Dans le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique,  le calendrier scolaire a été modifié, sous l’emprise des artisans de la covid 19. ‘’Nous devons apprendre à vivre (sine die) avec le virus’’, clament-ils, comme si l’humanité ne pouvait compter sur la miséricorde céleste.  Donc dépassé juillet, les classes pourront fermer en septembre.  En effet, l’encadrement des jeunes pendant cette période éprouve généralement les acteurs sociaux, au premier rang desquels les parents. Les jeunes vont en vacances anticipées, covid 19 oblige. L’encadrement des jeunes pendant cette période éprouve généralement les acteurs sociaux, au premier rang desquels les parents.

A Kinshasa, le contexte est marqué notamment par le déferlement de cybercafés et l’enthousiasme des jeunes pour l’Internet, les réseaux sociaux ... Les vacances au niveau local, exposent les bénéficiaires à un stress permanent. Ceci au regard de la promiscuité et de l’occupation anarchique de l’espace public, privant les vacanciers kinois d’aires de jeu. Quand ils veulent organiser des compétitions de football des vacances ou se défouler dans la rue, l’espace à cet effet, a été « réquisitionné » soit par des garages ou des parkings de rue, soit par des bars de plein air, soit des marchés de fortune. Même des trottoirs sont pris d’assaut par des tablettes. Les moto-transporteurs qui fourmillent dans les rues, sont devenus un danger permanent, empêchant même de jeunes amateurs de la bicyclette de s’offrir quelque espace de divertissement.

L’école ferme ses portes tandis que les artisans de la covid 19 aménagent le terrain à la campagne pré-vaccin

Les vacances sont pour nombre de mouvements associatifs, des moments propices à la réalisation du gain. Traditionnellement, des activités comme des excursions, des soirées dansantes sont organisées au premier bond. Cette année, les artisans de la covid 19 déclenchent leur campagne  de vaccin, dans le cadre de la mondialisation sanitaire. Les acteurs sociaux doivent faire preuve de tact pour réussir l’encadrement des vacanciers en un temps où la dynamique dominante est celle dictée par les artisans de la covi19. Quand ils sont terrés chez eux pendant les vacances, les enfants veulent bien s’émouvoir. La privation d’électricité et la pollution sonore des bars de plein air engendrent des habitudes inattendues auprès de jeunes vacanciers. A cela s’ajoutent des contraintes aliénantes, à l’instar de l’emballement de la publicité et la privation d’aire de jeu conséquente de la promiscuité. Les vacanciers qui n’ont pas eu assez d’espace de jeu pour « s’exprimer » dans la cour de l’école, ne peuvent non plus le faire  quand viennent les vacances. Et les enfants sont stressés, désillusionnés. Le type d’école héritée du programme colonial prévoyait un espace assez étendu, aéré et éclairé pour la cour de l’école. La décrépitude du modèle postcolonial dans cet ordre d’idée, présente une école à la cour exiguë.