Alors que la cérémonie de remise et reprise a une nouvelle fois été reportée au Cadastre Minier, Mme Chantal Bashizi ne cesse de multiplier les manœuvres pour justifier l'authenticité de l'acte réglementaire de sa prétendue nomination comme membre du comité de gestion au poste de Directrice générale de ce service public sous tutelle du ministère des Mines et faire croire à l'opinion publique qu'on retarde pour rien l'exécution dudit acte.
La dernière manœuvre en date, est la publication par ses services dans les réseaux sociaux et certains médias d'une lettre de transmission par le cabinet du Président de la République au ministre des Mines des ordonnances de nominations effectuées par le Président Joseph Kabila Kabange quelques semaines avant la passation des pouvoirs avec le Président Félix Tshisekedi.
Ce qui est faux, car le cabinet du Président de la République n'a jamais transmis la prétendue ordonnance de nomination des membres du comité de gestion du Cadastre Minier au ministre de Mines.
Mme Bashizi fait circuler sur les réseaux sociaux une photocopie prétendue la lettre de transmission sur laquelle il ne faut pas avoir un œil exercé pour constater que la prétendue date de réception est l'objet de surcharge. En effet, le mois n'apparaît pas ! La question qui se pose est celle de savoir, pourquoi on cherche à cacher le mois ! La réponse est simple, il n y a pas de crime parfait !
En effet, nos fins limiers ont pu entrer en contact avec la prétendue lettre de transmission (déposée quelque part dans les différentes procédures ayant trait au dossier par Mme Bashizi) et sur cette copie il apparaît clairement que cette lettre aurait été déposée au Cabinet du ministre de Mines le 02/03/2019 !
Que des questions
Alors, plusieurs interrogations se posent. Comment se fait-il qu'une lettre de transmission d'une ordonnance soit déposée au ministère quatre mois après sa rédaction ? Plus grave encore, le 02 mars 2019, Néhémie Mwilanya n'est plus Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat. Alors comment cette lettre peut porter sa signature, alors que la logique administrative voudrait que s'il y a eu transmission à cette date la lettre devait avoir la signature du nouveau Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, M. Vital Kamhere ?
Aussi la prétendue lettre comporte transmission de cinq ordonnances, ce qui équivaut à dire que le ministre de Mines a eu connaissance de ces ordonnance à cette date là mais comment expliquer alors que des dires mêmes de Mme Bashizi, les quatre autres ordonnances aient reçu notification et exécution de la part du ministre des Mines déjà au mois de Janvier 2019 ? C'est-à-dire avant même leur transmission au ministère par le cabinet du Chef de l’Etat point de départ de la procédure d'exécution de ces ordonnances par le ministre.
Enfin, pourquoi, si la prétendue ordonnance a été transmise au ministre de Mines ! L'actuelle ministre des Mines en lieu et place de se réfère aux archives de son ministère au du cabinet du Chef de l’Etat pour avoir la tracé de celle-ci, elle a préféré s adresser au J.O. Et la question à 10.000.000 FC, pourquoi Mme Bashizi n'a-t-elle pas la grosse de cette ordonnance ?
On comprend tout simplement que Mme Bashizi veut utiliser la fraude pour convaincre les autorités à l'installer comme Directrice générale du CAMI. Voilà pourquoi elle est la seule à réclamer l'installation de tous les membres de ce comité de gestion.
Il faut par ailleurs rappeler que, dans un communiqué de presse rendu public en date du 16 juin, le CAMI, à travers son service de communication, avait fait savoir que l’exécution tardive et inappropriée d’une ordonnance qui n’existe pas de fait au cabinet du ministre. La nomination des mandataires au Cadastre Minier prise le 27 décembre 2018 par le Président Joseph Kabila crée à ce jour un malaise au sein de ce service du ministère des Mines. Cela a un impact négatif sur le fonctionnement de ce service public au détriment de l’économie nationale.
Ainsi, le Premier ministre et la ministre des Mines s'étaient résolus d’examiner dans la sérénité et sans précipitation inconsidérée cette situation malheureuse héritée du pouvoir sortant et ont décidé de renvoyer encore une fois la remise et reprise.