loader

Le projet de lois ‘Tshiani’ déposé l’Assemblée nationale … ‘Congolité’: préserver le vivre-ensemble

Initié par Noël Tshiani Mwadiamvita et endossé par l’élu de la Funa, Nsingi Pululu, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°04/24 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise, a été déposée ce jeudi 8 juillet au bureau de l’Assemblée nationale. Mieux connue sous la dénomination « loi sur la congolité », à travers cette proposition, l’honorable Nsingi Pululu estime qu’elle donne à tout Congolais, de partout, de jouir de ses droits de Congolais tout en régulant, l’accès à certaines charges au sommet de l’État. Loin de verser dans la xénophobie,  l’élu de la Funa précise que « la RDC est ouverte à tout le monde,  mais seulement pour être président de la République, il faut être né de père et de mère congolais ». Par contre, un autre son de cloche indexe dans ce projet de loi, une stratégie politique visant à écarter certains potentiels candidats de la course à la présidence de la République de 2023. Quelle que soit l’interprétation donnée à cet acte, au-delà des conjectures, il y a l’avenir de la  RDC en tant que nation unie qui interpelle.

La loi sur le verrouillage des postes régaliens aux seuls congolais de père et de mère a été déposée hier jeudi 08 juillet 2021 à l’Assemblée nationale par le député Nsingi Pululu. Il était  accompagné de Noël Tshani, initiateur de cette loi. Pour e député Nsingi : « Lumumba, Kasa-Vubu, Kimbangu, Kingotolo et consorts ont dit que ce pays ne peut être géré que par vous-mêmes. Après torpillage des lois, nous avons décidé de revenir à la norme. Que tout congolais ne perdra plus jamais sa nationalité et que les fonctions comme président de la République, ministre de la Défense, chef d’Etat-major général, Administrateur général de l’ANR,... sont des postes réservés aux seuls congolais de père et de mère », a déclaré le député Nsingi Pululu.

Poursuivant, il affirme que cette loi vient consacrer l’irrévocabilité de la nationalité congolaise au lieu de son exclusivité qui empêchait aux congolais d’origine ayant acquis des expertises à l’étranger de les mettre au service de leur pays d’origine. « Cette loi est la réponse pour ceux qui se posaient la question sur la double nationalité. Vous pouvez avoir 10 nationalité, mais vous ne perdrez jamais la nationalité congolaise...La nationalité est donc irrévocable. Nous donnons la possibilité à tous les congolais de partout de jouir de tous les droits des congolais et...de contribuer au développement de notre pays », a ajouté l’élu de Funa, porteur de cette loi à l’assemblée nationale.

Soulignons que la population mondiale devait s’accroitre de 1, 4 milliard en 20 ans, selon la NIC (National Intelligence Council) qui, tous les quatre ans depuis 1997, publie aux Etats-Unis un document dont l’intérêt dépasse le cénacle des spécialistes. Ce document invite chaque nouvelle administration américaine, tout juste entrée en fonction, à s’extirper de la seule gestion des affaires courantes des USA pour les grandes tendances du monde actuel et dégage des hypothèses de développement à long terme pour l’ensemble de la Planète.

A l’entrée en fonction de Joe Biden, il a été publié le document intitulé ‘Le Monde en 2040 vu par la CIA et le Conseil national des renseignements’. Le rapport de 2021 qui envisage le monde en 2040, annonce des bouleversements, dans le contexte éprouvant de la Covid-19, en une génération de la connectivité propulsé par le numérique et les multimédias. La Terre qui n’est plus que réduit un village planétaire, vit des interpénétrations importantes des populations, a intérêt à réfléchir par deux fois avant d’aborder  toute matière touchant à la nationalité. Comme un véhicule dont le monteur est désormais la Chine, les pays  doivent nécessairement être attentif à ce qui se passe ailleurs, particulièrement vers les états asiatiques où semble bloquée désormais l’aiguille de la boussole mondiale. La population mondiale, selon ‘Le Monde en 2040, vu par la CIA et le Conseil national des renseignements’, devrait s’accroitre de 1,4milliards pour atteindre 9,2 milliards d’êtres humains. Dès 2027, l’inde sera le pays le plus peuplé devant la Chine mais, la plus forte croissance sera relevée en Afrique subsaharienne qui représentera deux tiers du total. La part des personnes de plus de 65 ans en Europe pourrait atteindre 25%, contre 15% en  2010 ».

Ces prévisions ne tiennent pas compte du ravage de ce qui est arrivé au monde, au printemps 2020, deux mois à peine après la transformation d’un virus local en crise mondiale. « Une pandémie qui a pétrifiée la planète en 2020 rend sévèrement myope », selon les termes du document. Actuellement, un nombre incalculable de jeunes congolais vivent à l’étranger et ont formé des foyers pas nécessairement avec leurs compatriotes  et plusieurs ont acquis des nationalités de leurs pays d’adoption particulièrement pour des raisons sociaux économiques. Le document précité prévoyait qu’en raison des tensions par les flux migratoires, certains pays développés devraient choisir de s’ouvrir ‘seulement’ à la main-d’œuvre qualifiée, se tournant plutôt vers l’innovation technologique et l’automatisation pour les taches à faibles qualifications. Le trop plein serait probablement déversé dans les pays d’origine avec leur progéniture pas nécessairement congolais de ‘père et de mère’.  Il est vrai que ‘l’environnement économique (particulièrement dans le contexte de la Covid-19) est soumis aux soubresauts de l’inattendus’. La gestion de la problématique de nationalité est donc parmi les grands enjeux pour l’avenir mondial. Il est donc capital que le projet de loi ‘Tshiani’ soit  abordé sans passion ni calcul politicienne.

 

Au-delà de 2023, la RDC doit être l’objectif des patriotes

De la même manière que l’on vit actuellement la ruée vers les binationaux dans le sport, il est fort probable, avec les mutations actuelles qu’il y ait, non plus fuite des cerveaux  mais probablement, un retour  massif des cerveaux vers la mère patrie après la crise sanitaire.

Comme l'avait dit le Premier ministre britannique William Churchill, il faut  cesser de penser prochaines élections pour penser prochaines générations. Plutôt que de se focaliser sur les échéances électorales '2023' d’aborder la loi Tshiani dans cette seule visée, il importe de se projeter vers ce qui peut arriver dans les jours futurs. Selon toujours 'Le monde en 2040’ (page 82), " dans leur course au développement aux nouvelles technologies d'énergies renouvelables, les acteurs se concentrent sur les pays qui fournissent [le Cobalt et le Lithium] comme la RDC et la Bolivie". La géopolitique qui, durant le XXe siècle qui avait comme champ d'impulsion les petro-États, se délocalise vers le bassin du Congo et les grands-Lacs. En cette ère de transition énergétique et du numérique, le monde s'oriente 'vers l'abandon des combustibles fossiles, peut remodeler de manière significative la géopolitique et l'économie, en fonction de sa vitesse et de sa structure', renseigne le rapport de la CIA. Il est donc impérieux que des nouvelles structures, adaptées à la transition énergétique soit mise en place par Kinshasa pour gérer le nouvel outil de coercition que sont le Cobalt et le Lithium dont la RDC détient la plus importante réserve au monde. Le besoin en expertise spécifiquement ‘congolaise’ sera très grand et c’est particulièrement dans la diaspora qu’il faudra le puiser. Il importe donc que la République, par



Actualités Récentes