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Kinshasa: KPC, une nouvelle startup pour remplacer les emballages plastiques par des emballages biodégradables

Incroyable mais vrai ! Un groupe de jeunes étudiants congolais de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) viennent de mettre sur pied une nouvelle startup appelée KPC (Kraft Paper Company), spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des emballages biodégradables (en papier). Ce, pour faire face et lutter contre les emballages plastiques.

Cette startup est mise sur pied par les étudiants Axel Kaniki, Kévin Kimol, Ben Ali Mashata, Semay Bula et Percy Kandodi, Marie-Curie Mputu N’Sama. Cette dernière nous a confiés la raison pour laquelle elle et ses camarades ont pensé à créer cette startup KPC.

Elle a indiqué que la pollution due aux emballages plastiques et sachets est une réalité plus qu’évidente en République démocratique du Congo. Et le pays produit donc quotidiennement, 48.154 kilos de déchets plastiques par jour, dont 85 % sont mal gérés. Tandis que la population de Kinshasa quant à elle, produit plus de 7.000 tonnes de déchets plastiques, soit près de 260 kilos par habitant, chaque année.

Elle fait remarquer que les rivières et cours d’eau traversant la ville de Kinshasa et qui se jettent au fleuve Congo, sont submergés par des bouteilles en plastiques et les emballages en sachet, et autres déchets plastiques (emballages alimentaires, sacs, couvercles et pailles en plastique), qui sont couramment utilisés à Kinshasa, mais aussi dans d’autres villes de la RDC. Par conséquent, ces eaux ruissellent difficilement, a-t-elle souligné.

Ces déchets plastiques, a-t-elle ajouté, sont aussi jetés dans des poubelles et voire dans des caniveaux, entrainant des conséquences fâcheuses tant sur l’écologie, que sur la santé humaine. Ce qui est encore déplorable, a-t-elle martelé, c’est de voir comment est-ce que la population kinoise détruit la ville en jetant partout et en désordre des déchets en plastiques. Au fait, nous sommes nous-mêmes destructeurs de cette ville.

« Vu que nous avons remarqué que l’insalubrité règne et gangrène la vie publique à Kinshasa, nous Kraft Paper proposons à ce que les habitants de cette ville puissent utiliser des emballages biodégradables. C’est-à-dire, des emballages qui peuvent se dégrader facilement. Puisqu’on remarque que les plastiques se dégradent qu’après plusieurs années », a fait savoir Mlle Marie-Curie Mputu.

Elle note qu’à Kinshasa, même si l’Hôtel de Ville installait des poubelles publiques dans tous les coins et recoins de Kinshasa, les Kinois sont toujours habitués et peut-être par oubli ou même par mégarde, de jeter leurs déchets et ordures dans n’importe quel endroit, partout dans leur entourage. Et après les pluies, ces déchets et ordures provoquent d’énormes dégâts environnementaux et sont même à la base des certaines catastrophes naturelles qu’enregistre la ville. Mais avec les cartons par exemple, vous pouvez les jeter partout où vous voulez, ils vont se dépolluer très facilement au bout de quelques jours seulement.

De ce fait, Marie-Curie Mputu invite les ministres de l’Industrie, celui des PME (Petites et Moyennes Entreprises) ainsi que d’autres du secteur, à jeter un coup d’œil sur ce que son startup Kraft Paper Company (KPC) réalise déjà aujourd’hui. « Si vous pouvez nous aider financièrement puisque, nous ne pouvons pas réaliser ce projet en notes. Et nous avons d’autres projets aussi que nous comptons mettre en œuvre. Tels que celui du recyclage. Pour cela, nous devons nous industrialiser. Vu que nous sommes d’abord une startup, nous devons avoir une bonne position dans la société », a-t-elle lancé son message.

A savoir, les emballages en carton fabriqués par Kraft Paper Company (KPC) sont déjà commercialisés. « Nous les vendons déjà. Mais ce que nous projetons, c’est d’élargir le marché. Puisque pour le moment, nous ne livrons nos produits que dans des supermarchés, alimentations, boutiques d’habillement, là où c’est faisable. Voilà, nous aurons peut-être des difficultés pour vendre ces genres de cartons pour les livrer dans des vastes marchés où il faut répondre à d’importantes demandes des grandes entreprises et distribuer en quantité industrielle. Puisque les coûts de production selon les clients sont un peu élevés par rapport aux plastiques et sachets », a-t-elle déclaré dans une interview nous accordée.

Et si le Gouvernement tant national que provincial souhaiterait vraiment à ce que la ville de Kinshasa soit assainie, estime-t-elle, « il devrait désormais tourner son regard vers nous et nous aider à baisser les prix, c’est-à-dire, nous soutenir financièrement et après viendra la solution que nous préconisons ».



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