Plateforme des organisations de la Société civile œuvrant dans la promotion de l’agriculture familiale en République démocratique du Congo, le CNPAF-RDC (entendu : Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale) organise une série d’activités pour préparer la réalisation d’une étude profonde sur la problématique des systèmes alimentaires et des politiques qui les soutiennent en RDC.

Ainsi, une réunion s’est tenue vendredi 16 avril courant à Kinshasa, afin d’explorer cette question des systèmes alimentaires dans le pays. Trois principaux objectifs étaient poursuivis par cette réunion exploratoire.

Premièrement, dégager les traits caractéristiques des systèmes alimentaires de la RDC. Puis, lister les différents codes qui impactent sur la politique alimentaire. Et enfin, relever les questions que suscitent ou soulèvent les systèmes alimentaires de la RDC : foncier, agricole, forestier, minier, etc.

Pour ce faire, le professeur Roger Ntoto de l’économie agricole a été convié à cette réunion pour faire un exposé introductif théorique sur « les systèmes et politiques alimentaires », avant de répondre à quelques préoccupations d’éclaircissement soulevées par les participants. Signalons que le professeur Ntoto a été également soutenu par son collègue professeur Théophile Mbemba.

En gros, le professeur Roger Ntoto a dans son exposé, expliqué que le système alimentaire est en lien direct avec la sécurité alimentaire. Et il a présenté aux participants des modèles alimentaires, parmi lesquels, le modèle domestique et le modèle de proximité. Il a soutenu aussi que le système alimentaire n’est pas à confondre avec la politique alimentaire qui est également différente de la politique agricole.

Cet exposé introductif a permis aux participants de réfléchir en carrefours, faisant ainsi un brainstorming sur les traits caractéristiques de la politique/systèmes alimentaires en RDC. Il fallait travailler sur deux questions. Lesquelles consistaient d’abord à donner les caractéristiques des politiques et systèmes alimentaires de la RDC ; ainsi qu’à identifier et justifier les questions clés à approfondir dans l’étude qui est prévue.

C’est alors qu’à la suite de ces panels, les participants ont procédé à la construction collective des questionnements à prendre en compte dans ladite étude sur les systèmes et politiques alimentaires en RDC.

Du contexte de l’étude

Signalons que cette étude va être menée dans le cadre du Projet de dialogue sur la politique alimentaire en RDC (PDPA-RDC), lancé par le CNPAF avec l’appui de l’AFSA (Alliance for food sovereignty in Africa) et le financement de l’Ong belge S.O.S Faim. L’objectif majeur de ce projet est d’initier un dialogue multi-acteur en vue des politiques alimentaires qui promeuvent les pratiques saines de production, de distribution et de consommation des produits alimentaires.

Le PDPA est donc justifié par le constat « amer » de la persistance de la malnutrition sévère dans le pays, malgré les potentialités naturelles et l’existence des politiques diverses, actions et programmes dans le domaine de la sécurité alimentaire.

« Depuis sa création en 2013, le CNPAF-RDC s’est engagé et œuvre en multipliant les actions pour obtenir la valorisation, si pas, la revalorisation de l’agriculture familiale au niveau national… C’est comme ça le CNPAF et ses partenaires…, lancent ce processus pour faire le point sur l’état des systèmes alimentaires en RDC afin de produire une feuille de plaidoyer en faveur d’une alimentation saine et durable au niveau sous régional d’une part, mais aussi au niveau national. Toutes ces activités que nous menons, rentrent dans le cadre de la feuille de route que le CNPAF a élaboré en 2020. Aujourd’hui, le CNPAF veut défricher le terrain pour mieux saisir la réalité et la complexité des systèmes alimentaires en RDC, pays potentiellement riche, pays avec une pauvreté et une malnutrition accrue », a déclaré M. Sylvain Ntumba, secrétaire technique du CNPAF.