Le Coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Maître Georges Kapiamba, a annoncé, le week-end dernier, l’arrestation de Guy Mavuba, Commandant de l’aéroport international de N’djili ainsi que ses quatre collaborateurs, dont notamment son chargé des finances. La justice les accuse de corruption, détournement des deniers publics et faux en écriture. A en croire le patron de l’ACAJ, ces cadres de l’Aéroport International de N’djili sont aux arrêts depuis jeudi 15 avril sur ordre du Procureur général de la République.

« Le Parquet général près la Cour d'Appel de Kinshasa-Matete mène des enquêtes sur les informations qui lui avaient été rapportées faisant état de détournement des fonds publics au niveau de l'aéroport international de N'djili. Après avoir mené lesdites enquêtes, ils ont collecté plusieurs éléments qui ont établi effectivement l'implication dans les actes du détournement de la somme de 30 millions 912 mille 80 dollars dans le chef de Monsieur Guy Mavuba qui est le commandant de l'aéroport et de ses quatre collaborateurs », a dit Georges Kapiamba.

Pour l’heure, le commandant de l’aéroport de N’djili ainsi que ses quatre collaborateurs à savoir : Crispin Bisimua, Athanase Siku, Espérant Mafuta et Didier Mwak sont entendus au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete où ils sont en détention. Selon Georges Kapiamba, les personnes arrêtées pourraient être transférés à la prison de Makala entre lundi ou mardi.

Même cas à l’aéroport de Bangboka

Bien avant, l’on a appris d’une source fiable, que le Commandant de l’aéroport international de Bangboka est en arrestation et mis en détention à la Prison centrale de Kisangani depuis mardi 5 avril de l’année en cours. Il a été arrêté à la suite d’une plainte formulée contre lui au parquet de grande instance par une délégation de la RVA, venue de Kinshasa. Il est accusé de détournement présumé, des biens et autres dons légués par la MONUSCO à cette entreprise.

Outre les dons et legs de la MONUSCO, la délégation de la RVA doit également enquêter sur la disparition d’autres matériels de la RVA hérités du projet prioritaire de la sécurité aérienne.

A en croire Théo Ngalamulume, chef de la délégation, tous ceux qui seraient impliqués dans ce détournement doivent être poursuivis.

Et selon des proches du commandant, sa responsabilité dans ce qui lui est reproché n’est pas encore établie par les instances judiciaires compétentes, et étant administratif, la délégation n’a qu’à établir un rapport à la hiérarchie. Pour ses proches, l’incriminé doit pour sa part donner les moyens de défense avant que la justice ne soit saisie pour établir ou non les griefs mis à sa charge.