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Après l’imbroglio des chefs religieux dans la désignation de leurs délégués à la CENI: Mboso et les députés devant leurs responsabilités

Six confessions religieuses ont déposé, vendredi 30 juillet dernier, au Bureau de l'Assemblée nationale,  la liste de leurs deux délégués à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Si les divergences entre les leaders religieux ont perduré jusqu’à la dernière minute, cela n’a pas empêché au groupe de Dodo Kamba, à l’exception cette fois-ci de l’Armée du Salut pour des raisons non révélées, de se comporter en Ponce Pilate ; déposer la liste et mettre fin à cette tâche que les Catholiques et Protestants ont rendu difficile. Malgré le rapport de non-consensus signé par tous les chefs des confessions religieuses, un procès-verbal désignant Denis Kadima comme président de la Centrale électorale et Roger Bimwala comme membre de la plénière se trouve sur la table de Christophe Mboso. Et aujourd’hui lundi, c’est le rendez-vous de tous les enjeux à l’Assemblée nationale.

Les députés nationaux entérinent ce lundi 02 août, au cours d’une plénière convoquée par l’honorable président de la chambre basse du Parlement Christophe Mboso N’Kodia, les 4 procès-verbaux pour la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). A en croire le Rapporteur Joseph Lembi Libula, outre les 4 PV, les élus vont examiner également et voter la proposition de loi relative à la promotion de la taxe sur l'industrie (Adoption  rapport de l'ECOFIN) ; et enfin évaluer à huis-clos, l'état de siège décrété en Ituri et au Nord-Kivu, pour voir la possibilité de le proroger pour la 5ème fois.

Pour ce qui est de la CENI, les élus légitimes du peuple vont adopter les procès-verbaux des organisations de la société civile, de la composante femme, des confessions religieuses… Les discussions pourraient s’attarder sur le PV des confessions religieuses dont un rapport de non consensus a été déposé par Marcel Utembi, président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), ainsi que le PV du groupe de cinq conduits par le représentant légal de l’Eglise de Réveil du Congo (ERC), le prophète Israël Dodo Kamba.

Dans ce PV qui comporte la signature des leaders des confessions religieuses, dont ceux du Comité Islamique du Congo (COMICO), de l’Eglise de Réveil du Congo (ERC), les Eglises indépendantes, l’Eglise Kimbanguiste, ainsi que l’Eglise Orthodoxe qui étaient passés au vote au siège de la Commission d’Intégrité et Médiation Electorale (CIME), l’on retrouve d’après notre source, les noms de Denis Kadima (président) et Roger Bimwala (membre de la plénière). Un plénière de tous les enjeux et  qui sera peut-être la plus suivie du quinquennat. Toute l’opinion a les yeux fixés sur le Palais du Peuple. Une bonne issue permettra donc à d’autres composantes encore réticentes comme le FCC de Kabila et Ensemble de Katumbi de déposer leurs listes, car la position de Lamuka de Fayulu et Muzito est très bien connue.

 

Pas de confusion autour du PV des confessions religieuses

Pour le successeur de Sony Kafuta à l’ERC, le dépôt de ce PV n’est pas synonyme à une quelconque confusion. « Permettez-moi de vous dire qu'il n'y a pas eu contradiction. Le rapport c'était une cuisine interne », a-t-il affirmé à la presse.

La charte des confessions religieuses autorise le vote en cas de non consensus. Et c’est ce qui a été fait, bien que le duo CENCO-ECC ne digère pas cette procédure. Mais pour Dodo Kamba, les élections doivent se tenir dans le délai constitutionnel. Voilà qui justifie la démarche de 5 autres confessions religieuses.

« ‪Nous courons un risque, tel que les élections risquent de ne pas se tenir dans le délai constitutionnel. En tant que compatriotes congolais, on ne peut pas faire partie des personnes qui amènent une léthargie dans notre pays, surtout dans les institutions. Ce qui signifie que, ce qui nous a été demandé de faire répond également à la bonne volonté de voir ce pays aller de l’avant et respecter les textes. Ce qui signifie que nous avons été dans l’obligation de trouver ne serait-ce qu’une voie, un moyen de répondre comme les autres composantes pour pouvoir rendre les choses faisables parce que moi et mes frères avons besoin de voir les élections se tenir en 2023 sans aucune raison », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que : « c’est pour cette raison que nous nous sommes donnés l’obligation de trouver l’issue pour pouvoir régler cette problématique afin de ne pas être tenus des responsables demain et dire on vous a demandé de faire quelque chose et vous l’avez pas fait. ».

Pourquoi le consensus n’a pas été trouvé ? A cette question, celui qui est considéré comme le tombeur des catholiques et protestants a indiqué qu’: « il faudrait savoir que nous sommes dans un pays démocratique et les règles de jeu sont telles qu’on ne peut pas tous regarder dans la même direction. Il faudra aussi comprendre et accepter la position d’une confession religieuse ou deux qui peuvent dire voilà nous ne trouvons pas opportun que nous puissions poser tel acte ! Nous acceptons sans toutefois nous diviser. La majorité peut dire que nous pouvons nous donner ce devoir, question de soigner l’image et aussi de répondre au besoin. Donc, c’est ce que nous avons fait en bonne et due forme, en âme et conscience en tant que congolais ».

 

Un long processus

Le 23 juillet 2021, les Chefs des Confessions religieuses avaient dénoncé, à travers un communiqué conjoint, des abus des pouvoirs, à la suite des intimidations, menaces et tentatives de corruption dont était victimes certains d’entre eux, en vue de voter pour le candidat soutenu par plusieurs personnalités du pouvoir en place. Qu’à cela ne tienne, ils vont reprendre les discussions lundi 26 juillet et mardi 27 du même mois. C’est la journée de mardi qui a semblé fatidique, car un groupe des leaders religieux vont quitter, dans la soirée, le Centre Interdiocésain où se tenait la rencontre pour se diriger au siège de la CIME. Ce groupe va ainsi décider d’appliquer l’article 17 de la charte des confessions religieuses pour désigner leurs délégués. Chose faite, mais le lendemain, le PV ne va pas être déposé à l’Assemblée nationale, et Christophe Mboso va accorder un délai de 48 heures aux leaders religieux pour mettre fin aux divergences. Jeudi, chacun est resté chez lui, et c’est le vendredi 30 juillet que les différents pasteurs vont se retrouver au Centre Interdiocésain pour la poursuite des décisions, bien que le groupe de Dodo Kamba et Cheick Abdallah Mangala ait été d’abord dans un hôtel de la place pour peaufiner les stratégies. Le quorum ainsi atteint, les discussions ne vont pas trainer comme mardi dernier, et un rapport de non consensus va être signé par tous. C’est ce qui va permettre ainsi au groupe de Kamba de déposer dans la soirée, le PV qui sera aujourd’hui adopté par la représentation nationale.

 

Faut-il dépolitiser la CENI ?

Trois cycles électoraux toujours chaotiques en République Démocratique du Congo. Point n’est besoin de continuer avec l’hypocrisie. Les églises ont déçu toute la nation, et il faudra réfléchir sur un autre mode de désignation du président de la Centrale électorale. Le Ministère de l’Intérieur pourrait-il bien prendre la relève ? Il faut laisser l’Eglise jouer ses missions d’ « observateur » et « médiateur », que d’être partie prenante au processus électoral. Ils ont la responsabilité du bain de sang qui a résulté de toutes les électi



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