Une fois de plus, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a accepté de financer un nouveau projet du Gouvernement de la République démocratique du Congo, particulièrement, en faveur du monde rural congolais et de ses populations. Ainsi, ledit programme est placé sous l’encrage institutionnel du Ministère du Développement rural et est intitulé : Projet d’appui au développement intégré de l’économie rurale (PROADER).
Lequel vise à promouvoir une économie rurale dynamique et prospère par l’amélioration des investissements productifs et sociaux. Ce, afin de rendre le milieu rural congolais plus attractif et productif. L’autre objectif poursuivi par ce projet PROADER c’est la promotion du développement du secteur privé et de l’entreprenariat agricole et rural dans le but de favoriser la diversification et la valorisation de la production agricole.
Dans le cadre de sa mise en œuvre, le projet PROADER bénéficie d’un financement estimé à 68,22 millions de dollars américains de la BAD en termes de don et de prêt. Il sera donc exécuté dans 30 secteurs ou Entités territoriales décentralisées (ETDs) des provinces du Kasaï-Central, Kasaï, Kasaï-Oriental, Kwilu, Kwango, Maï-Ndombe et Kongo Central. Le PROADER aura de ce fait trois antennes dans les villes de Mbuji-Mayi (chef-lieu du Kasaï-Oriental), Matadi (chef-lieu de Kongo-central) et Kikwit au Kwilu.
Ainsi donc, ce vendredi 09 juillet 2021, le ministre d’Etat, ministre du Développement rural, M. François Rubota Masumbuko, préside la toute première réunion du comité de pilotage de ce projet. Lui, le ministre Rubota, qui vient de débloquer la situation de ce projet « épinglé » pendant plus de 8 moins dans le circuit de la BAD suite aux sottes d’humeurs de son prédécesseur.
D’ailleurs, à en croire le chargé de communication de l’Administration du Développement rural, M. Carol Nzore Muzunge, si l’on est parvenu à ces résultats avec cette réunion du comité de pilotage, c’est grâce à l’harmonie qui règne désormais entre l’actuel ministre d’Etat, ministre du Développement rural, M. François Rubota Masumbuko et le secrétaire général au Développement rural, Ir Georges Koshi Gimeya, qui tous les deux, ne voient que l’intérêt de la population avant tout.
Cette réunion qui aura lieu dans la salle Abel-Léon Kalambayi du Secrétariat général du Développement rural, sera l’occasion de l’examen et approbation du Plan de travail et budget annuel (PTBA 2021) du projet PROADER par les membres de son comité de pilotage qui sont des secrétaires généraux des ministères sectoriels. Signalons qu’outre les activités assignées au projet PROADER, ce PTBA 2021 bénéficie d’un financement de 7 millions de dollars américains dans le cadre de la lutte contre les effets néfastes de la pandémie de Covid-19 dans les zones d’intervention du projet PROADER.
Les particularités du projet PROADER
La grande particularité de ce programme du Gouvernement ce qu’il est ancré au sein d’une direction de l’Administration du Développement rural, à savoir la Direction de l’Economie rurale. C’est comme ça que son directeur, Dr Joseph Muamba Lubemba, est d’office coordonnateur national du PROADER, dont la gestion quotidienne est confiée à un chef de projet à recruter.
PROADER comporte également plusieurs autres particularités. D’abord, la supervision de la gestion administrative et financière est confiée à la Direction administrative et financière de l’Administration du Développement rural.
Il y a aussi l’alignement de la Cour des comptes dans le contrôle financier et l’audit interne ; la promotion de l’expertise locale dans l’exécution des activités du Projet ainsi que le Partenariat Public-Privé-Paysans (4P), arrangements contractuels), qui font aussi partie des éléments de différence entre le PROADER et les autres projets. Ce, sans oublier le fait que le Comité de Pilotage du PROADER est élargi aux secrétaires généraux des Ministères en charge de la décentralisation, du plan et des affaires foncières contrairement aux autres projets du secteur agricole et rural exécutés en République démocratique du Congo.
En matière d’infrastructures structurantes, indique-t-on, le projet PROADER adoptera une approche participative d’intervention privilégiant la participation et la responsabilisation des acteurs des filières et des collectivités locales à toutes les étapes de la mise en œuvre. Les demandes d’appui devront émaner des ETDs ou des unions et ou des coopératives des producteurs.
Les sites tels que les marchés et autres bâtiments seront la propriété des ETDs ou des communes qui auront la responsabilité de leur gestion et maintenance. Il revient donc à ces entités la charge de mettre à la disponibilité du projet des lopins de terres pour la construction de ces infrastructures de base.
L’on note également que la réhabilitation des pistes rurales sera ponctuelle et portera sur les points critiques (bourbiers, zones basses encaissées, points de franchissement de cours d’eau, zones à forte pente, etc.) en s’appuyant au maximum sur la participation locale.
Pour ce qui est des activités agricoles, signalons que certains opérateurs privés ont été sélectionnés dans le cadre du Partenariat-Public-Privé-Producteur (4P) pour s’occuper de cette tâche, mais le tout doit se faire sous l’œil vigilant de tout le monde (autorités, partenaires, bénéficiaires….).