commission mixte entre nos deux pays. Ceci pour vous dire que cette 4ème commission mixte de coopération est une session historique qui vient encore une fois rapprocher nos deux pays. Nous avons donc l'intention de renforcer, cimenter, bétonner les relations d'amitié, de coopération entre le Burundi et la RDC dans plusieurs domaines d'intérêt commun, notamment la défense et la sécurité à la frontière commune, les échanges commerciaux mais aussi la coopération dans d'autres domaines socio-économiques. Parce que nos deux pays centrent aussi les échanges commerciaux dans le cadre d'une diplomatie économique", a dit le Ministre Burundais des Affaires étrangères. Le Burundi privilégie la diplomatie économique Il faut aussi souligner que Bujumbura met un accent particulier sur la diplomatie économique qui ouvre aux échanges commerciaux entre les deux pays. « Le Burundi a mis en priorité la diplomatie économique. Cette diplomatie économique pointe exactement quatre ou trois piliers, notamment l'attrait des investissements étrangers mais aussi le transfert des technologies. C'est pour cela que nous sommes ici avec mon collègue Didier Mazenga de l'Intégration régionale », dit-il. Et de souligner que : « nos experts qui sont en train de travailler d'arrache-pied pour pouvoir s'entendre sur certains accords, certains mémorandums d'entente dans plusieurs domaines d'intérêt commun. Nous pensons que ce soir, nous allons célébrer la 4ème grande commission entre nos deux pays comme un évènement historique qui vient en fait respecter les instructions de nos Chefs d'État quand ils s'étaient rencontrés ici. Comme vous le savez, au mois de juillet, lors de la visite du Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye à son homologue Félix Tshisekedi, nous avons reçu des instructions claires pour organiser le plus rapidement possible la commission mixte pour pouvoir relancer et donner un élan nouveau à notre relation d'amitié, de coopération et de fraternité entre nos deux peuples qui, comme vous le savez, sont liés par l'histoire, la géographie, la culture mais aussi la langue », a conclu l'Ambassadeur Albert Shingiro. Pour sa part, Didier Mazenga, Ministre de la coopération régionale de la République Démocratique du Congo, a aussi salué la tenue des assises de la 4ème grande commission mixte qui permet de relancer les relations avec le Burundi. Il a rassuré que la Rdc devra relancer et renforcer la coopération avec tous les autres pays voisins. « Je voudrais ici d'abord confirmer que le collègue Albert du Burundi a presque tout dit. Dans le cadre de la grande commission mixte dont la 4ème, Rdc-Burundi, nous voudrions aussi rappeler que cette commission vient d'être organisée après 33 ans que la troisième commission était organisée à Bujumbura. Cela sous la supervision et l'appui total du Premier ministre. C'est dans ce cadre-là, après trois jours que les experts ont travaillé, et que nous, nous allons siéger en Conseil des ministres pour clôturer. Nous étions obligés de pouvoir voir le Premier ministre, lui faire le rapport et obtenir aussi ces orientations. C'est dans ce cadre que mon collègue et moi, nous étions obligés de voir le chef. Nous voudrions souligner aussi que c'est la relance de la coopération de la RDC avec nos pays voisins. Nous venons de commencer avec le Burundi et ça sera fait pour d'autres pays aussi", a dit en substance Didier Mazenga.