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Comme réponse à l’éruption volcanique: Muabilu propose l’extension de Goma à Sake 2 et 3

Le gouvernement de la République et la Banque mondiale, de même que les provinces qui sont desservies par le projet de Développement urbain, se retrouvent à Kinshasa, du 07 au 08 juin 2021 pour une 2ème revue à mi-parcours du PDU. Pour la Banque mondiale, cette deuxième revue à mi-parcours du projet est l’occasion de se pencher sur ses acquis et de tirer les leçons apprises tout au long de son exécution. C’est également l’opportunité de tenir des discussions stratégiques pour assurer la continuité des activités phares du projet qui ne seront pas finalisées avant la clôture, et de prendre les engagements nécessaires pour assurer la pérennisation des réalisations après le 30 juillet 2021. En sa qualité de ministre du développement des villes, Pius Muabilu Mbayu Mukala, ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat a, tenant compte des contraintes physiques, de la présence des volcans actifs, proposé l’extension de la ville de Goma vers deux grands espaces (Sake 2 et Sake 3) situés au nord de Sake 1 existant. D’une superficie de 685 hectares pour Sake 2 et de 908 hectares pour Sake 3, ces nouveaux sites sont capables d’accueillir dans l’immédiat 57.617 familles et offrent des potentialités de vie et villes harmonieuses.

Durant deux jours, soit du 07 au 08 juin 2021, les parties prenantes dont le gouvernement de la République, la Banque mondiale et les villes desservies par le Programme de développement urbain (PDU), se retrouvent à Kinshasa pour une revue à mi-parcours de ce projet dont l’importance et l’impact ne sont plus à démontrer sur le vécu quotidien de la population. C’était en présence du Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières ; du ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, du ministre des Affaires foncières et  de la vice-ministre des Finances. La Banque mondiale était représentée par de Issa Diaw, Directeur des Opérations a.i.

Dans son mot de bienvenue,  M. Lazare Dakahudyno, Coordonnateur du PDU a indiqué que cette 2ème édition à mi-parcours qui intervient à quelques jours de la clôture du projet, l’objectif est pratiquement le même que celui de la première revue. Mais cette fois, il est question d’évaluer les performances des parties prenantes à  tous les niveaux : gouvernement, Banque mondiale, agence d’exécution du projet et les bénéficiaires, et dégager les enseignements à tirer, les leçons apprises et les recommandations pour les futurs projets tant dans le secteur urbain que dans d’autres secteurs.

En sa qualité de Président du Comité de Pilotage national du premier Projet de Développement urbain de la RDC, Pius Muabilu a démontré que durant des décennies, nous avons vécu sans politique urbaine nationale, sans documents normatifs de production des établissements humains, sans  directives nationales particulières en matière de construction des infrastructures de base et des entités immobilières.

« Pendant trop longtemps, nous avons laissé l’irrationnel prendre le dessus sur les schémas directeurs d’aménagement, sur les plans d’occupation et d’utilisation des sols. Cette désarticulation a plombé les discours et les efforts publics tendant à l’amélioration de la qualité de vie dans l’espace collectif et individuel urbains », dit-il, avant d’ajouter que dans ce contexte, la démarche corrective du Président de la République, consiste à doter nos villes des outils d’autonomisation de leur gestion et des charpentes structurelles pour une planification harmonieuse. Ce qui améliorera le bien-être des populations et la productivité de ces entités territoriales décentralisées.

Pérenniser les acquis

Disons qu’en huit (8) années de mise en œuvre, le projet a contribué à améliorer l’habitabilité et les conditions de vie de plus de 430 000 personnes dans les villes de Bukavu, Kalemie, Kikwit, Kindu, Kisangani, Kolwezi, Matadi et Mbandaka, à travers notamment la réhabilitation de plus de 30 km de routes urbaines et de 5 km de collecteurs pluviaux. Rappelons que ces investissements répondent à des besoins définis de façon participative avec une forte implication des populations bénéficiaires.

Dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance urbaine, le PDU accompagne le développement des villes à travers une meilleure programmation des investissements et des activités d’entretien des infrastructures, ainsi que l’élaboration des budgets sur une base participative. L’objectif étant d’améliorer de manière significative la fourniture de services auprès des populations.

« Les résultats probants du PDU que je viens d’évoquer n’occultent pas les nombreux défis auxquels le projet a été confronté », indique Issa Diaw Directeur des Opérations a.i. de la Banque mondiale pour la République Démocratique du Congo, qui pense que l’exécution du projet a été marquée par des restructurations motivées en partie par le besoin de réallouer des fonds pour la lutte contre l’épidémie Ébola. Il a fallu quelque peu revoir les ambitions initiales du projet pour améliorer sa performance.

A l’en croire, la dernière restructuration du projet est intervenue en 2020 et la présente revue à mi-parcours du financement additionnel du projet est en réalité l’opportunité de préparer sa clôture dans les meilleures conditions.

De son côté, le VPM Daniel Aselo estime que le projet de Développement urbain  a jeté les bases d’une gouvernance urbaine efficace et mon souhait est de contribuer à ce que les acquis du projet soient préservés après sa clôture.

Il est vrai que des défis persistent dans la mise en place des conditions devant favoriser la gouvernance urbaine et municipale. Nous pouvons épingler, entre autres, le reversement régulier aux Villes, Communes, Secteurs et Chefferies de leur quote-part des recettes d’intérêt commun ; le reversement régulier aux Provinces et aux ETD de leur quotité des ressources à caractère national et l’activation du fonds de péréquation.

C’est ainsi qu’il a affirmé que le Président de la République, et le Premier ministre, ainsi que son ministère, mettrons tout en œuvre pour améliorer les conditions générales de la gouvernance et contribuer ainsi à pérenniser et disséminer les acquis de ce projet, afin que les populations locales puissent ressentir le développement au niveau de la base.

Quelle réponse pour la dernière éruption volcanique ?

En sa qualité de ministre du développement des villes, Pius Muabilu Mbayu Mukala, ministre de l’Urbanisme et Habitat a initié, depuis décembre 2020, sous le leadership du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, via le Projet de Développement Urbain et grâce au financement de la Banque mondiale, l’élaboration des Plans urbains de Référence dans quatre villes que sont Matadi, Kikwit, Goma et Bukavu.

Il a été  question de produire, pour la première fois dans l’histoire de la RDC, un document qui allait prédéfinir les zones constructibles ou non, les espaces naturels et les extensions futures pendant les quinze ans à venir. Ce document est dénommé Plan urbain de Référence (PUR).

S’agissant de Goma, la réflexion a porté sur le développement à l’horizon 2035 et sur la possibilité de son extension. Tenant compte des contraintes physiques, de la présence des volcans actifs, le Plan urbain de Référence de Goma préconisait, depuis l’atelier de restitution sur le profilage urbain, tenu en février 2021 à  Goma, l’extension de la ville vers deux grands e



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