A la suite de la réunion du bureau national qui a mis autour du Secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) Billy Kambale, les élus nationaux, provinciaux, conseillers à la présidence et mandataires publics, le parti cher à Vital Kamerhe a décidé d’interdire à ses élus nationaux de participer aux réunions de la Coalition Cap pour le Changement (CACH), mais également à celles de l’Union sacrée de la Nation.
La Cour d'appel de Kinshasa-Gombe a condamné, mardi 15 juin 2021, Vital Kamerhe à 13 ans des travaux forcés. Elle a en outre rejeté la demande en réouverture des débats qu'avaient introduite Vital Kamerhe ainsi que les appels notamment d'Hamida Chahur, Soraya Mpiana, Daida Mpiana, Daniel Shangalume Nkingi alias Massaro.
Messe ainsi dite, son parti politique l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a tenu hier une réunion de crise pour analyser cette nouvelle condamnation. C’était au siège du parti dans la commune de Barumbu. Mais bien avant sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre avait parlé d’un verdict politique.
« Ce verdict est politique ! On cherchait clairement à abattre Vital Kamerhe. Comment comprendre que le principal accusé Jamal prenne 6 ans et lui 13 ? La direction du parti se réuni ce mercredi et des options seront levées parce que Trop c’est Trop ! », a réagi Billy Kambale, secrétaire général de l’UNC, après le verdict.
Ainsi, la Direction politique nationale convoquée par le Secrétaire général élargie aux branches spécialisées ainsi qu'aux Alliés du Parti a décrété, sur toute l'étendue de la RDC, une série de manifestations populaires pour dénoncer le verdict prononcé, et réclamer l'acquittement de Vital Kamerhe.
« Les mesures barrières ne nous concerneront pas; nos manifestations seront publiques et sans aucune crainte. Nous sommes déterminés à faire face à toute résistance jusqu'aux périls et au sacrifice de nos vies », ont-ils déclaré, avant de convoquer de toute urgence tous les mandataires publics de l'UNC, les ministres, les Conseillers à la Présidence, les Députés nationaux et provinciaux afin de prendre part à une réunion de crise dans la soirée. C’est à l’issue de cette dernière qu’il a été décidé de suspendre la participation des élus UNC aux réunions du Cap pour le Changement et de l’Union sacrée de la Nation.
« Nous nous sommes entendus que la discussion devait continuer parce qu’il ne faudra pas que nous tombions dans le piège que l’ennemi veut diviser l’UNC. Nous devons sensibiliser le maximum des gens pour que quand nous levons l’option définitivement, que tout le monde nous suive. A ce stade, nous demandons à nos députés de suspendre leur participation aux réunions du CACH et aux réunions de l’Union sacrée parce que nous devons d’abord nous dire des vérités en face », a dit Billy Kambale.
Une grande marche ce 18 juin
Pour le Sg Billy Kambale, le président national de l’UNC est pris en otage. « Nous avons convoqué une réunion d'urgence et de crise parce que l'avenir de notre président est en jeu. Nous devons nous assumer en tant que parti pour dire aux kidnappeurs, aux preneurs d'otages que Kamerhe ne sera jamais cette personne que vous voulez fabriquer. Nous, nous sommes là pour rétablir l'innocent dans ses droits », a dit Billy Kambale, qui par la suite, a annoncé la tenue de la première grande marche sur toute l'étendue du pays pour ce vendredi 18 juin.
« Nous étions en train de suivre de près l’évolution du dossier. Nous remercions les juges parce qu’ils ont fait leur travail. Maintenant laissez aussi la politique faire son travail. La première décision que nous vous annonçons c’est le début des manifestations sur toute l’étendue de la RDC », a-t-il ajouté devant des cadres et militants tous en colère.
Rappelons que l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Félix Tshisekedi a été condamné en appel à 13 ans de prison, alors que son co-accusé Samih Jammal à 6 ans de travaux forcés. Et Jeannot Muhima à 1 an. Pour Vital Kamerhe, sa sentence est réduite de 7 ans, puisqu’au premier degré il s’agissait de 20 ans des travaux forcés. N’ayant pas digéré ce verdict, les militants de l’UNC ont brulé des pneus devant le siège du parti, avant d’être dispersés par les éléments de la Police.