Après deux semaines des travaux, la commission chargée d'évaluer les opérations de la paie des enseignants dans les territoires à accès difficile, a remis officiellement ce mercredi 16 juin, au ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Tony Mwaba, les conclusions de ses travaux.
La commission paie a d'abord procédé à l'identification de tous les problèmes qui se posent dans les zones à accès difficiles. Il y a entre autre les longues distances à parcourir par les enseignants pour percevoir leurs salaires, la problématique des listes sur base desquelles Caritas procédait à la paie et enfin, les frais à payer aux banques qui facilitent la paie.
Selon Jean-Louis Kayembe, président de la commission de suivi et paie des agents et fonctionnaires de l'État, plusieurs propositions ont été faites au ministre Tony Mwaba, notamment le fait d'envisager des sanctions dans l'avenir pour tous ceux qui procèdent à la paie des enseignements en se basant sur des listes fictives (choses reprochée à Caritas).
« Il y a plus de deux semaines, le ministre a pris la décision de mettre en place une commission pour faire l’évaluation de la paie des enseignants dans les provinces à accès difficile. Cela faisait suite à plusieurs plaintes allant dans le sens d’indiquer que les enseignants dans certains territoires avaient des arriérés de paiement surtout des frais de fonctionnement. Egalement, il y avait un autre problème, la paie qui se faisait après le parcours des longues distances. Ceci avait un impact négatif sur le calendrier scolaire », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que la commission a regroupé les syndicalistes, les opérateurs de paie (IFOD), surtout parce que Caritas a le tiers des enseignants, pendant que les banques gèrent la paie dans les grandes villes.
Et de renchérir, nous avons regardé le gros problème qui se pose au niveau de Caritas et de quelques banques et nous avons proposé des solutions. Pour résoudre le problème de distance, nous avons regardé la cartographie de l’IFOD par rapport à l’implantation des écoles. Il est question de déployer les équipes de paie par rapport à la cartographie des écoles, et ce, dans l’objectif d’assurer une paie de proximité. Si cela est exécuté, nous ne devrions plus connaître le déplacement en masse des enseignants. Du côté des banques, il y a un problème d’arriérés des rétributions que le gouvernement doit payer. Le ministre a pris l’engagement de poser le problème au niveau du gouvernement.
Une commission restreinte sera mise en place pour le suivi de toutes les recommandations
Satisfaction de la Présidente du Caucus des députés nationaux du Kasaï qui a pris part active aux travaux de cette commission. Anne Mbilambangu remercie le ministre de l'Enseignement primaire secondaire et technique, pour avoir été attentif aux doléances des élus. La commission n'a pas travaillé uniquement pour les enseignants de la province du Kasaï, mais plutôt pour tous les professionnels de la craie qui travaillent dans les territoires à accès difficile.
Le ministre de l'EPST Tony Mwaba a remercié les membres de la commission pour le travail abattu. Il a souligné que l'étape qui reste à faire, est la mise en œuvre de toutes les propositions faites. « Au stade où on est, nous ne sommes plus à l’étape des réflexions ni des plaintes, parce que tous les problèmes ont été identifiés et les pistes de solution proposées. L’étape qui nous reste, c’est celle de la mise en œuvre de toutes les propositions faites dans ce rapport. Pour l’étape qui suit, il y a des structures qui sont attitrés. Sur le plan opérationnel, le comité de suivi de la paie nous aidera à faire la mise en œuvre, avec tous les partenaires », souligne-t-il.
Soulignons que la commission a regroupé toutes les parties prenantes, à savoir, la commission de suivi et paie des agents et fonctionnaires de l'État, les députés nationaux de la province du Kasaï, Institution financière de développement (IFOD), Caritas et les syndicalistes.