C’est dans la matinée du lundi 26 août 2019 que le premier gouvernement sous l’ère Félix-Antoine Tshisekedi a été publié, à la grande satisfaction générale de la population congolaise. Cette équipe de 66 personnes est composée de 5 Vice-Premiers ministres, 10 ministres d’Etat, 31 ministres, 3 ministres délégués et 17 Vice-ministres. Comme a dit le Premier- ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, cette équipe va mouiller le maillot afin d’améliorer le social des citoyens congolais. Et ce, une fois qu’il sera investi par le Parlement, après présentation de son programme d’action.
La nouvelle équipe gouvernementale, fruit de la mixture entre la vieille génération (27%) et la nouvelle (76,9%), a mis tout le monde d’accord et la rigueur du Premier ministre, celui-là même qui avait remis le fil conducteur pour la désignation des « Ministrables » du Gouvernement de la République dans le cadre de la coalition CACH-FCC, aura permis de doter le pays des personnes crédibles et qui ne constitueront pas un obstacle à l’atteinte des objectifs du Gouvernement.
C’est ainsi que dans un communiqué parvenu à la rédaction du Journal L’Avenir, le Front Commun pour le Congo (FCC), à travers son Coordonnateur national, le Professeur Néhémie Mwilanya, salue la publication du Gouvernement de coalition, intervenue ce 26 août 2019, et se félicite de l’aboutissement heureux du partenariat entre les plateformes FCC et CACH, désormais en coalition gouvernementale effective.
« Le FCC se réjouit à cet effet, du sens élevé de patriotisme des deux leaders de la coalition, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et le camarade Joseph Kabila Kabange, son Autorité morale. Il appelle toutes les parties prenantes à préserver les acquis de cette alternance, au premier chef, la paix et la stabilité politique », dit-il, avant de poursuivre que le FCC exprime sa pleine satisfaction, au regard des promesses tenues quant à la représentation qualitative et quantitative de la femme et de la jeunesse, dans les propositions qu’il a faites, et réitère sa volonté de poursuivre l’effort entrepris dans le cadre du processus entamé du renouvellement de la classe politique à travers le respect permanent du genre.
Ainsi, le FCC présente ses vives et chaleureuses félicitations à la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et invite le peuple congolais à soutenir ce Gouvernement d’autant qu’il a pour vocation de traduire en actes les dividendes sociales de l’alternance pacifique et par conséquent, de répondre concrètement aux nombreuses attentes de la population congolaise.
Nene Nkulu et Steve Mbikayi éclaboussent Modeste Bahati
Comme on a eu à le dire, le choix des ministrables s’est fait au regard des critères définis de commun accord entre les deux plateformes politiques de la majorité parlementaire (CACH-FCC), et publiés lors de l’ouverture officielle des consultations, intervenue mercredi 07 août courant. Etant donné que Modeste Bahati a pris son autonomie par rapport au FCC, l’on ne voyait pas sur base de quoi son groupe allait se retrouver au Gouvernement. Au-delà de cette vérité, Bahati est entré en guerre contre Joseph Kabila, celui-là même qui est en coalition avec le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Ainsi, l’on ne voyait pas comment Fatshi allait s’approcher de Bahati, sans mettre en difficulté sa relation avec Kabila avec qui il est proche idéologiquement.
Néhémie Mwilanya, Tshibanda, Minaku, … dehors
Pour plusieurs sources, les négociateurs eux-mêmes bloquaient la sortie du Gouvernement, surtout qu’ils voulaient tous en être membres. C’est ainsi que le professeur Néhémie Mwilanya, Raymond Tshibanda, Aubin Minaku, … n’ont pas été retenus. Etant donné qu’en élisant Félix Tshisekedi comme président de la République, le peuple avait le choix du changement, celui-ci devait se matérialiser à tous les échelons de la vie politique du pays. Voilà pourquoi certaines figures étaient considérées comme étant des problèmes qu’il fallait obligatoirement écarter. Mais d’autres diront : mais comment expliquer la présence de Jean-Baudouin Mayo, nommé Vice-Premier ministre et ministre du Budget, pendant que lui aussi était négociateur ? Sa présence doit avoir été retenue par le simple fait qu’il n’a jamais été membre d’un gouvernement quelconque. Une autre présence qui suscite questionnement, est celle d’Azarias Ruberwa, ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles. Une présence qui divise autant qu’elle unit, surtout à cause de son passé au sein du RCD/Goma qui s’était illustré par des tueries de paisibles populations congolaises. Peut-être que sa façon de travailler et sa lucidité ont convaincu les deux plateformes.
L. Mende, E. Boshab, N. Basengezi, Kalev Mutond, out !
Un débat était alimenté inutilement dans nombreux salons huppés de la capitale Kinshasa, au motif qu’Ilunka Ilunkamba aurait aligné des personnalités compromises (compromettantes), ou des personnes sanctionnées par l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Et pourtant, rien de tel n’était dans la pensée du premier ministre, conscient du fait que l’efficacité de son Gouvernement est aussi tributaire du choix qu’il va opérer. Même si les candidats venaient de CACH et FCC, il se devait chaque fois de brandir son fil conducteur avec ses dix critères non exhaustifs. C’est dans ce sens que tous ces noms cités, ne pouvaient pas être repris sans susciter de soulèvements au sein de la population. En plus, que servirait la nomination d’une personnalité sanctionnée par tel ou tel autre pays ? Ou bien à quoi ça servirait de nommer quelqu’un qui n’aura pas à travailler, parce que visage désapprouvé par la population ? Cette option adoptée par le Gouvernement de la République est un signe qu’il veut améliorer les relations avec tous les partenaires au développement, afin qu’ils puissent apporter chacun leur pierre à l’édifice.
L’espoir est permis avec Pius Muabilu, Sele Yalaguli, Tunda ya Kasende, …
Soulignons que le Premier ministre Sylvestre Ilunga a fait un choix de l’espoir, à travers certaines personnalités alignées. Il est allé chercher des personnalités aux mains propres, capables de crédibiliser son Gouvernement. Pius Muabilu, enfant terrible du Mont-Amba, avec une expérience avérée au Parlement, va cette fois-ci mettre ses connaissances au service de la République. S’étant, à travers ses médias spécialisés dans la défense des intérêts de l’Etat, sa nomination est comprise comme un couronnement des efforts consentis durant les époques. Ancien du BCECO, ancien Directeur de cabinet du ministre des Finances (Matata), devenu Premier ministre, Sele Yalaguli est une compétence et une énergie à mettre au service de la République. Avec son expérience dans la mobilisation des recettes pour le compte du Trésor public, il ne manquera sans doute pas de se battre pour apporter des innovations dans le secteur et permettre au pays de vivre selon son capital fiscal. Le juriste Tunda ya Kasende, PCA de SEP Congo, est attendu dans un secteur très stratégique et capital pour la crédibilité et l’honneur du pays.