Le 11ème conseil des ministres du vendredi 09 courant a abordé plusieurs points, parmi lesquels la situation sécuritaire et sociale du pays. La ministre de la Formation professionnelle et métiers (FPM), Antoinette Kipulu Kabenga a participé par visioconférence depuis son cabinet de travail, a rapporté un briefing de la cellule de communication du Ministère.
Un conseil des ministres sous la conduite du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Prenant la parole à son tour, la patronne de la FPM de la RDC a plaidé pour la prise en compte de son Ministère sur l'effectivité du plan directeur de l'industrialisation de la RDC. En effet, la ministre Kipulu estime que la RDC a besoin d'une industrialisation favorable au développement économique et au travail décent.
Par ailleurs, la ministre de la FPM est persuadée que l'industrialisation de la RDC doit, en amont, être précédée de la mise en place d'une bonne politique de réinsertion des apprenants. Aussi suggère-t-elle à juste titre, d’éviter de considérer la Formation professionnelle comme juste un rattrapage.
Une intervention appuyée par le ministre Muhindo Nzangi de l'Enseignement supérieur et universitaire ( ESU), et bien accueilli par le conseil des ministres. Il s’observe qu’avant les cent (100) jours du gouvernement des ‘’Warriors’’ (entendez : les guerriers), plus d’un pays ont proposé à la RDC d’intégrer leur modèle de la formation professionnelle. La Suisse et le pays du président Cyril Ramaphosa sont de ceux-là.
En Afrique du Sud, la formation professionnelle, panacée pour la création d’une classe moyenne
En Afrique du Sud, depuis la période de l’apartheid jusqu’à l’heure actuelle, toutes les entreprises installées ont intégré dans leurs prévisions, la dimension formation professionnelle des employés. En effet, la législation de ce pays ayant imposé cette clause, pour des visées d’efficacité et de compétitivité. De fil en aiguille, la RDC sous la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aspire à la création d’une classe moyenne, en vue d’une économie soutenue. Cette question a été abordée au cours d’une audience que la numéro un de la FPM a accordée, en son cabinet de travail, à une délégation sud-africaine du Groupe Guma. Il ressort du bulletin de l’ACP n°5079 du mercredi 19 mai 2021 que les membres de la délégation sue évoquée ont apprécié l’avantage d’un rapprochement sur la question précise, entre le chef de l’Etat congolais et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. ‘’L’intégration de la dimension formation professionnelle dans les entreprises permet à celles-ci de se pourvoir d’une main-d’œuvre qualifiée, pour lutter contre l’importation de la main-d’œuvre extérieure’’, a prévenu le chef de la délégation. En effet, il voudrait que la RDC s’inspire du modèle sud-africain, en cette matière d’intégration de la formation professionnelle au sein des entreprises. La formation, a-t-il renchéri, a contribué au décollage économique du pays de Nelson Mandela.
Quand la Suisse propose à la RDC son modèle de la formation professionnelle et métiers
‘’La directrice du bureau de la Coopération suisse en RDC, Mme Denise Luethi Crisan a conduit une délégation au Ministère de la FPM. Le modèle suisse à la formation professionnelle et métiers a été au menu des échanges avec la ministre Antoinette Kipulu Kabenga’’, a rapporté l’ACP n° 5071 du samedi 08 mai 2021.
La délégation, poursuit le bulletin de l’Agence, a échangé avec la ministre sur la collaboration entre les deux pays dans le domaine de la formation professionnelle et sur la stratégie sectorielle. L’importance de la formation professionnelle dans la création de la classe moyenne a été passée au peigne fin. Dans la perspective du développement économique de la RDC, la chef de la délégation a ressorti le credo de son pays, et démontré que le modèle suisse peut profiter à la RDC. ‘’ La RDC pourra aussi se développer à travers la formation professionnelle et améliorer les conditions sociales de la population’’, a-t-elle rassuré. Et d’ajouter : A l’exemple de la Suisse qui s’est développée suite à la formation professionnelle et à l’encadrement des jeunes, à travers les différents métiers et l’apprentissage, a-t-elle relevé.
En effet, la RDC traverse une période où des instituts supérieurs, ‘’tournant le dos’’ à leur vocation technique, se muent en universités (ces dernières ayant vocation de recherche). Partant, la chef de la délégation constate : ‘’La RDC a plusieurs cadres universitaires, notamment les juristes, docteurs, architectes et autres mais elle n’avance pas. Il lui faut une main-d’œuvre qualifiée, afin de créer une classe moyenne pour booster une partie du développement économique’’, a-t-elle suggéré.