Au cours d’un atelier d’échange sur la vision et les ambitions du gouvernement autour de l’industrie congolaise avec les évêques réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en vue d’associer ces prélats catholiques à la politique industrielle, le ministre congolais de l’Industrie a réitéré son engagement de réduire la facture des importations pour faire face au manque à gagner que celle-ci constitue dans la formation de la richesse congolaise. Pour Julien Paluku Kahongya, il a été question de montrer comment il est possible de normaliser cette situation, de façon à réduire la facture des importations, en vue de booster l’économie congolaise.
Selon l’idée émise par Julien Paluku, cette stabilisation devrait résulter d’une production interne des produits importés, par le congolais lui-même. L’objectif est de réduire la facture qui pèse lourdement sur le gouvernement congolais et sur l’économie congolaise suite à l’importation de plus de 6 milliards de dollars américains chaque année. « En moyenne, la RDC importe pour 6 milliards de dollars chaque année. Nous voudrons stabiliser cela pour que la production se fasse en interne et que ça soit les congolais qui produisent cette richesse-là de 6 milliards comme ça nous allons créer de l’emploi en République démocratie du Congo au lieu de les créer ailleurs, ça c’est le pilier de la politique industrielle », dit-il, avant d’ajouter qu’il est venu partager la vision du gouvernement autour de l’industrie congolaise qui depuis 1960 est entrain de dégringoler.
« J’ai dû démontrer comment nous pouvons relever ce secteur notamment en partant de la réduction de la facture des importations parce que lorsque j’ai eu à présenter les différentes statistiques des importations du pays, en moyenne la RDC importe pour 6 milliard de dollars chaque année, ce qui constitue un manque à gagner dans la formation de la richesse congolaise », a déclaré le patron de l’industrie congolaise. A l’un des warriors du Gouvernement Sama Lukonde de révéler que ces milliards de dollars utilisés tous les ans dans les importations, surtout des produits industriels, constituent un manque à gagner pour la création des richesses congolaises.
« Cette stabilisation devrait résulter d’une production interne des produits importés, par le congolais lui-même. Une occasion, en plus, de créer des emplois au pays. Six espaces industriels dispersés sur l’étendue du pays, créés par le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo bénéficieront, pour ce faire, des faveurs accordées par le gouvernement, avec leurs zones économiques spéciales respectives. Les prélats catholiques constituent un pilier important dans la mise en œuvre des politiques publiques », a précisé Julien Paluku Kahongya.
De leur côté, les hommes de Dieu réunis au sein de la CENCO ont non seulement salué les différentes initiatives et innovations apportées dans le système de l’industrie congolaise particulièrement avec la création des Zones économiques spéciales, mais aussi encouragé le ministre Julien Paluku dans la mise en œuvre d’une politique industrielle « agressive » avec l’avènement de la Zone Économique de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF) et les opportunités de l’AGOA et du marché chinois. A cette occasion, Mgr Melchisédech Paluku Sikuli, évêque du diocèse de Butembo-Beni au Nord-Kivu est revenu avec insistance sur la mise en marche rapide de la zone économique spéciale surtout celle de Musienene dans le territoire de Lubero, d’autant plus qu’elle facilitera bien de résoudre tant de problèmes dans cette région longtemps confrontée à une insécurité généralisée occasionnée par des jeunes en errance suite au manque d’emploi. Soulignons que depuis belle lurette, toutes sortes de produits industriels sont importées en RDC, pourtant souvent fabriqués sur base de matières premières provenant essentiellement du pays.