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Fruit du partenariat avec l’AOE: L’ITP Passio II de Kingasani doté d’une bibliothèque

L’Institut technique professionnel, ITP Passio II est pourvu d’une bibliothèque, fruit de son partenariat avec l’Association l’œil de l’enfant, AOE. Cet acquis remonte à la fin mars de l’année en cours, selon le témoignage du préfet des études, le Père passioniste Jean-Nico Mvunzi (photo) qui a échangé hier, avec  la presse. L’école d’obédience catholique est située au quartier Kingasani II, sur la route qui mène à l’aéroport international de N’Djili. Saisissant la balle au bond, l’orateur a salué le partenariat entre son établissement et l’association  que préside, depuis Prilly en Suisse, M. Ferdinand Mbala Zi-N’Sielele. A Kinshasa, la représentation locale est tenue par M. David Makinsasa  .

D’entrée de jeu, l’orateur a dépeint en filigrane la carte postale de son institution. ‘’L’école compte 22 salles de classes. Nous dispensons les cours dans les sections suivantes : Construction, Electronique, Mécanique (auto et générale), Menuiserie-Ebénisterie’’, a-t-il relevé.    

‘’Le système scolaire congolais reconnait la place de la bibliothèque’’, a indiqué le préfet    

Le système scolaire congolais, poursuit l’orateur, prévoit une bibliothèque à l’école. Sauf que ce n’est pas développé. En effet, la bibliothèque est un outil indispensable pour notre didactique. Le monde évolue, le personnel enseignant est appelé à actualiser ses notes de cours. Sans lecture, il ne peut le faire. L’enseignant est constamment contrôlé, car les inspecteurs veillent au grain.

A l’ITPP II, toute la communauté scolaire sait qu’il y a des livres. La demande de consultation du dictionnaire est en hausse. J’avais déjà des rayons qui étaient vides. Nous avons accepté de les remplir des livres provenant de l’Association l’œil de l’Enfant.

Auparavant, poursuit-il, nous étions gérés par le projet d’Education pour la qualité et la pertinence des enseignements aux niveaux secondaire et universitaire (PEQPESU). Ceci visait, en plus, le renforcement des compétences des enseignants. C’est un projet qui ambitionnait de concrétiser la stratégie sectorielle de l’Education et de la Formation (2016-2025), endossée en son temps par le Gouvernement et le Partenaires techniques et financiers (PTF)

Mais ce projet n’a pas abouti, s’étant arrêté à mi-chemin, après nous avoir pris six (6) années.

Les bibliothèques, cela va sans dire, posent au bout d’un temps parcouru, la nécessité du renouvellement des rayons. C’est aussi en cela la dynamique spatiotemporelle de cet outil du savoir. Le travail de terrain qu’initie périodiquement l’AOE, répond à cet ordre d’idée. Il s’agit d’effectuer le suivi du contrat de donation : l’état des lieux de la bibliothèque, les besoins en présence, l’état des livres, les rayons à remplacer ou à compléter, les suggestions de la part de la partie bénéficiaire…

L’ITP Passio II reste ouvert à un partenariat qui serait focalisé, le cas échant,  sur l’acquisition de manuels spécialisés, comme l’a confié le préfet. Et d’ajouter : Nous sommes dans le besoin. Un partenariat qui peut nous aider à obtenir également des manuels correspondants au programme de la section technique serait le bienvenu, a-t-il avancé.

Le numérique au service de l’enseignement

A la question : l’Internet est-il une compensation à la bibliothèque scolaire ? L’orateur en répondant, a évoqué le côté complexe de la question. Oui, a-t-il relevé, dans la mesure où la grande partie de ce qui était contenu dans des bibliothèques se trouve dans l’androïd ! Les élèves passent trop de temps dans les réseaux sociaux !

Non, parce qu’en Afrique, les conditions ne sont pas réunies pour jouir pleinement de l’Internet. Dès lors, ce serait difficile de remplacer le livre dans le dur. En effet, le monde est cyclique. Ce qu’on avait rejeté hier, nous rattrape aujourd’hui. En effet, le livre est irremplaçable. L’on continue à écrire et à lire. Ceux qui écrivent, s’attendent à être lus, complétés ou contredits. Ainsi va la vie…

Quand les élèves ont eu toute la théorie  possible, on leur donne l’occasion de visualiser des programmes pratiques.

Nous voulons basculer dans le numérique, sortir un peu de l’enseignement traditionnel. Dans cet ordre d’idée, notre souci est que l’école ait un budget pour que nous ayons le kit numérique. Quand nous faisons le budget de l’école, il faut toujours prévoir une rubrique équipement numérique. En somme, notre souci en tant qu’école technique, est que l’enfant soit capable de se prendre en charge, immédiatement après avoir quitté l’école. Les élèves sont appelés, chacun dans leur filière, à bénéficier de cette opportunité.

Pour terminer, l’orateur, séance tenante, a actionné des machines et permis à la presse de visualiser en partie des programmes pratiques dans quelques domaines précis : la botanique, l’électronique (programme de la 4ème année) et la construction d’une maison.



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